CHRONIQUE #1: La Ville Portuaire de La Paz L’ORIGINE ET LES CHEMINS DU PLAN URBAIN.
CHRONIQUE #2: Centre Historique ou Centre Hystérique? ADIEU AUX RUES ESQUERRO ET BELISARIO.
CHRONIQUE #3: À l’image et ressemblance du XIXème siècle LA VILLE DE LA PAZ AU MILIEU DU XXÈME SIÈCLE.
CHRONIQUE #4: Où a-t-il commencé ? CHRONIQUE D’UNE FAMILLE PACEÑA.
CHRONIQUE #5: Manila - La Paz CHRONIQUE D’UNE RENDEZ-VOUS AUX MOULINS À VENT.
CHRONIQUE #6: CHRONIQUE D’UNE MÉTHODOLOGIE POUR LA GÉNÉALOGIE DES FAMILLES PACEÑAS.
CHRONIQUE #7: UN PLAN DU PORT DE LA PAZ DE 1847.
CHRONIQUE #8: TRAVERSANT SANTA ROSALÍA EN PASSANT PARA LA FONDERIE.
CHRONIQUE #9: LA LOGE FRANC-MAÇONNIQUE, 146 ANS PLUS TARD.
CHRONIQUE #10: SANTA ROSALÍA: UN TÉMOIGNAGE SUR UNE FONDERIE DANS UN ENVIRONNEMENT URBAIN.
CHRONIQUE #11: LA RECONSTRUCTION DES CENTRES HISTORIQUES DE LA PAZ.
CHRONIQUE #12: LE PAYSAGE URBAIN DE LA PAZ DU POINT DE VUE DE J.A.D.
CHRONIQUE #13: LE PAYSAGE DE LA VILLE DE LA PAZ DU POINT DE VUE DE MIGUEL MACÍAS MUÑOZ.
CHRONQULE #14: LES PAYSAGES NATURELS ET URBAINS DE LA VILLE DE LA PAZ DU POINT DE VUE DE FRANCISCO ARÁMBURO.
CHRONIQUE #15: LE PLAN DE LA VILLE DE LA PAZ 1932.
CHRONIQUE #16: LE TOUR VISUEL AUTOUR DE LA VILLE HISTORIQUE DE LA PAZ.
CHRONIQUE #17: VERNE, YEYÉ, LE QUAI ET LE MALECÓN DE LA VILLE OÙ NOUS HABITONS.
CHRONIQUE #18: L’ÉCOLE PRIMAIRE 18 DE MARZO, CELLE QUI NOUS REFUSONS DE LAISSER DISPARAÎTRE.
CHRONIQUE #19: DESSINANT À GUANAJUATO.
CHRONIQUE #20: LES MOTS D’ANGEL CÉSAR MENDOZA ARÁMBURO PAR RAPPORT À LA VILLE DE LA PAZ ET L’ANCIEN PALAIS DU GOUVERNEMENT.
#1
La Ville Portuaire de La Paz
L’ORIGINE ET LES CHEMINS DU PLAN URBAIN(*)
Les chemins de la ville sont les rues, celles-ci forment les pâtés de maisons ou blocs, sur lesquels sont distribués des terrains et des bâtiments; plusieurs blocs constituent un quartier, un arrondissement ou une unité habitationnelle —conformant une morphologie urbaine régulière ou irrégulière.
Avant de devenir une ville portuaire, La Paz se trouvait dans un territoire localisé dans la baie devant un lopin de terre appelé El Mogote, traversé par un grand ruisseau central qui débouchait sur une grande plaine —le delta du ruisseau, qui à présent fait partie de l’espace le plus ancien de la ville; ayant à ses côtés (au nord-nord-ouest et au sud-sud-ouest) deux grandes collines de côtes raides et courtes (les vieux gros murs de terre), entourées par d’autres collines telles que La Calavera, Los Sanjuanes, El Piojillo et Atravesado. De l’autre côté de la zone côtière, on trouve des forêts de mangliers (ou palétuviers) foisonnant au long de la baie de La Paz.
Jadis, cette zone marine et terrestre était habitée par des groupes autochtones de chasseurs, de cueilleurs et de pêcheurs qui ont habité dans les collines, la zone côtière et les îles voisines de La Paz comme celles de l’Espíritu Santo, Cerralvo et San José; ces groupes ont disparu à cause de l’occupation coloniale, nous laissant en héritage des vestiges archéologiques d’une grande valeur historique.
Ce territoire avait été occupé de manière intermittente par des pêcheurs de perles venant des côtes de Sonora et Sinaloa pendant l’occupation coloniale, et a fonctionné pendant le XVIIIème siècle comme embarcadère de l’argent extrait des mines de Santa Ana —localisées près de San Antonio. Or, comparée avec d’autres villes coloniales, La Paz est considérée comme l’une de plus jeunes villes du XIXème siècle; cependant, les constructions de cette époque faisant partie de son patrimoine historico-culturel, sont maintenant délabrées.
La ville de La Paz a beaucoup changé: on trouve sur un plan municipal de novembre 2013, 155 quartiers distribués sur 54.4 kilomètres carrés, d’après le Système Urbain National (correspondant à 5,434 hectares des Zones Géostatistiques Basiques de l’INEGI), on y registre une densité de population de 65 habitants sur kilomètre carré, avec un taux de croissance démographique annuelle de 1.7% dans les années 1990 et de 2.3% dans les années 2000.
MANMOYB, “Le Plan de la partie basse du port de La Paz, la capitale du Territoire du Sud de Basse Californie du Sud, avec l’inclusion d’un projet de quai”. Mars, 1857, Cartothèque Manuel Orozco y Berra, Mexique, collection Orozco y Berra, tige OYBBC02, no. 792-OYB-7221-C. Ordonné par l’agent du Ministerio de Fomento, Ulises Urbano Lassépas, et dessiné par CYD.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
HISTORICAL MAPS OF THE CITY
OF LA PAZ, SOUTH BAJA CALIFORNIA
MANMOYB, “Le plan hydro-topographique du port de La Paz, Basse Californie du Sud et de ses environs, sur lequel apparaissent le domaine légal, les ejidos de la ville, le canal du port et la peuplé actuelle”, Cartothèque Manuel Orozco et Berra, Guillermo Denton, 1861, Mexique, Ville de Mexique, collection Orozco y Berra, Basse Californie, tige OYBBC01, no. 512-OYB-7221-A. Élaboré par Guillermo Denton, ordonné par le chef politique Teodoro Riveroll.
Dans le passé la croissance de la population de La Paz a été lente mais progressive, ne comptant qu’avec 400 habitants en 1829, 1,057 en 1857, 4,310 en 1881 et 5,046 en 1900 —quand la ville s’étendait de la rue Playa (actuellement Álvaro Obregón), à la rue California (actuellement 5 de Febrero), et était limitée à l’Est par la rue Duodécima (actuellement Marcelo Rubio), au Nord-nord-ouest par la rue San José del Cabo (actuellement Vicente Guerrero). Cependant, cette croissance s’est accélérée vers la fin du XXème siècle: allant de 137,641 habitants en 1990, jusqu’à 154,314 en 1995, et 162,954 en 2000.
Maintenant, si nous observons une image satellitale de la ville, on trouve trois zones urbaines organisées d’après la distribution de ses rues et blocs. Premièrement, il y a un plan très irrégulier au bas de la ville face au Muelle Fiscal (le quai principal du port), composé par 12 blocs de différents mesures et des rues étroites, n’ayant qu’une rue large (16 de Septiembre) et la promenade Álvaro Obregón. Deuxièmement, on y observe un plan régulier hippodamien ou en damier, formé par un angle droit en quadrillage en haute de la ville sur une plaine de faible pente —moins les montrées marquées du Malecón— et qui s’étendre en forme concentrique dès le tracé irrégulier au Nord, Nord-ouest et en montant les collines qui entourent la ville, jusqu’au Sud-ouest en direction du Bordo et en jouxtant avec le quartier Fidepaz. Et finalement, il y a un autre tracé urbain lineal qui s’étendre en trois directions: un au Sud de la ville en direction de San Pedro, l’autre d’El Centenario et le dernier au long de la côte au Nord en direction de Punta Prieta où les garde-meubles de Pétroles Mexicaines et la centrale électrique de Comisión Federal de Electricidad se trouvent.
Traditionnellement, La Paz avait trois entrées principales: une maritime, à travers de l’anse jusqu’au Muelle Fiscal (le quai principal du port); et deux terrestres, une parallèle à la côte du Sud-ouest (la route au Nord qui autrefois commençait avec El Manglito, près de l’actuel boulevard 5 de Febrero, et qui était la seule sortie de la ville), et la seconde en diagonale avec le tracé orthogonale qui se divisait en deux routes, une en direction de Los Planes-San Antonio —près de l’actuel centre commercial Soriana— et l’autre en direction d’El Triunfo-Todos Santos. Néanmoins, vers le milieu du XIXème siècle, cette diagonale s’étendait jusqu’au Centre-ville, à l’hauteur des rues qui autrefois commençaient dans l’actuel bloc en face du marché Madero (dans la rue Revolución entre les rues Degollado et Ocampo), et qui était aussi, une autre manière de sortir la ville.
L’architecte Alinne Zamora, qui a fait sa thèse de Master en Histoire Régionale, fait une analyse très intéressant des plans historiques des XIXème et XXème siècles. Le premier étant celui de 1847, lequel a été fait par l’armée des États-Unis pendant l’occupation du port de La Paz: “le cœur de la ville s’intégrait déjà par 6 blocs irréguliers bien définis, dans lesquels on peut apprécier environ 100 constructions, comme l’Église, un bâtiment commercial, la maison d’Antonio Belloc, le vieux caserne, et deux maisons du chef politique en ce moment-là, Francisco Palacios Miranda; en plus, dans ce plan on peut apprécier aussi un panthéon, plusieurs parcelles et chemins comme celles dirigées à San Antonio et à Zacatal”. Dans le seconde plan, celui de 1857 qui représente la partie basse du port, “foù il y apparaissent 22 blocs irréguliers qui ont 111 constructions comme la Maison Municipale et l’Église”. D’autre part, on décrit des autres plans de la ville dans le livre d’Histoire Graphique de la ville portuaire de La Paz que nous avons fait comme un collective d’histoire urbaine de l’UABCS.
AHPLM, “Le projet pour la nouvelle nomenclature de quelques rues de la ville de La Paz et le nouveau système de numération pour les blocs”, Adrián Valadés, secrétaire duConseil Municipal, 24 novembre, 1886, patrimoine cartographique: vol. 01.1, no. 79; patrimoine documentaire: vol. 281, 1886, 11ff.
Par exemple, sur le plan de 1861, fait par l’ingénieur Guillermo Denton et ordonné par le cher politique Don Teodoro Riveroll, on peut observer ce qui était la zone urbaine de la ville portuaire et le domaine légal ce moment-là, mais, il n’offre plus de détails du tracé urbain car il s’agit d’un plan hydro-topographique du port de La Paz; cependant, dans les environs apparaissent l’anse de La Paz, les niveaux et le profondeur de la mer, la topographie des collines qui entourent la ville (la colline de la Calavera, la colline Atravesado), les lits des ruisseaux qui débouchent dans l’anse de La Paz, comme le grand ruisseau central et le lopin de terre El Mogote; aussi, il y a la zone urbaine qui a été dessinée avec des blocs de 100x100 mètres et des rues de 20 mètres de long, l’exception étant la partie basse du plan qui a conservé la même structure que celle du plan de 1857 —chaque côté de cette zone a dû avoir environ de 1,600 mètres.
Dans le plan de 1886 se trouvent deux tracés: un tracé urbain ordonné bien défini par les rues qui composent le quadrillage, et un autre tracé urbain en désordre et irrégulier; ce plan formait partie de la récente planification urbaine de la ville qui s’était fait en 1861; alors c’est la raison pourquoi on observe des changements dans la nomenclature de quelques rues, autant que dans la numération des blocs. On peut se rendre compte que la ville s’est tracée au-delà des limites d’édifications, toutefois, nous pouvons nous les imaginer en traçant un polygone dès le coin de la rue Costera (actuellement rue Álvaro Obregón) et la rue San José del Cabo (rue Guerrero) qui suit à l’orient jusqu’au coin de l’ancienne rue Valenzuela (rue Marcelo Rubio Ruiz), celle que vous conduit au Sud jusqu’à la rue suivante de l’ancienne rue California (rue 5 de mayo) et qui descend en direction de l’Ouest vers la plage en traversant la rue Abasolo; avant cette rue, il y était la rue Manglito (actuellement rue Belisario Dominguez) qui au Nord vous mène à la rue Costera suivant le littoral pour arriver à l’ancienne rue San José del Cabo. Les rues Ayuntamiento (rue 5 de Mayo) et Independencia n’étaient pas encore tracées jusqu’à la rue Costera.
Le plan de 1907, qui a un tracé urbain similaire auquel du plan de 1897, comprends dès la rue Vicente Guerrero à la rue Cuauhtémoc (de Nord au Sud), et de la rue Duodécima à la rue Playa (de l’Est à l’Ouest). Ce plan a été utilisé dans la procédure de protection engagée par Francisco J. Cabezud à l’encontre du Conseil Municipal de La Paz, probablement à cause du processus d’urbanisation qui était en action. Sur le plan de 1955, on trouve que la zone urbaine de la ville de La Paz était composée par un polygone dès la rue Tamaulipas aux rues Padre Kino, Guadalupe Victoria, Lic. Verdad, José María Morelos y Pavón, Antonio Mendoza, 5 de Mayo, Isabel I. Católica, Nicolás Bravo, Bonifacio Salinas Leal, I. Allende, Adolfo L. Mateos, Sonora, Abasolo et Álvaro Obregón. La croissance de ce plan continuait à se planifier de manière orthogonale, comme le tracé des nouveaux blocs au Sud: dès la rue Sonora à la rue Colima, et dès la rue Abasolo jusqu’à la rue Bonifacio Salinas Leal, où le panthéon de los San Juanes apparait déjà à l’Est de la ville. En outre, il convient de noter que ce plan nous montre une autre version de la ville, le dessin d’une zone résidentielle à l’Est située sur l’actuelle zone militaire: celle-ci casse complètement la reticule orthogonale qui était appliquée depuis le XIXème siècle —une proposition de design qui ne s’est jamais menée à terme.
Cela veut dire que dans l’histoire du plan urbain, la ville de La Paz est restée la même jusqu’au milieu du XXème siècle.
AHPLM, “Le projet qui expose le diagramme dans lequel le système de numération pour les maisons de la ville de La Paz est expliquée”. Rafael Osuna, président du Conseil Municipal de La Paz, 13 juillet, 1892; patrimoine cartographique: vol. 01.1, no. 95 (A); patrimoine documentaire: vol. 237, boîte 1/1, doc. 26, 1892, 11ff.
AHPLM, “Le procès d’amparo engagé par Francisco J. Cabezud à l’encontre du Conseil Municipal de La Paz, dans le but de libérer les rues qu’il a occupées disposant d’un permis du Conseil Municipal”, 15 août, 1907. Original sauvegardé, I-36, vol. 02, boîte no. 1, meuble de rangement noir MPD-151 (digitalisé), Conseil Municipal, vol. 443, dossier sans nom.
(*) Écrit pour le journal El Sudcaliforniano le 1er de Mars, 2015.
#2
Centre Historique ? ou Centre Hystérique
ADIEU AUX RUES ESQUERRO
ET BELISARIO(*)
“Il paraît qu’avec le progrès actuel et si les instructions des architectes ne changent pas, en peu de temps la zone du ‘Centre Historique’ deviendra sans doute ‘Hystérique’, elle a d’ailleurs commencé à l’être”; c’est comme ça qui se termine l’article écrit par Francisco (Paquito) Arámburo Salas “Requiem pour la rue Esquerro”, publié dans les pages du journal El Sudcaliforniano le mercredi 21, janvier 2015.
Il serait très intéressant de réécrire cet article, et pour son importance je le ferai avec quelques extraits du texte. Paquito Arámburo dit que dans la rue Esquerro et la montée de la rue Belisario Dominguez, on observe le même phénomène: “Nous, qui avons connu la vieille rue Esquerro au cœur du Centre Historique de notre ville, nous attristons de voir ce qu’elle est devenue. Après avoir été une ruelle tranquille, piétonnière, idéale pour les promenades, avec ses bancs et ses petits kiosques pour se rafraîchir, elle a été transformée dans une rue commerciale, active et embouteillée par des conducteurs en quête de stationnement, soit pour aller à la banque, soit pour faire des achats dans les boutiques et commerces qui se trouvent aux alentours… Le Parking est un aspect très important pour la planification urbaine. Ne l’oubliez pas… Maintenant, la rue a l’air d’être médiocre, tristement endommagée, handicapée, étranglée, à bout de souffle; une rue dans laquelle il est difficile de transiter entre tous ses ronds-points, ses petites décorations, des recoins encombrants et des courbes exagérées. Il est devenu plus difficile de trouver une place pour se garer d’un côté ou de l’autre de la rue, telle qu’on pouvait faire dans le passé. Apparement, les seuls gagnants ont été les parkings privés. (which is exactly the same to what is happening to the access of the Theatre Juárez form Belisario Domínguez Street).
Je considère ce point fondamental pour la sauvegarde du caractère historique du Centre-ville, car à mon avis, les problèmes actuels sont associés au développement historique de La Paz au cours du XXème siècle; et plus concrètement avec l’apparition massive des véhicules automobiles qui se garaient au bord des trottoirs du Centre Historique pendant des années d’après un tracé urbain irrégulier dans la partie basse de la ville, mais de manière rectiligne, et non pas dans des formes organiques, réduisant les espaces de circulation, une manière de “moderniser” en modifiant le tracé urbain, ce qui n’a inquiété ni l’INAH, ni le Gouvernement (Municipal et de l’État), impliqués dans les nouveaux processus d’urbanisation du Centre Historique.
Je ne sais pas si Marcos Covarrubias Villaseñor (Gouverneur de l’État), Esthela Ponce Beltrán (Maire) y María de la Luz Gutiérrez (directrice de l’INAH) soient nés à La Paz, mais la cité de jadis, du XIXème et du XXème siècle décrits par Paquito Arámburo, que nous avons étudiée depuis longtemps, a été “modernisée” avec la création officielle de nombreuses rues, trottoirs et de constructions modernes, qui effacent l’histoire urbaine de La Paz. On dirait que les intérêts privés l’emportent sur les publics.
Le projet des derniers gouvernements (de l’État et municipal) a été le recouvrement de milliers de mètres carrés de la ville entière et de tout l’État, et ce pavage de béton hydraulique est devenu l’image urbaine des rues et des trottoirs du Centre Historique. Je demande aux politiciens préalablement mentionnés si le Centre Historique et le reste de la ville ont la même importance et signification pour eux. Pas pour moi.
La ville telle que nous la connaissons maintenant, comprend différentes voies: celle qui vous mène à Pichilingue, celle qui vous conduit au panthéon municipal, une autre vers la route du Sud, celle qui monte sur les collines à l’Est et au Nord-Est… Autrefois fondée sur le polygone actuel composé par les rues Rosales, Altamirano, Morelos et la promenade Álvaro Obregón qui se prolongeant actuellement jusqu’à El Esterito et l’ancien Manglito —des quartiers historiques de La Paz comme le Centre-ville. Alors, ce secteur de la ville avec les tracés de pâtés de maisons, des rues et ruelles originaires, représente le patrimoine culturel des Paceños[1].
Bien que l’urbanisation détruise progressivement le caractère historique du Centre-ville, il y reste encore des vestiges de son architecture traditionnelle dans quelques édifications et des immeubles symboliques qui pourraient bientôt être modernisés ou abattus pour toujours, d’après Paquito Arámburo. J’espère que cette “modernisation” ne les atteigne pas pour qu’ils n’aient pas le même sort que ceux qui se trouvaient derrière l’ancien Palais du Gouvernement, dans la rue Belisario Dominguez pendant le gouvernement du général Bonifacio Salinas Leal, qui les a abattus pour y construire un ensemble de blocs modernes (des bâtiments publiques, un cinéma auditorium et une nouvelle place sans Kiosque).
D’après les actions entreprises par Marcos Covarrubias, Esthela Ponce et María de la Luz Gutiérrez, nous pourrions prévoir qu’ils n’apprécieraient pas l’apparition soudaine d’une politique culturelle urbaine à l’égal de celle mise en œuvre par Ángel César Mendoza Arámburo pour le Centre Historique entre 1975 et 1981: consistant à la démolition de quelques constructions modernes faites par le général Salinas Leal qui portaient atteinte à la mémoire historico-culturelle du peuple de La Paz, et la reconstruction de vieux symboles architecturaux paceños, comme le Palais du Gouvernement et le Kiosque du Malecón.
Maintenant, avec la politique publique, désormais modernisatrice, le vieux Palais du Gouvernement partiellement reconstruit est en danger, comme d’autres lieux du Centre Historique. En ce qui concerne la maison du gouvernement de l’Etat, il est urgent de compléter ce qu’Ángel César Mendoza n’a pas pu mener à bout par manque de budget (comme il me l’a dit lors d’un entretien sur le Palais du Gouvernement partiellement reconstruit), c’est-à-dire, le sauvegarder par expropriation et reconstruire tout le bloc: ramener le Palais du Gouvernement à ce qu’il était et y édifier le Musée de la ville de La Paz, avec le Centre des Arts, Traditions et Cultures Populaires. Il faudrait également réclamer à l’INAH l’étude de faisabilité du Centre Historique de La Paz que nous avons réalisée au Collectif d’Histoire Urbaine de l’UABCS —et qui probablement a été jetée à la poubelle, car cette recherche comme tant d’autres n’intéressent plus le pouvoir public. Je suis sûr que toute la classe politique se rappelle ou fait semblant de se rappeler affectueusement d’Ángel César Mendoza Arámburo, mais s’il proposait à nouveau une politique publique de sauvegarde du patrimoine culturel, ils ne voudraient même pas l’entendre.
J’aimerais bien généraliser, courageusement —ce qui ne fera pas sûrement plaisir au pouvoir public—, ce qu’Ángel César Mendoza Arámburo a partiellement fait entre 1975 et 1981; c’est-à-dire modifier radicalement l’image urbaine en la modernisant, et la substituer par une avec laquelle les habitants de La Paz, aussi bien que les visiteurs, puissent imaginer La Paz de jadis —et rien qu’en voyant le Centre Historique avec ses rues, ses trottoirs et ses bâtiments. Comme je prévois malheureusement la fin du caractère historique du Centre-ville, je dessinerai pendant mes temps libres la reconstruction idéale de l’architecture traditionnelle paceña et l’image urbaine du Centre Historique, d’après l’étude que nous avons faite et dont le rapport reste sûrement couvert de poussière dans un coin de l’INAH.
Or, la généralisation des OXXO et les nouvelles constructions modernes au Centre Historique, avec ce qui a été fait à la rue Esquerro —et maintenant à la Belisario—, n’est qu’une peine de mort de la mémoire historique des habitants de La Paz.
(*) Écrit pour le journal El Sudcaliforniano le 25 Janvier 2015
[1] Paceños: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#3
À l’image et ressemblance du XIXème siècle
LA VILLE DE LA PAZ AU MILIEU DU XXÈME SIÈCLE(*)
Ayant terminée mon année sabbatique avec la recherche en “Méthodologie Graphique pour une Histoire Urbaine” à l’Université de Guanajuato, je me suis réintégré à mes activités académiques habituelles à l’UABCS en 2014, rédigeant un bref chronique urbaine des espaces géographiques de La Paz au milieu du XX siècle.
Les motifs sont plusieurs: premièrement, je voulais me rencontrer avec les chroniqueurs paceños[1] Leonardo Reyes Silva, Eligio Moisés Coronado, Gilberto Ibarra Rivera et Martín Avliés Ortega—à ceux qui j’estime beaucoup— pour les proposer de faire une chronique urbaine de La Paz, dès leur point de vue, dont qu’ils ont accepté. Nous nous sommes interviewés l’uns à l’autres, en racontant nos propres histoires des quartiers de notre ville, celle de l’enfance, de l’adolescence et de notre jeunesse en générale; maintenant, nous sommes déjà dans la dernière partie du projet. De plus, j’ai proposé à mes collègues professeurs de l’Universidad Autónoma de Baja California Sur (l’Université Autonome de la Basse Californie du Sud) et d’ailleurs, des spécialistes dans des différentes parties de la ville, l’idée de faire un livre multidisciplinaire de l’histoire urbaine, voyageant l’espace géographique de La Paz avant et après la construction de la ville —on a déjà commencé ce projet et on prévue sa termination pour les mois suivants de l’année; le troisième motif a été la merveilleuse rencontre que j’ai eu pendant ces mois avec des hommes et des femmes de ma génération et de l’antérieure à la nôtre, quatre branches familiales paceñas qui datent du XIXème siècle: les Isais, les Bañuelos, les Chacón et les Piñeda, auxquelles j’ai proposé de faire un livre familial dans lequel on trouverai bien reflétées leur vies, celle des familles paceñas de jadis —de la première partie du XIXème siècle, du XXème siècle et, surtout, des plus prochaines.
Quand nous avons raconté l’histoire du tracé urbain dans l’article antérieur, on pouvait déduire que la ville de La Paz au milieu du XXème siècle n’avait pas changée beaucoup: elle avait été maintenue à l’image et ressemblance de la ville-port commercial de la fin du XIXème siècle. Tout d’abord, la plus partie des familles paceñas de milieu du XXème siècle procédaient du XIXème siècle, et étant donné que la ville de La Paz était très petite, il y avait seulement la zone qu’on connait maintenant comme centre-ville et les quartiers historiques El Esterito et El Manglito; par consequent, ces familles fréquentaient les mêmes espaces publiques: on étudiait dans les mêmes écoles, on allait à la même église, on se promenait sur les mêmes routes, les mêmes trottoirs, on jouait aux mêmes parcs, on buvait dans les mêmes bars, on mangeait aux mêmes petits restaurants et on écoutait aux mêmes musiciens. C’était la ville de ce moment-là, ce qui est maintenant la centralité historique.
Les zones polygonales définies par le Conseil Municipal de La Paz pour El Esterito et El Manglito sont actuellement les suivantes:
La zone polygonale d’El Esterito est composée par les rues Morelos, Álvaro Obregón, King Rondero, Héroes de Independencia, Salvatierra et Gómez Farías; tandis que son extension, appelée Colina del Sol, est formée par les rues King Rodero, prolongation Malecón, Tabasco, Paseos del Cortés, la rue descendante du Pedregal del Cortés et la ruelle trouvée entre les rues Gómez Farías et Altamirano; la polygone d’El Manglito est composée par les rues 5 de febrero, ligne de côte, Sonora, Rangel, Nayarit, ligne de côte encore une fois, Reforma, Brecha California, De la Rosa, ruelle sans nom, Margaritas, Riva Palacio, Colima et Rangel; tandis que son extension La inalámbrica est composée par les rues Sonora, ligne de côte, Nayarit et Rangel.
Grâce à leur location sur la ligne de côte, El Esterito avec son extension Colina del Sol, et El Manglito avec son extension La Inalámbrica, avaient eu comme des activités économiques principales la collecte de prunes provenantes du Mogote et de pitahayas[1] de la montagne; la pêche riveraine de perle, de la coquille de la nacre —à chapuz ou à escafandra[2]—, de poissons à l’écaille comme le vivaneau, de crustacés comme le crabe, et pour longtemps, de caouannes, parmi d’autres espèces. Dans l’autre côté, les embarcations les plus fréquentes de jadis ont étés en bois et à rame ou de voile, ce qui a été remplacé après par la combustion interne d’un moteur à l’intérieure ou hors-bord d’une embarcation en fibre de verre.
Dans le passé, la limite nord d’El Esterito était un véritable estuaire, avec des mangroves et des embarcations en bois qui sûrement attendaient l’ancienne rue Cuarta (actuellement rue Aquiles Serdán). Dans le long de la ligne de côte, on devait croiser un petit pont pour retrouver aussitôt deux des principaux lieux de loisirs des habitants du quartier: le Rastro et la Piedra Cagada; et sa limite occidentale était la plage où on trouvait aussi des embarcations ancrés. Tandis que le vieux quartier El Manglito constituait plus que ce que le Conseil Municipal ait maintenant délimité, comprenant toute la ligne de côte jusqu’au Palmar de Abaroa, perpendiculaire à l’actuelle rue Márquez de León.
Aussi bien El Esterito qu’El Manglito —et leurs environs— se trouvent à l’embouchure de quatre grands ruisseaux: il y a deux pour le premier quartier, celui qui se forme sur le panthéon Los SanJuanes et celui appelé ruisseau Del Cajoncito qui se jette dans l’ancien estuaire qui était aux limites du quartier; alors, pour le second, au centre-ville, on trouve le gran ruisseau central qui se forme du ruisseau Del Cajoncito et qui se jette dans les actuelles rues 16 de septiembre et Rosales.
C’est dans cette centralité historique où les principaux points de rencontre sont situés. Les habitants, natives et migrantes, profitent de ces espaces publiques pour leurs manifestations sociales, leurs activités commerciales, touristiques, religieuses et culturelles; de plus, il y a encore de maisons habités par une partie importante de la population, malgré si cette chiffre tombe progressivement chaque année.
Entre la première partie du XXème siècle jusqu’aux années 70, la plus partie de la vie urbaine était concentrée particulièrement dans ces deux quartiers qui comprenaient le Malecón, le vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port), la place Jardín Velasco —communément appelée La Plaza—, l’ancienne Casa Municipal (Maison Municipale), La Casa de Gobierno (le palais du gouvernement), la paroisse de Notre-Dame de La Paz, le temple maçonnique et l’hôpital Salvatierra. Ces derniers étaient des espaces publiques où les plus importants festivités, événements civiques et carnavals avaient lieu, comme le cœur de l’administration publique du territoire, le cortège funèbre au panthéon de Los Sanjuanes —trouvé hors de la ville, en face des fourneaux de briques de la ville—, et les “tenues” maçonniques paceñas. Autours de ces quartiers, on pouvait trouver les principales écoles de la ville: l’école No. 1 (Miguel Hidalgo, l’ancienne Ignacio Allende), l’école No. 2 (Melchor Ocampo), l’école No. 3 (18 de marzo), l’école No. 8 (Venustiano Carranza), l’école 20 de noviembre, l’académie commerciale Salvatierra, l’École Anahuac et l’École de La Paz, l’école secondaire Morelos et l’École de Musique de l’État; le jardin Cristóbal Colón et l’auditorium Ibo sont aussi dans les environs. Près de la place principale, on trouvait les locaux des postes et télégraphes, le cinéma Juárez, le marché Madero et le Palais du Gouvernement, ce dernier a été après la délégation gouvernementale, les bureaux du Partido Nacional Revolucionario et le Quartier Général de la Zone Militaire; aussi, il y on trouvait l’emblématique boutique Perla de La Paz, les ruines du bâtiment de la Tour Eiffel et des commerces plus récents comme la boutique La Palma, El Baratero Cumbre et La Primavera; le caserne était sur la colline du sud, sur l’actuelle rue Revolución entre Ocampo et Degollado; sur la colline du nord était l’hôpital Salvatierra, près du quartier El Esterito, et à l’ouest était la prison publique à côté des bureaux de la délégation gouvernementale dans l’ancien bâtiment Sobarzo.
Nous trouvions de long en large de cette espace urbaine du centre-ville des petits restaurants, des bars, des billards, des salons de coiffure, l’emblématique glacerie Flor de La Paz, des épiceries, des boulangeries et des academies commerciales; pour la partie de la plage, le Malecón était un point de rendez-vous pour toutes les classes sociales des quartiers El Esterito, El Manglito et centre-ville: les symboles les plus représentatifs comprenant le demi rond-point du Kiosque du Malecón, le Muelle Fiscal (le quai principal du port) et le petit quai en bois qui est en face du parc Cuauhtémoc, près de la centrale électrique et la concessionnaire automobile Ford. On y avait aussi des hôtels comme l'hôtel Perla et l’hôtel Los Arcos, avec leurs propres bars, emblématiques comme eux.
C’était dans la partie centrale de la ville où on trouvait les constructions les plus grandes, une zone d’habitation pour les familles d’employés, commerçants et fonctionnaires de l’administration publique, qui en majorité provenaient des familles paceñas du XIXème et XXème siècle. Ces constructions étaient d’une grande hauteur, avec des terrasses et des poutres en bois dans le toit, larges murs en briques ou en adobe (torchis), des ouvertures rectangulaires-verticales —la plupart était encadrée et renforcée ou couronnée, le reste avait des arcs en plein cintre plus grands à l’entrée des constructions, avec un parapet ou corniches; si ces étaient aux coins des rues, il y avait des colonnes mitoyennes arrondies; si elles avaient une toiture à deux pans, ces étaient construites avec tejamanil ou de bardeau. Dans le XXème siècle, on trouvait encore beaucoup de vergers et de moulins à vent en fer galvanisé dans toute la ville pour accéder aux nappes phréatiques et utiliser l’eau pour la consommation humaine et l’irrigation.
Alors, dans les quartiers comme El Esterito, et bien qu’ils ne fussent pas, il y avaient aussi des constructions ayant de l’architecture traditionnelle paceña: hautes toitures plaines avec des poutres en bois et des gros murs qui comprenaient des grands domains, 50 m de long par 50 m de large, quelques uns avec des moulins à vent. Il faut rendre visite à l’ancien hôpital Salvatierra du fin du XIXème siècle (actuellement Casa de la cultura ou Maison de la Culture) pour trouver quelques exemples de cette type d’architecture; néanmoins, les maisons en brique et en bois, ayant des toitures inclinés de feuilles de palme ou de bardeaux, prédominaient dans ces quartiers. C’est important de mentioner aussi qu’il y a des domains et des constructions importants pour les Paceños de la première partie du XXème siécle dans le quartier El Manglito, comme le domain et bâtiment La Inalámbrica, et plusieurs autres maisons en brique et en bois.
On doit continuer à transmettre l’histoire de La Paz du milieu du XXème siècle, car il nous manque encore beaucoup plus de choses à explorer et il faut le faire avant qu’il soit trop tarde.
(*) Écrit pour le journal El Sudcaliforniano, le 3 mars 2015.
[1] paceños / paceñas: le gentilé des habitants de La Paz, Basse Californie du Sud.
[2] pitahays: autrefois appelée “fruit du dragon”, c’est le fruit de différentes espèces de cactus: rouge-blanc à l’intérieur et d’une peau écailleuse rose-rouge couverte d’un type d’épines.
[3] à chapuz ou à escafandra: un style de pêche qui consiste en se plonger directement dans l’eau pour chasser des animaux ou des perles sans aucun équipement, seulement l’entraînent préalable des poumons et la connaissance de la régulation de la respiration.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#4
Where did it all started?
CHRONICLE OF A PACEÑA FAMILY(*)
On sait déjà qu’il y a deux quartiers historiques à La Paz —El Esterito[1] et El Manglito[2]— qui sont divisés par le centre-ville. Depuis le seconde milieu du XIXème siècle et jusqu’au milieu du XXème siècle, ce centre-ville est à la place d’un ancien grand ruisseau qui coulait au milieu de deux collines —la colline du sud et la colline du nord—, comprenant 800 mètres dès la plage à l’ouest, avec deux chemins: un chemin diagonal qui commençait depuis le port, arrivait à San Antonio et El Triunfo et continuait à San José del Cabo; et un autre qui longeait la baie, traversait El Zacatal et se dirigeait au nord de la ville.
Pendant le dernier tiers du XIXème siècle et la premier moitié du XXème siècle, tous les familles paceñas[3] sans exception vivaient dans un de ces trois quartiers; si elles changeaient de residence, c’était seulement un déménagement d’un quartier à l’autre. Les espaces publiques pour se détendre en dehors des quartiers étaient la plage, la place Jardin Velasco et la paroisse; les gens faisaient du shopping à La Perla de La Paz, ils allaient aux écoles 1, 2 et 3, ils travaillaient et réalisaient des démarches au Palais du Gouvernement, et ils pouvaient aller recevoir un traitement médical à l’hôpital Salvatierra situé au quartier El Esterito.
Étant donné que La Paz est une ville jeune, sa population totale aux années 1830 se trouvait entre les 400 et 800 habitants, lesquels ont augmenté jusqu’à 5 mille selon le recensement de 1900, ce qui nous signale qu’on pourrait avoir eu ce moment-là presqu’un millier de cellules familiers —il y a environ 45 mil cellules familiers à nos jours.
Au début du XIXème siècle, c’était difficile à trouver des habitants nés à La Paz —ce qui a changé au long du siècle: des étrangers nationales et internationales ont été les premiers habitants de La Paz constituée comme ville-port; alors, c’est comme cela que l’identité paceña s’est commencée a forger directement de leurs environnements, un sentiment d’appartenance à ce lieu social et natural. Cela est confirmé par la plupart de témoignages de personnes nés entre les années 1920 et 1950 qui vivent encore.
Il n’y a aucun paceña ou paceño né en ces années qui ne se souvient pas d’El Mogote, de la colline De la Calavera et de la colline Atravesado; qui ne parle pas du Malecón, du Muelle Fiscal (le quai principal du port), du petit pont d’El Esterito, du Palmar de Abaroa et de la plage balnéaire El Coromuel; tous les gens de ces générations se souvient de la terrasse d’Hôtel Perla, de l’Hôtel Los Arcos et de l’Hôtel Moyrón; tous se sont fait pris des photos aux studios de photographie Macias et Rodriguez; également, ils voient le magasin “La Perla de La Paz” comme un symbole régional; tous ces gens sont allés, au moins une fois dans leur vie, au Malécon pour assister au carnaval de Pâques, au rond-point du kiosque pour écouter les sérénades traditionnelles de l’orchestra de l’état, à la Place en face du palais du gouvernement pour voir le défilé civique, et à la paroisse de Notre-Dame de La Paz pour aller à la messe; aussi, tous ont étés témoins d’un carrosse tiré par des chevaux ou par des hommes dans un cortège funèbre au panthéon Los Sanjuanes. Par conséquent, toutes ces coutumes font partie d’un sentiment d’appartenance des Paceños, ce qui est en évolution constante grâce aux pratiques sociales des nouveaux générations.
Comme on a déjà dit, la plupart des familles de ces générations qui habitaient aux quartiers du centre-ville, d’El Manglito et d’El Esterito aux années 1920 et 1950, ont des origines qui remontent au XIXème siècle et qui provient de différents parties du Mexique et du monde entier. Où commençait le quartier d’El Manglito? Peut-être 800 mètres dès la place au Sud? Où commençait celui d’El Esterito? Peut-être 400 mètres dès la pace au Nord? Le limit d’El Esterito a été un estuaire dans les flancs de la Colina del Sol (Colline du Soleil) avec des mangroves et des canoës en bois (de voile, à l’aviron ou rame) qui étaient utilisés par les pêcheurs; et El Manglito est le grand terrain qui était face à la plage et sur deux murs en terre au milieu du XIXème siècle, entouré par deux embouchures du ruisseau, comme des vallons, sûrement pleins de mangroves —ce qui a inspiré son nom.
Ces sont les éléments de la vie quotidienne que la plupart des familles paceñas ont vécu pendant ces années.
Pour mieux comprendre ce phénomène, on va analyser le cas d’une famille, en partant de deux personnes de la génération 1940 - 1950: sœur et frère, ils sont nés au noyau du quartier El Esterito derrière l’ancien hôpital Salvatierra, et leurs parents ont étés nés au centre-ville au début du XXème siècle. Comme sa sœur et son frère, leur mère est née en 1912 dans une grande maison (propriété de la famille de sa mère qui vivait entre les rues Ayuntamiento —maintenant 5 de febrero— et Constitución) située entre la rue Independencia et Segunda Norte (maintenant Madero), face à l’ancien Palais du Gouvernement et la place Jardín Velasco; elle a été femme au foyer, mais grâce aux études qu’elle avait fait à la Normal Urbana après avoir terminé l’école primaire, elle est devenue institutrice dans le párvulo[4] Bonifacio Díaz, situé en face du jardin potager “Los Cuatro Molinos”. Leur père est né en 1908 dans une grande maison avec une cour intérieure, laquelle se situait entre les rues Constitución et Primera Norte (maintenant Belisario Domínguez); il avait quatre sœurs et quatre frères, et malgré s’habitude à boire, il a été un père amoureux, très aimée par sa famille et tous ceux qui le connaissaient; professionnellement, il a travaillé au centre-ville comme un extraordinaire dessinateur de plans et peintre d’affiches de l’office responsable pour les travaux publics dans le Palais du Gouvernement, situé entre les rues Independencia et Belisario Domínguez.
Les parents de leur mère ont été María Antonia Isais Marcq (“Mamá Toña”) et Ignacio Bañuelo Cabezud (“Papa Nacho” ou “Don Nachito”); on sait que les deux noms de sa mère sont d’origine étrangère, bien que ses parents mexicains lui en ont donnés: le premier nom de sa mère est d’origine hébreu séfarade (hispano-portugais) —qui provient de gens installés en Sicile depuis le Moyen-Âge—, et le seconde est d’origine français. Alors, on sait que son père Don Nachito est arrivé à La Paz provenant d’Ameca, Jalisco, et bien si les origines exacts de ses noms restent inconnus, il y a la possibilité qu’il ait eu ascendance espagnole: ses parents ont étés Filemón Cecilio Piñeda Contreras (Né aux Philippines, son premier nom d’origine espagnole et le second d’une famille provenant de Todos Santos) et Victoria Chacón Meza (Son premier nom, qui sa mère lui a donné, provenait d’une famille de Sonora; tandis que son dernier nom avait des origines espagnoles aussi, ses descendants plus proches étant des mexicains).
Alors, l’histoire de la famille Piñeda Chacón —qui incluait à Maria Esthela, Guillermina, Roberto Augusto, Rosalba, Norma Cecilia, Raúl, César Hugo, Leon Jorge et Fernando; laquelle provient des familles Piñeda Contreras (Luis Nicolás, Herminia, María Francisca, Víctor, Victoria et Julia) et Chacón Meza (Otilia, María Gregoria, Carmen, Fernando, Rafael et José)— et celle de la famille Bañuelos Isais —Ignacio, Maria del Rosario et Matilde; laquelle provient des familles Bañuelos Cabezud (Ignacio et quelques autres frères dont leurs noms on ne connaît pas) et Isais Marcq (Maria Antonia, Juan Gilberto, Isidro Enrique, Victoria, Jesús, Paula Alfonsina, Anselmo Alfredo, Justino et Alfredo)— est l’un de plusieurs exemples de familles paceñas qui peuvent être racontées par les photographies et les souvenirs des voisins, des amis et des intégrants de ces familles.
Entre 1959 et 1961 ces frères et sœurs sont sortis de la maison de leurs parents, qui était dans le quartier El Esterito. Son premier déménagement a été au quartier El Choyal, près du celui appelé Vallado, entre les rues Altamirano et Victoria; et après, au centre-ville, dans un terrain du quartier De la Pedrada[5] —lequel a reçu son nom à cause d’affrontements entre le quartier El Esterito et El Manglito—qui se trouvait à 50 mètres du petit parc Cuauhtémoc, à côté de l’hôtel Los Arcos. Leurs parents sont décédés dans cette maison familiale, Raúl Piñeda Chacón le 29 mars 1986 et María del Rosario “Chayito” Bañuelos Isais le 31 janvier 1992; leurs petits-enfants étaient déjà nés, mais il faudrait plusieurs années pour que leurs arrière-petits-enfants soient nés. Maintenant, on connait ce bâtiment comme La Casa de Chayito et Raúl (La Maison de Chariot et Raúl), spécialement par leurs descendants María Ofelia Guillermina (“Ope”) et Gilberto Jesús (“Tito”), qui se souviennent d’eux chaque fois qu’ils visitent la maison: comment Raúl dessinait sur sa planche à dessin marqué par le cigar, tout en buvant de son café, de même de toutes les après-midis que Chayito passait assise dans la véranda, tournée vers le Malecón.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, La Paz, Basse Californie du Sud, Vendredi 15 de mai.
[1] C’est à dire, “le petit estuaire”.
[2] C’est à dire, “le petit mangrove”.
[3] paceñas: par rapport aux aspects ou au gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
[4] Párvulo: le nom qu’on donnait aux écoles primaires.
[5] Dans ces affrontements, les gens utilisaient des pierres, piedras en espagnol.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#5
Manila - La Paz
CHRONIQUE D’UNE RENDEZ-VOUS AUX MOULINS À VENT(*)
Chaque fois que nous allons rendre visite à Chayito et Raúl au panthéon de Los Sanjuanes, nous pouvons se rendre compte qu’à cent mètres de l’entrée, il reste encore un vestige de ce qui était un moulin à vent, maintenant abandonné, au cœur du Centre Historique du panthéon —presqu'à vingt mètres à l’Est des tombeaux de Filemón Cecilio Piñeda Contreras et Victoria Chacón Meza.
Les antécédents du père de M. Filemón, Victor Piñeda de la Cruz, sont les suivants: il a été né à Manila, Philippines, et il est décédé à La Paz le 9 mars du 1899, marin et fils de Hilaria de la Cruz et de Espíritu Piñeda —qui a été professeur de Premières Lettres, né en 1811 à Vigan Manila.
Ce marin qui était arrivé au port de La Paz au milieu du XIXème siècle, s’est marié le 1er octobre de 1861 avec Refugio Contreras Espinosa, qui était originaire de Todos Santos —fille de Pedro Contreras, laboureur aussi né à Todos Santos, et de Perseverancia Espinosa, née à San Antonio.
Revenant sur le sujet des moulins à vent de la ville, vous pouvez descendre la rue 5 de mayo et trouver un moulin à vent à votre droite, un autre sur la rue Guillermo Prieto au coin d’après la rue Márquez de León, et encore un autre dans un terrain sur la rue Allende, entre les rues Serdán et Guillermo Prieto, où il y avait une ancienne maison en briques et un très joli verger; à présente, on y a construit un bureau notarial qui a la traditionnelle façade de la région.
À la “Ville des Moulins”, il y restent beaucoup moins de moulins à vent qu’avant. D’abord, je me demande, pourquoi es qu’il y avait tant de Moulins à vent ?
Son apparition graduelle a commencé par la transformation du port maritime à ville avec l’augmentation de l’arrivée de gens, ce qui a obligé à la communauté de chercher des nouvelles sources d’extraction de l’eau souterraine à fin de surmonter la consommation croissante. La solution est arrivée par la forme des puits en briques plus ou moins profonds dont on extrayait de l’eau avec l’aide d’un récipient, de la corde et d’une poulie suspendue d'une traverse en bois qui était fixée à deux troncs fourches; ensuite, des structures en bois ou en fer galvanisé connues comme des moulins à vent sont étés importées, lesquelles extrayaient de l’eau en fonction de la quantité du vent qu'il faisait, ce qui avait besoin d’avoir une bassine à l’un de ses côtés pour recevoir de l’eau extrait et l’utiliser après pour l’eau urbaine et l’irrigation des vergers, distribuée autours de la ville avec l’aide de la gravité. Pendant près de deux siècles, cela a été le tableau de l’histoire de l’eau urbaine de La Paz.
Alors, quelle est d’important des moulins à vent pour cette chronique ?
Toute a commencé la veille du 10 de mayo[1], en me rendant à la maison de Chayito et Raul; j’ai résolu de visiter un verger en particulier, l’endroit où se trouvait une petite maison en briques autrefois, et reste seulement un moulin à vent à nos jours. Ce jour-là, j’ai rencontré par hasard une de mes connaissances, un professeur qui habite actuellement dans cet endroit. Après de m’accueillir, je lui ai demandé sa permission pour prendre des photos du moulin à vent —celui qui avait maintenant ses ailes beaucoup plus détériorées après le passage d’Odile[2]—. Je lui ai expliqué la raison de ma visite, que c’était pour mon recherche de l’histoire urbaine de la ville de La Paz, laquelle incluait aussi les histoires de familles paceñas[3] qui y habitaient pendant le XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle; il a accepté avec plaisir. En nous approchant au moulin à vent, je lui ai posé des questions sur les anciens propriétaires du verger et de la maison en briques. En arrivant au moulin à vent, je me suis rendu compte de la présence de quelques personnes près de la structure; c’était la famille du professor, ils préparaient des tamales[4] à son côté —probablement pour le repas du jour ou pour célébrer la fête de mères le lendemain. Parmi les membres de famille se trouvait un homme appelait Alfonso Javier Cota Aguirre, le père de la femme du professeur.
Logiquement, je me suis introduit. Bonjour, je suis fils de Chayito Bañuelos Isais et Raúl Piñeda Chacón, vous les avez connu, peut-être, J’ai lui dit. Bien sûr, il m’a répondu. Mais, ce qui a attiré mon attention ont été les deux details, sans lien apparent avec le but de ma visite, qu’il m’a offrit inconsciemment après: Chayito a été ma professeure. Alors, saviez-vous qu’il y a longtemps, deux marins appelés Aguirre et Piñeda, ont débarqué dans cette ville pour y rester toute leur vie ? Cela m’a pris par surprise, donc, je lui ai répondu d’une manière si fulgurante: “Si, si… j’ai connu un qui s’appelait Victor Piñeda, mon grand-grand-père. Cependant, je n’avait jamais entendu de celui appelé Aguirre”.
Il s’avère que Monsieur Alfonso Javier, cet homme que je venait de rencontrer, s’appelait Cota Aguirre, et était l’arrière-petit-fils du marin qui était arrivé à La Paz avec mon arrière-grand-père dans un bateau provenant de Manila; sa mère était María Esther Aguirre Avilés, née dans le terrain où il habite aujourd’hui, une ancienne colline près d’un ruisseau qui coulait sur la rue Rosales, à la rue Allende entre les rues Revolución et Serdán (Alfonso Javier m’a raconté quelque chose d’intéressante: sa grande mère lui contait qu’elle suivait le sentier du fleuve —lequel était déjà séché à ce moment-là— jusqu’au colline Atravesado). Un des plusieurs questions que je lui ai posé a été s’il y avait quelqu’un de sa famille qui avait encore des yeux bridés —ce qui dénotait l’heritage Oriental. Il m’a répondu affirmativement.
Cette interview avec le professeur a été très gratifiante. J’ai appris que sa femme, Martelia de Anda Franco, est la sœur aînée de María Luisa, laquelle a été une de mes copines à l’école 18 de marzo; et que Alfonso Javier s’était retiré en 1989 de son dernier travail au Secrétariat des Finances, où il avait commencé depuis sa jeunesse, après avoir fini ses études à l’école commerciale qui s’appelait Jaime Bravo —propriété de Candelario Angulo Álvarez, située près des rues Independencia et Guillermo Prieto. M. Javier avait eu plusieurs travails dans sa vie: il a commencé par travailler à la Chambre de Commerce avec Pedro Mercado; après, il a été percepteur des impôts dans la banque appelée Banco del Pacífico, qui était à côté de l’Hôtel Mision au coin des anciennes rues Puerto et Comercio, maintenant Agustín Arriola et Esquerro; je me suis rendu compte du fait que Mario García, le cassier principal de cette banque, a été son ami qui leurs invitait souvent chez lui, au célèbre Verger Isais. Depuis, Alfonso Javier Cota Aguirre a été bénévole au bureau de télégraphe qui se trouvait à l’intersection des rues Madero, 16 de septiembre et Artesanos. Ensuit, il a travaillé Chez Chalito Cota, la maison commerciale de Carlos Cota Downey, pour 12 ans; et finalement, il est resté à l’actuel Secrétariat des Finances pour 26 années et 6 mois.
Ce rendez-vous avec Alfonso Javier et sa femme a été un très grand plaisir pour moi car j’ai appris beaucoup de manière inopinée, j’ai acquis des pièces du puzzle pour l’histoire des familles paceñas. L’un des points saillants étant l’origine de María Esther Aguirre Avilés, la mère de Monsieur Javier, qui a été née en 1900 et qui a eu un descendent très célèbre parmi les citoyens de La Paz: José Mariano Monterde Antillón y Segura, gouverneur de la Basse Californie entre 1829 et 1834. L’autre point saillant a été l’origine du grand-père d'Alfonso Javier, Adolfo Aguirre Lujan: propriétaire d’une cordonnerie dans la rue 16 de septiembre, entre les rues Madero et Revolución, il a été le fils de Madame Nieves Lujan et M. Aguirre —dont son prénom est encore inconnu—, le même marin qui est arrivé à la ville de La Paz de Manille, Philippines, avec Victor Piñeda de la Cruz, mon arrière-grand-père.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le mercredi 20 mai 2015.
[1] Jour férie en Mexique, on y célèbre la fête de Mères.
[2] Odile: ouragan catégorie 4 qui a frappé la ville de La Paz en Septembre 2014.
[3] C’est à dire, des familles originaires de La Paz; paceño étant le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud
[4] Tamales: un plat traditionnel du Mexique, préparé à partir de pâte de farine de maïs cuite à la vapeur, enveloppée dans des feuilles d'épi de maïs ou des feuilles de bananier; la farce qu’on ajoute peut être salée avec de la viande ou ragoût, ou sucrée avec des fruits.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
CHRONIQUE D’UNE MÉTHODOLOGIE POUR LA GÉNÉALOGIE DES FAMILLES PACEÑAS(*)
#6
Il y a trois ans que j’ai publié deux articles d’opinion dans le journal El Sudcaliforniano. Le premier a parlé des conservateurs du panthéon Los Sanjuanes —particulièrement de la famille Juárez; tandis que le deuxième a été à propos de la Guía Familiar de Baja California[1] écrite par Pablo L. Martínez, laquelle avait été rééditée par l’archive Historique Pablo L. Martínez. Ces jours-ci, un médecin respectable m’a téléphoné pour me raconter son dernier projet qu’il faisait pendant son temps libre, sur les arbres généalogiques des familles paceñas[2] qui remontent au XIX siècle —étant lui un descendant des ces vieilles familles, de la génération précédente à la mienne.
C’était grâce à ce médecin, aux informations qu’il m’a donné avec plaisir pendant les entretiens que nous avons eu, que j’ai commencé à chercher la manière d’intéresser tous ces familles paceñas au sujet —dont leurs grands-parents, arrière-grands-parents et arrière-arrière-grands-parents étaient arrivés ou nés pendant la fondation du port de La Paz au XIXème siècle. Il m’a enseigné l’importance d’employer notre temps libre pour reconstruire de petit à petit la mémoire historique des familles et de la ville même; puisque si on perd la mémoire et l’identité, l’oubli est la seule chose qui reste —ce qui commence à affecter les bâtiments du patrimoine culturel de la ville-port de La Paz.
Au lieu de consulter des historiens professionnels, je suis allé chez des civils qui sont nés au milieu du XXème siècle et dont leurs parents, tantes, oncles, ou grands-parents, sont encore en vie; de plus, c’est commun que ces personnes aient des coffres pleins de photographies d’eux, de leurs familles et de la ville —lesquelles sont la preuve concrète du style de vie d’autrefois. En raison de tout cela, je suis convaincu de l’opportunité que tous les paceños ont pour commencer un “devoir à temps libres”, ce qui est nécessaire à faire avant de laisser passer 20, 30, 50 ou 100 ans, quand les familles du XIXème et de la moitié du XXème siècle soient littéralement de la poussière, complètement oubliées. Comme j’ai déjà mentionné, cela n’est pas une tâche exclusive pour les historiens professionnels: même si leurs résultats peuvent être plus “réguliers”, ils ont leurs propres intérêts académiques et de travail. Dans ce cas, on n’a pas besoin d’une systématisation si grande: cela suffit de se rappeler des coutumes passés des paceños pour s’imaginer comment c’était la vie aux foyers de la ville de La Paz.
Tout d’abord, il faut avoir avec soi deux ouvrages qui donneront le contexte culturel nécessaire pour cette tâche: Guía familiar de Baja California (1965) écrit par Pablo L. Martínez, et Forjadores de Baja California (1974) écrit par Carlos Domínguez; en outre, si on a l’opportunité, les familles peuvent commencer par chercher sur internet ou aller directement à l’état civil et paroissial afin de trouver des parents, ou arranger des rendez-vous avec des familles paceñas d’autres branches familières qui datent du XIXème siècle, avec lesquelles ils ont partagé la ville depuis plusieurs générations.
Pour la première fois, j’ai proposé l’utilisation d’un critère pour la méthodologique du développement de ces histoires dans l’article où je parle de la guide familiale écrite par Pablo L. Martínez, en acceptant son hypothèse sur le fait que “l’homme blanc n’a pas mélangé son sang avec celui des autochtones, mais en cas isolés”. C’est-à-dire, au XIXème siècle, La Paz a été fondée par des étrangers internationals et des personnes venant de différentes parties de la république. Nous pourrions confirmer ce phénomène en faisant le devoir à temps libres sur la généalogie paceña, lequel se répète dans la plupart des familles de la ville.
Maintenant, je voudrais revenir à l’article que j’ai écrit il y a trois ans pour mettre en accent les particularités des noms sudcalifornianos[3] et paceños. Pablo Martínez remarque trois noms propres du peuple de la Basse Californie du Sud à la fin du XVIIème siècle: Rodríguez, Márquez et Arce. Le premier a été apporté par Esteban Rodríguez Lorenzo, d’origine Portugais, qui est arrivé avec Juan María de Salvatierra afin de fonder la Mission de Notre-Dame de Loreto; le deuxième a été apporté par Nicolás Márquez, un soldat Sicilien qui est arrivé aussi dans le premier groupe militaire avec Salvatierra; et le dernier a été apporté aussi par un soldat mais d’origine Anglais, appelé Juan de Arce, qui est arrivé l’année suivante de la fondation de la Mission de Loreto.
En outre, Pablo Martínez signale qu’il y a d’autres 18 noms qui apparaissent régulièrement dans les documents officiels: Ocio, Romero, Carrillo, Verdugo, Ribera y Moncada, Castro, Verduzco, Sáenz, Ruíz, Ortega, Ceseña, Murillo, Salgado, Avilés, Talamantes, Aguilar, Villavicencio et Marrón. Étant donné que le Real de Santa Ana a été le premier peuplement qui n’appartenait pas aux missions, il a marqué la vie de la péninsule au milieu du XVIIIème siècle; alors, Pablo Martínez mentionne qu’on conserve encore beaucoup de noms très iconiques qui procèdent de la fondation de ce lieu: Cota, León, Duarte, Amador, Beltrán, Ajuque, Fajardo, Martínez, González, Lara, Flores, Moreno, Olachea, Morales, Barrera, Villa, Arballo, Gerardo, Geraldo, Cadena, Guerrero, Hirales, Ojeda, Orozco, García, Orantes, Álvarez, Mendoza, Estrada Domínguez et Calderón.
À la fin, Pablo Martínez mets l’accent sur certains noms du XIXème siècle: quelques-uns d’origine Espagnol et Philippin comme De la Toba, Montaño, Meza, Angulo, Navarro, Legaspi, Canseco, Ruffo et Villarino; et d’autres 15 noms de différentes origines: comme Smith (anglais), Sández (anglais), Pedrín (français), Gibert (français), Fiol (anglais, emporté par un homme appelé John Hastings), Collins (anglais), Maclis (anglais, lequel va changer à Macklis), Gavarain (français, antérieurement Gavarine), Leggs (anglais), Robinsón (anglais), Fisher (américain), Ritchie (anglais), Green (anglais), Corazón (américain, antérieurement Hearst) et Kennedy (américain).
Bien sûr, ces résultats que Pablo Martínez a trouvé sont des avant-goûts de ce qui les familles paceñas peuvent découvrir si elles commencent un “devoir à temps libres” sur leur propre généalogie.
Néanmoins, comment peut-on commencer ce devoir ?
1) Tout d’abord, prenez comme point de référence les sœurs et les frères nés à La Paz entre 1930 et 1950, ceux qui connaissent si leurs ancêtres sont arrivés ou nés à La Paz entre le XIXème et le XXème siècle —que ce soit avec des témoignages de leurs parents ou avec des documents qui donnent crédit à leur naissance ou à leur arrivé pendant le cette époque.
Par exemple, María Ofelia Guillermina, née au début du 1950, et Gilberto Jesús, né à la fin du 1940, les deux s’appellent Piñeda Bañuelos.
2) Ensuite, identifiez les quatre branches familières précédentes à celle des frères et sœurs prises en compte dans la Première Étape. Prenez comme exemple à Raúl, dont ses noms étaient Piñeda Chacón et qui est né à la fin du 1900; et à María del Rosario, dont ses noms étaient Bañuelos Isais, et qui est née au début du 1910.
3) Puis, identifiez les huit branches familières de la génération après celle de la Deuxième Étape.
Par exemple,
—Nous avons Filemón Cecilio et Victoria. Filemón s’appelait Piñeda Contreras et a été né à la fin du 1860; tandis que Victoria s’appelait Chacón Meza et a été née au milieu du 1870.
—De plus, il y a Ignacio et María Antonia. Ignacio s’appelait Bañuelos Cabezud, il a été né à la fin du 1860 à Jalisco; tandis que María a été une femme qui s’appelait Isais Marcq et qui a été née à la fin du 1880.
4) Finalement, identifiez les douze branches familières de la génération suivante à celle de la Troisième Étape.
Par exemple,
—Victor et Refugio. Victor s’appelait Piñeda de la Cruz, et il a été né à la fin du 1820 aux Philippines; tandis que Refugio s’appelait Contreras Espinoza et elle a été née au milieu du 1840 à Todos Santos.
—Carmen et Sacramento. Carmen venait de Sonora et s’appelait Chacón Grijalva; tandis que Sacramento appartenait à la famille Meza, le seul noms qu’on le connaît jusqu’à maintenant.
—Ignacio et Rosario. Ignacio s’appelait Bañuelos Tello; tandis qu’on connaît seulement le premier nom de Rosario, lequel est Cabezud. Les deux ont été nés à Jalisco.
—José Isidro Antonio et Matilde. José s’appelait Isais Cedano, et il a été né au milieu du 1840 à Nayarit; tandis que Matilde s’appelait Marcq Hermosillo et elle a été née à la fin du 1860.
5) Il faut appliquer ces étapes pour les conjoints, les enfants, les petits enfants et les arrière-petits-enfants des frères et sœurs prises en compte dans la Première Étape.
Par exemple,
—Les enfants de María Ofelia Guillermina s’appellent Marmolejo Piñeda, tandis que ceux de Gilberto Jesús s’appellent Piñeda Verdugo.
—Les petits enfants de María Ofelia Guillermina s’appellent Marmolejo Martínez et Marmolejo Mariscal; tandis que ceux de Gilberto Jesús s’appellent Piñeda Castro et Murillo Piñeda.
—L’arrière-petit-fils de María Ofelia Guillermina s’appelle Martínez Armenta.
L’exemple des fils pris à la Première Ètape suit une seule direction verticale pour les quatre lignées familiales: en arrière, les parents, les grands-parents, les arrière-grands-parents et arrière-grands-parents; en avant, les enfants, les petits enfants et les arrière-petits-enfants —c’est à dire, on parle de sept à huit générations. Cependant, si on voulait étendre l’éventail des générations en direction horizontale, au moins avec les fils et filles des parents et grands-parents sélectionnés, avec leurs directions verticales respectives, nous obtiendrions une très grande contribution à la mémoire de la ville de la part des les familles paceñas qui ont commencé à travailler dans leurs généalogies dans leurs temps libres.
Est-ce que nous pouvons faire d’autre ? Bien sûr. Vous pouvez:
1) Registrez le lieu et la date de naissance de chaque membre de famille identifié; s’il est déjà décédé, registrez aussi le lieu et la date de décès, le métier qu’il exerçait, et les noms des rues et du quartier où il habitait.
2) Rassemblez des photographies de chaque famille nucléaire de chaque génération et identifiez les noms des personnes qui apparaissent sur les photos, le lieu où elles ont été prises, la date approximative de la prise de la photo et le nom du photographe.
3) Demandez des témoignages aux parents nés entre 1930 et 1950, leurs souvenirs de leur enfance, adolescence et jeunesse dans la ville de La Paz.
Alors, est-il important d’utiliser notre temps libre pour commencer ce devoir contre l’oubli ? Cela est la question que je me demande depuis ma jeunesse; et au contraire à ce que je pensait avant, maintenant je considère que cette tâche est de la plus haute importance.
Toute famille paceña intéressée à découvrir son histoire familiale pendant leurs temps libres peut suivre ces ou d’autres directives; n’importe quel moyen, il faut entreprendre cette bataille pour sauvegarder nos souvenirs et lutter contre l’oubli. Je suis à la disposition de la mémoire historique des paceños, n’hésitez pas à me contacter par mail pour vous donnez plus d’informations: gilbertojpb@uabcs.mx . J’essayerais de vous répondre pendant mon temps libre.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Susdcaliforniano, le samedi 30 de mai 2015.
[1] Une guide qui comprendre tous les registres civils et de l’Église des familles qui habitaient la Basse Californie pendant le XVIIIème and XIXème siècle.
[2] paceñas / paceños: le gentilé des habitants ou par rapport aux aspects de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
[3] sudcalifornianos: par rapport aux noms des habitants de l’État de la Basse Californie du Sud.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#7
Chroniques Urbaines
UN PLAN DU PORT DE LA PAZ DE 1847(*)
Quand on parle de la guerre d’occupation américaine au Mexique, cela nous donne l’impression d’être un événement très lointain de nous, ayant eu lieu entre 1846 et 1848, mais ce n’est pas le cas. Avant la guerre, il y avait environ 6,5000 habitants dans toute la péninsule de la Basse Californie, dont 4,500 étaient dans la partie du sud —ces donnés apparaissent dans le rapport du chef politique de l’époque, le commandant Miguel Martínez. Cependant, avant l’occupation espagnole, il y avait environ 40,000 personnes qui y vivaient, alors, il est évident qu’il a y eu un génocide des peuplés indigènes, puisqu’ils ont presque tous disparu autour du XIXème siècle, et les derniers se sont concentrés à l'extrême nord de la péninsule.
Au cours de la guerre d’occupation américaine, les Américains envisageaient de s'emparer de la péninsule de Basse Californie, heureusement, ils n’ont pas réussi à le faire. Pendant la guerre, déclarée en 1846, le navire “US Cyane” arrive à La Paz; commandé par le capitaine Dupont qui va occuper le port et forcer le chef politique Francisco Palacios Miranda à se soumettre, ce dernier n’a pas opposé de résistance, au contraire, il a soutenu l’armée américaine —même si le capitaine Dupont ne durera pas beaucoup là, laissant à sa place un groupe militaire dans le port.
Face à la trahison de Palacios Miranda, le conseil général près de San José del Cabo nomme un nouveau chef politique de la Basse Californie: Mauricio Castro. Néanmoins, Palacios Miranda maintien le poste à La Paz, tandis que le capitaine Montgomery arrive au port de San José del Cabo dans le vaisseau de guerre “Portsmouth”, sans aucune résistance de la part de la population. Juillet 1847, le capitaine Montgomery quittes la partie du Sud de la péninsule, et deux compagnies de volontaires provenantes de New York sont envoyées à La Paz —les Paceños[1] n’ont pas offert résistance, contrairement aux Josefinos[2], Muleginos[3] et Comundeños[4] qui ont exigé du gouvernement qu’il leur donne de l’armement pour défendre le territoire; alors, ils ont rejeté la présence de l’armée américaine et la direction de Palacios Miranda.
C’est important de relever le fait que tandis que le commodore Schubrik proclame “le drapeau des États-Unis est destiné à onduler à jamais dans la Basse Californie”, le commandant Burton, allié avec le chef politique destitué Palacios Miranda, s’affronte à la résistance du nord et du sud de La Paz au commandement du capitaine Pineda. Le traité de Guadalupe Hidalgo avait été déjà signé le 2 février 1848, avec lequel toute la frange du nord du Mexique a été remise aux États-Unis; toutefois, mars de la même année, le commandant Naglee occupe La Paz avec une armée de 217 hommes pour capturer le capitaine Pineda, le prêtre Gabriel González et Mauricio Castro.
L’armée américaine reste à La Paz jusqu’au premier septembre 1848, quand le commodore Jones retourne le territoire occupé par les États-Unis au chef politique Mauricio Castro; deux jours avant le 30 août, le ex-chef politique Palacios Miranda et le prêtre chef du diocèse Ignacio Ramírez s’embarquent volontairement avec 300 Paceños dans les navires Southampton et Lexington, pour arriver à la nouvelle Californie conquise pendant la guerre d’occupation.
Dans le cadre de l’intervention, les Américains ont élaboré un plan du port de La Paz comme instrument d’analyse, pour la reconnaissance et la mobilisation militaire dans le territoire occupé —ce qui est habituel dans ces circonstances. Il faut comparer la “chronique graphique” du plan de 1847 avec le schéma actuelle de la ville pour la mieux comprendre.
À première vue, ce plan —qui a été étudiée par une doctorante du Colectivo de Historia Urbana (Collectif d’Histoire Urbaine) pour le master d’Histoire Régionale à l’Université Autonome de Basse Californie du Sud— est pertinente afin d’expliquer la morphologie urbaine de la ville pour la première fois. Même si la production de ce plan a été à but militaire dans la planification de l’occupation de l’armée américaine, on peut y trouver quelques caractéristiques urbaines de l’époque du port et ses environs —lesquels commençaient à partir des actuelles rues Bravo au sud et Guillermo Prieto à l’est—, les routes d’accès et quelques constructions notables; dans la partie basse, la zone urbaine avec ses blocs à tracés irréguliers, et la manque d’un tracé pour la partie haute où le petit nombre d’habitants se situait (presqu’un millier de personnes).
Au début, le caserne a été dessiné sur la colline du sud, dans le bloc des actuelles rues Revolución, Degollado, Madero et Degollado. À cent mètres, deux chemins commençaient, un au sud en diagonale à San Antonio —le même tracé actuel appelé Boulevard Forjadores, à partir de l’avenue 5 de febrero—, et l’autre au Sud-ouest à El Zacatal, une ranchería[5] près de l’actuelle station d’épuration des eaux de la ville.
En plus, on observe trois chemins sur la colline du nord en direction à l’est, qui commencent à partir des actuelles rues 5 de mayo, Madero, Independencia et Belisario Domínguez: un parallèle à la ligne de côte en direction de la colline La Calavera, le deuxième vers le ruisseau El Cajoncito sur le côté de la colline Piojillo, et le troisième en direction de la colline Atravesado —ce dernier était sur le côté du panthéon, un peu loin de l’Église, sur les actuelles rues Independencia, Guillermo Prieto, Reforma et Serdan. Ces trois chemins commençaient à partir du vieil caserne situé dans la rue Belisario Domíngues, entre les rues Intependencia et 5 de mayo; ils arrivaient à des communautés de fermes ou des salines naturelles au nord du port (le cas du chemin sur la ligne de côte), quoiqu’il ait fallu contourner un très grand estuaire rempli de mangroves —ce qui est maintenant le limite du quartier El Esterito, dans l’unité habitationnelle Colina del Sol—, car il a dû comprendre jusqu’à l’actuelle rue Guillermo Prieto ou plus loin, jusqu’à la rue Altamirano.
Ce qu’on peut mets l’accent sur le plan de 1847 est la manque d’un embarcadère, ce qui a favorisé à l’utilisation de l’anse comme le principal site d’embarquement et débarquement de personnes que les navires amenaient, alors que de chargement-déchargement des marchandises d’avant en arrière les embarcations à rames. D’autre part, la ligne de côte terminait aux flancs des gros murs de terre du nord et du sud, divisés par le grand ruisseau central —l’actuelle rue 16 de septiembre— et une grand plaine —l’ancien delta du ruisseau— qui commençait depuis la rue 16 de septiembre jusqu’à la ruelle Lerdo de Tejada. Cette dernière a été la localisation des premiers six blocs définis au schéma irrégulière de la ville, où presque une centaine de bâtiments avaient été construits en matériels stables; tandis que dans les collines, on peut s’aperçoit que quelques autres bâtiments ont été construits en matériels moins stables.
Parmi les constructions les plus célèbres, nous trouvons une épicerie dans la colline du sud près de l’Église, dans les actuelles rues Madero et Degollado; un moulin à vent dans la partie basse, suivant la même direction de l’Épicerie; et un peu plus bas dans le plan, la maison d’Antonio Belloc, l’un des premiers commerçants aisés du port —à qui on lui a donné l’endroit “Los Aripes” en 1817, et le bruit court dit que pour l’année 1857, il avait déjà cinq propriétés immobilières dans le port de La Paz. De surcroît, dans ce plan de 1847, on trouve le dessin de deux maisons de Francisco Palacios Miranda —chef politique de l’époque: la plus grande se trouvait près du grand ruisseau central (maintenant, à côté du coin des rues Esquerro et 16 de septembre), laquelle a été détruite pendant les combats de résistance de la Basse Californie du Sud; l’autre maison se trouvait face à l’Épicerie.
En dernier lieu, au sud du grand ruisseau central, on observe un autre ruisseau dans l’actuelle rue Rosales: un grand accès d’eau qui commence depuis l’actuelle ligne de côte, à partir de la rue Lerdo jusqu’à la ruelle Mutualismo —superficie près de la mer remportée pendant le processus historique de l’urbanisation du port de La Paz pendant le XIXème siècle. Le Malecón a été une autre superficie près de la mer remportée plusieurs décennies après.
(*) Article de divulgation publié dans la rubrique d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le jeudi 18 juin 2015.
[1] Paceños: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud
[2] Josefinos: le gentilé des habitants de la ville de San José del Cabo, Basse Californie du Sud
[3] Muleginos: le gentilé des habitants de la ville de Mulegé, Basse Californie du Sud
[4] Comundeños: le gentilé des habitants de la ville de Comondú, Basse Californie du Sud
[5] ranchería: communauté des fermes
Doyce B. Nunis jr., La guerre mexicaine dans la Basse Californie. Le mémorandum du capitaine Henry W. Halleck sur ses expéditions dans la Basse Californie, 1946-1848, Dowson’s Book Shop, Los Angeles, 1977, p. 45. Les annotations dans le plan sont les suivantes: 1) La position principale des Américains, 2) L’Église, 3) L’Épicerie, 4) La maison du chef politique Palacios Miranda, 5) Site fortifié, 6) Moulin à vent, 7) La maison d’Antonio Belloc, 8) Le plus haut point d’atteindre de l’avancée mexicaine, 9) La maison du Portugais, 10) Le vieil caserne, 11) et 12) La localisation des soldats du commandant Steel pendant l’attaque au vieil caserne, 13) Le panthéon, 14) Une autre maison du chef politique Palacios Miranda (détruite par les Mexicains), 15) Ruisseau, 16) Le caserne des américains.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
TRAVERSANT SANTA ROSALÍA
EN PASSANT PARA LA FONDERIE(*)
Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai visité Santa Rosalía continuellement ces dix dernières années: la première c’est personnelle, puisque je fait partie d’une organisation solidaire sans but lucratif qui travaille dans le projet d’un Archive Historique pour le Mouvement Social Sudcaliforniano[1] (AHMSS), lequel a soutenu centaines de femmes ouvrières qui avaient été licenciées sans fondement des usines coréens et chinoises consacrées à l’exportation du calamar; deuxièmement, ces visites ont été à but académique, afin d’écrire cette chronique. Nous sommes intéressés à reconstruire l’histoire de Santa Rosalía à l’aide des vieilles photographies: un port qui a été fondé à la fin du XIXème siècle comme un centre minier et sidérurgique, après l’arrivée de l’entreprise étrangère Compagnie du Boleo, consacré à la recherche, l’extraction, le traitement et l’exportation du cuivre.
Je viens de visiter Cachanía[2] pour ces deux raisons mentionnées; alors, dans cette chronique je vais vous parler en plus des efforts académiques déjà prises pour cette tâche de reconstruction historique. Il y a quelques mois que les étudiants María Eunicie Villavicencio González, Adriana Guadalupe Ramírez López et Manuel Enrique Verdugo Villavicencio —qui ont presque achevé sa carrière professionnelle à l’Institut Technologique Supérieur de Mulegé—, ont commencé à faire son service social, lequel s’agit de reprendre des photos dans les mêmes sites où les vieilles photos ont été prises il y a 50, 100 ou plusieurs années afin d’interpréter la transformation urbaine et le degré de conservation ou de destruction des constructions qui font partie du patrimoine culturel du port de Santa Rosalía (lequel est appelé patrimonial grâce au Décret Présidentiel signé le 5 décembre 1986, qui declare ce port une Zone de Monuments Historiques, et par conséquent, site protégé par l’INAH). Grâce aux photographies prises par ces trois étudiants et le soutien technique —pour les dessins de photocomposition et micro-localisation— apporté par des étudiants de l’Institut Technologique de La Paz —qui travaillaient déjà dans un autre projet—, nous avons présenté ce projet le 19 juin dans la conference graphique à Santa Rosalía, avec l’aide des responsables du partenariat, diffusion et communication de l’Institut Technologique. Pour cette raison, j’ai voyagé en bus au cours de la nuit, la veille de l’événement.
Le voyage en bus est plus confortable, même s’il peut être assez cher —l’aller-retour peut coûter 2,500 pesos; mais, en raison de mon âge, j’ai payé la moitié grâce à la “réduction d’âge moyen”, comme on l’appelle. On est arrivé à l’aurore et comme d’habitude, je me suis baladé dans le centre-ville historique de Santa Rosalía pour profiter de l’impressionnant paysage urbain. Là, j’imaginais comment avait été la vie des ouvriers, leur routine quand ils sortaient de leurs maisons au petit matin, pour passer des journées exténuantes aux fondis minières, dans un environment chaud et de fonte; aussi, j’imaginais la vie des actionnaires, des administrateurs, et techniciens Français de l’époque de la Compagnie du Boleo dans la vieille Mesa Francia. Après, je me suis dirigé au quartier Nopalera —quelques fois je me promène au dessus de la Mesa Francia, et parfois sur un côté de l’autoroute au nord, devant la fonderie et le Chute, comme le cas de ce moment-là, afin de rendre visite à mes deux vieux amis Carmen et Armando (vieux d'une longue amitié, pas pour leur âge), pour aller prendre un café avec du pain, et si on peut, manger des olives, des haricots et des tortillas de farine. Malheureusement, ils avaient voyagé à La Paz quand je suis arrivé à Santa Rosalía pour la conference; néanmoins, j’ai profité bien du matin à Cachanía, même si l’après midi on se croirait dans un four. Je suis arrivé à l’hôtel à pied, celui qui se trouve à côté de la vieille fonderie; la nuit, j’ai pris le bus pour arriver à La Paz samedi à l’aurore, le même temps d’arrivé que celui de Santa Rosalía.
Quelques heures après, quand je devais me rendre à l’Institut Technologique —lequel se trouve sur une colline dans la périphérie de La Paz, où on peut admirer un très beau panorama—, j’ai dû prendre un taxi car je ne pouvais pas compter sur l’aide de mon ami Armando pour aller à la conference graphique. Alors, au petit bonheur la chance: pendant le trajet, au milieu de la conversation avec le conducteur, j’ai découvert qu’il avait été un ouvrier de l’Entreprise Minière Santa Rosalía, un tourneur dans la fonderie pendant 30 ans —depuis 1955 jusqu’à 1985, la date de la fermeture de l’entreprise. Il est né dans une petite ville minière appelée Purgatorio, fils d’un minier de Boleo, il a fait l’école primaire à San Luciano, une autre petite ville où la célèbre structure Tiro Williams reste encore intacte. Nous avons fixé une rendez-vous l’après-midi pour continuer avec notre conversation, vers douze heures et quince heures, la période quand il travaillait à la vieille Casa de Fuerza —laquelle, produisait de l’électricité pour la fonderie, les mines, et le village à la fin du XIX et début du XXème siècle. À ce jour, c’est un musée industriel très intéressant: il est dans un bon état, toutefois ses alentours sont complètement négligés, débraillés et détruits, bien qu’il soit patrimoine culturel bâti dans le polygone de la Zone de Monuments Historiques.
À ma destination, on est dit à plus tard et j’ai rentré la salle audiovisuelle de l’Institut Technologique Supérieur de Mulegé pour commencer la conference graphique avec l’aide de l’étudiante Eunice Villavicencio. Même s’il n’avait pas eu beaucoup de personnes, l’ensemble des commentaires ont mis en valeur l’importance de cette méthodologie graphique pour la préservation de l’histoire urbaine de Santa Rosalía et de tous les villages de Mulegé. Par exemple, un des assistants, Antonio Ramírez Castro, qui fait partie du collectif “Cachanía”—lequel à pour but la publication de photographies historiques aux réseaux sociaux à travers du “Rincón Boleriano”— a donné centaines de photographies numériques du port de Santa Rosalía et ses habitants, aussi que du village de Mulegé et celle de San Ignacio, afin d’aider le projet d’investigation graphique appartenant au Centre de Documentation de l’Histoire Urbaine (CEDOHU), ce qui nous remercions énormément.
Pendant la conference et une assemblée avec les autorités de l’Institut Technologique, des nouvelles idées ont été proposées pour la collaboration entre l’ITESMulegé et l’UABCS: par exemple, la possibilité de produire une série d’articles sur “Une breve histoire des villages miniers des municipalités de La Paz et Mulegé”, comme des brochures ou des livres. En outre, l’incorporation de nouveaux étudiants de l’Institut Technologique au programme du service social du CEDOHU en août, pour continuer le travail de l’histoire graphique; et la possibilité d’intégrer des étudiants d’Ingénierie Industrielle au projet de restauration de la vieille fonderie de la Compagnie du Boleo afin de construire le Musée d’Histoire, où le processus de production-fonte de cuivre utilisé au début de XIX et la première moitié du XIXème siècle soit reproduit pour conserver la mémoire minière du village de “Cachanía” —ce qui doit être exécuté par trois étudiants au moins, premièrement pour faire leur service social, et finalement comme un étage pour se diplômer—, après que cette vieille fonderie soit démantelée ou détruite au fil du temps par le marché.
La conference a commencé vers midi, pour finaliser à 14h. Je n’avais pas beaucoup de temps pour arriver à mon rendez-vous avec le conducteur, ex-ouvrier de la Compagnie Minière, tourneur de la fonderie et maintenant, conservateur du Musée Industriel, car il finissait sa journée à 15h. Heureusement, grâce à l’aide de l’ingénieur Desiré, l’une des coordinatrices du Service de Diffusion et Communication de l’Institut Technologique, j’ai été prêt à temps pour interviewer à monsieur José Rubén Corona Robles, qui m’a offert bellement un témoignage énormément riche et détaillé sur le processus de la fonte de cuivre —dont je parlerai dans une autre chronique—, ce qu’il vaut la peine reproduire dans notre projet de restauration dans le musée d’Histoire Minière de Santa Rosalía.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le dimanche 26 juillet 2015.
[1] Sudcaliforniano: le gentilé des habitants ou par rapport aux aspects de l’État de la Basse Californie du Sud.
[2] Cachanía: la ville de Santa Rosalía, Basse Californie du Sud.
#8
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
Chroniques Urbaines
LA LOGE FRANC-MAÇONNIQUE, 146 ANS PLUS TARD(*)
#9
Cette chronique a été écrite afin de commémorer le 146ème anniversaire de la fondation de la Loge Franc-maçonnique des Fidèles Ouvriers de la Basse Californie du Sud, et le 144ème anniversaire de la construction du Temple Franc-maçonnique du style néoclassique. Voici, on vous raconte la visite nocturne faite récemment.
Le Temple Franc-maçonnique de La Paz est un bâtiment qui a été construit en 1873. Étant donné qu’il s’agit d’une construction du XIXème siècle, elle est cataloguée par l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH) du Mexique, lequel se trouve au coin des rues Independencia et Aquiles Serdán (anciennement appelée Azteca avant 1886 et Cuarta depuis 1886).
On lit sur la fiche catalographique de l’INAH de 1986: le Temple Franc-maçonnique situé dans le bloc 76 se trouve dans un bon état de conservation, référent à son mode d’emploi prévue et actuel. La façade de l’immeuble compte avec une couche de plâtre, couverte de poutres en bois et plaques inclinées à deux pans; ses murs en brique sont fins de 30 cm de large, et respectent le régime de propriété privée. En outre, les observations de la fiche mentionnent que “l’étage de l’immeuble est rectangulaire, lequel est compris par deux bâtiments communicants. La façade se compose de trois baies: la principale a un arc en plein cintre et les deux à ses côtés ont des arcs brisés. Les trois sont encadrées par des corniches et pilastres. Pour conclure, un fronton triangulaire et un escalier d’accès se situent au dessous d’eux.
Le Temple Franc-maçonnique fait partie du circuit d’une visite guidée appelée “Le tour au fil du XIXème et du XXème siècle autour du Centre Historique de la ville portuaire de La Paz” tous les dimanches, pour le programme de Diffusion Culturelle et d’Extension Universitaire. Quelques exemples des autres immeubles historiques de la ville (qui existent ou n’existent plus) inclus dans ce tour sont le vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port) et sa Tour de Guet, les vieilles maisons Rocholl et Ruffo, et les grandes demeures familiales; les anciennes boutiques La Perla de La Paz et La Torre Eiffel, la vieille Poste, la Cathédrale de Notre-Dame de La Paz, le Kiosque sur la place, l’ancien Palais du Gouvernement, l’école secondaire Morelos, et la vieille École de Musique; le Théâtre Juárez, le vieux marché Madero, l’ancienne Maison Municipale, et les écoles No. 1, 2, 3, 8 et 47; la Tannerie Viosca, le bâtiment Sobarzo, le Kiosque du Malecón, les vieux Hôtels Perla et Los Arcos, et la Centrale Électrique.
Une fois, dans une conversation avec mon cousin Daniel Ruíz Isais sur le Centre Historique de La Paz et la Généalogie des familles paceñas[1] du XIXème siècle —comme la nôtre—, j’ai découvert que mon grand-père, Filemón C. Piñeda Contreras, a été Vénérable Maître de la Loge Maçonnique des Fidèles Ouvriers de la Basse Californie du Sud en 1922 —la même année quand il est décédé—, et que la bibliothèque de la Loge portait son nom. Ces donnés ont poussé ma curiosité à chercher en plus, car je savais très peu de mon grand-père, seulement ce que mon père Raúl Piñeda Chacón m’avait dit —qu’il avait été Frère Obéissant Franc-maçon. Ils ont été les dernières pièces du puzzle pour expliquer les photographies des obsèques de mon grand-père, lesquelles se trouvent dans nôtres archives historiques grâce au grand nombre de personnes qui sont allées le 18 mai 1922 —tous les gens arboraient le même air solennel et il y avait une grande quantité des voitures de différents modèles qui ont traversé la rue Tercera, de la Paroisse de Notre-Dame de La Paz au panthéon Los Sanjuanes. Il y existe la possibilité qu’un nombre de ces personnes étaient des Frères ou des Sœurs Obéissants Franc-maçons.
Cela n’a pas été la seule raison pour visiter le Temple Franc-maçonnique. L’intérêt académique a joué un rôle très important: cet immeuble est un patrimoine culturel bâti de La Paz, l’un de plusieurs éléments sociales désarmés qui sont étudiés dans le projet de recherche Histoire Urbaine: Economie, Cité et Patrimoine Culturel, effectué par l’Université Autonome de la Basse Californie du Sud. Nous avons visité le Temple Franc-maçonnique dans la soirée du jeudi 3 septembre 2015, nos guides ont été le Vénérable Maître Adolfo de la Peña Barrón, Victor Yuen Lau et Daniel Ruíz Isais.
Avant la visite, j’ai cherché la première édition numérique du journal El Correo de La Paz publiée le 1er novembre 1893, laquelle avait une lithographie ou un dessin à l’encre noire du Temple Franc-maçonnique dans la première page; j’ai fait un dessin au crayon de cette image pour l’offrir à nos hôtes sympathiques. Quand nous sommes arrivés à l’immeuble, j’ai pris une photo de la façade pour la comparer avec le dessin de 1893: maintenant, le bâtiment a eu une extension à l’ouest, où il n’a pas un fronton, mais les arcs et les colonnes adossées sont reproduits. Il faut souligner que la clôture en bois qu’il y avait autour du Temple, n’est plus: à ce jour, il y a un mur en pierre et une clôture de métal. Il n’y a plus l’étoile à cinq branches qui était sur le sommet du fronton qu'il y avait au XIXème siècle; les pierres naturelles qu’il y avait sur le trottoir ont été remplacées par béton qui semble pierre. La verdure dans le cour intérieur d’aujourd’hui est un contraste frappant contre celle qu’il y avait devant le Temple au XIXème siècle —ce qui était plus abondante. Finalement, on a construit une petite place où nous trouvons un buste de Benito Juárez (lequel était dans la place Jardín Velasco auparavant), considère comme l’individu qui a mieux incarné les valeurs et idéaux de la Franc-maçonnerie mexicaine; un cas similaire est Porfirio Díaz.
Cette visite a été bienvenue au cours du mois de septembre, car il y a le 146ème anniversaire de la Loge, laquelle est l’une des institutions non gouvernementales et non religieuses de La Paz qui ont plus d’un siècle de service effectif ininterrompu.
Pendant la visite, on s’est rendu compte des contributions des individus qui ont fondé la Loge: comme Santiago Viosca del Solar (le Premier Surveillant et Trésorier) qui a donné le terrain à bâtir où le Temple a été édifié, et il a eu une participation active dans la promotion et fondation du Temple en 1869. Même si la construction du Temple de la Loge a été jusqu’à 1873, il avait essayé à le bâtir dans le terrain de sa propriété, face à la Tannerie Viosca, où on trouve encore des traces architectoniques à l’actuelle école primaire Gregorio Torres Quintero —par exemple, les colonnes monumentales du portique. Autres Obéissants fondateurs on été Félix Martínez (le Premier Vénérable Maître dans l’histoire de cette Loge), Carlos Kraft (le Seconde Surveillant), José Evaristo Moreto (Secrétaire), Jorge Evaristo Moreto (Orateur), Francisco Teclaw (Hospitalier), Mateo Mersish (Maître des Cérémonies), Francisco T. Teclaw (Ex.), Enrique Welter (Gardian du Temple), José Arce, Jesús Mendoza, Rodolfo Gibert, Cristobal Schmitz, Antonio Ruffo et Octaviano Ruffo (Maîtres Obéissants Franc-Maçons).
De plus, M. Santiago Viosca del Solar a été un membre actif de l’activité économique du port de La Paz. Nous pouvons prendre en compte ce qui Karina Busto Ibarra dit dans son livre Commerce maritime dans les ports de La Paz et Santa Rosalía, District du Sud de la Basse Californie 1880-1910 sur la vie de lui. Elle mentionne qu’il avait la nationalité américain, mais qu’il est né en Espagne, et il s’est marié avec Rosalía Navarro (Paceña) en 1858. En 1989, son fils s’est marié avec la fille de Manuel Hidalgo et Elena Savín, provenants d’une famille de commerçants paceños du XIXème siècle, avec lesquels M. Viosca a dû avoir eu une relation commerçante proche —comme celle qu’il a eu avec des autres commerçants célèbres du même siècle, comme la famille Ruffo Polastri, étant donné qu’il a été témoin de mariage civil d’Antonio Ruffo et Ernestina Polastri à San Francisco, California. M. Viosca a représenté plusieurs entreprises étrangères à La Paz, car il a fait office d’agent d’affaires des compagnies Wells Fargo, Colorado Steam Navegation Co., Vapores de California y México, et Vapores de la Costa del Pacífico. Aussi, il a été agent commercial de la Compagnie Minière El Progreso; locataire de l’Île del Carmen pour la production et le transport du sel. Finalement, il a été chef d’entreprise de la tannerie de la ville au début du XXème siècle, la célèbre Tannerie Suelas Viosca.
Pour revenir au tour du temple, son extension à l’ouest est maintenant la bibliothèque Filemón C. Piñeda Contreras, et à côté se trouve une salle de fêtes, laquelle est contigu au bâtiment principal qui est divisé en trois parties: un vestibule, un longe et une salle cérémoniale extraordinaire en raison de son grandeur, harmonie colorée et la quantité de symboles. Le design d’intérieur de la salle cérémoniale a un plancher de bois en franc, peint comme un échiquier blanc et noir, le symbole de la dualité que tous les Hommes doivent confronter; c’est à dire, la lutte de la Lumière contre les Ténèbres; la lutte du Bien contre le Mal, le jour contre la nuit, la vie et la mort —une leçon de vie des traditions franc-maçonnes. Le plafond est une voûte bleuté en bois qui représente la voûte céleste, le toit de tous les Hommes répandus sur la Terre. À l’entrée de la salle il y a deux colonnes qui ne sont pas partie de la structure de support, mais elles sont une “entrée symbolique”. Au fond de la salle, nous trouvons une fresque devant lequel le Vénérable Maître préside les cérémonies, accompagné par le Secrétaire et l’Orateur. Il y a deux files de chaises au milieu de la salle, la première dirigée à l’est, et la deuxième à l’ouest. À l’arrière, nous trouvons trois tableaux, des peintures qui représentent les trois vertus théologales, les symboles principales du rite maçonnique: la foi, l’espérance et la charité. Dans la partie supérieur de l’accès à la salle de cérémonies, avant les colonnes, il y a une couverture de selle où se trouve le piano.
À l’extérieur du bâtiment, nous trouvons l’image du “delta lumineux” —l’Œil de la Providence au centre d'un triangle rayonnant— sur le fronton triangulaire; celui est le symbole du Grand Architecte de l’Univers, l’Être Suprême pour le Franc-maçons. À l’intérieur, il y a deux symboles de la Franc-maçonnerie universelle qui se répètent beaucoup: le compas et l’équerre. Le premier symbolise l’égalité —en raison de tous les points infinis qui conforment le trait du cercle, lesquels sont tous à la même distance du centre— et la liberté entre les Hommes —car on peut ouvrir et fermer leurs pointes librement, à partir du néant jusqu’à l’infini; et le dernier représente la rectitude dans tous les sens du mot.
Grâce à la quantité et la qualité de son iconographie, les symbolismes dans la forme et fonction de son architecture, la Loge Franc-maçonnique devient patrimoine culturel bâti, un temple spécial qui héberge un mouvement depuis plus de cent années, imperceptible de l’extérieur, qui a joué un rôle très important pour la dynamique et la formation de la ville de La Paz.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le samedi 12 septembre 2015.
[1] paceñas / paceños: par rapport au gentilé des habitants ou aux aspects de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
À gauche: un dessin au crayon du Temple de la Loge Franc-maçonnique en 1893 fait par I'architecte Gilberto Piñeda Bañuelos le 3 septembre 2015, inspiré de la première édition du journal El Correo de La Paz publiée le 1er novembre 1893 —20 ans après sa construction. On y observe le bâtiment principal et la façade originale du temple, la clôture en bois verticalement avec une mince planche en bois transversal, verdeur abondant et le trottoir en pierres au milieu du terrain à bâtir. À droit: la photographie de la façade de la Loge Franc-maçonnique pris le 3 septembre 2015, avec un appareil photo Sony 5x dans le format JPEG 7.23 MB, où on observe l’expansion à l’ouest du temple original, construite au XXème siècle.
#10
Depuis le début, la Fonderie de la Compagnie du Boleo a fait partie de l’environment urban de la ville de Santa Rosalía, localisée dans la basse partie d’un vallon —on y trouvait les rues qui entourent la Zone de Monuments Historiques, ordonné par le president Miguel de la Madrid le 5 décembre 1986. Cela était un tracé urbain rectangulaire, où il y avait des maisons en bois de toitures de plaques à deux pans, construites pour les employées, les techniciens et les ouvriers de la fonderie; il y avait une église, une école de Premières Lettres, la boulangerie, et l’épicerie. Les maisons des agents administratifs de la Compagnie étaient dans Mesa Francia —la haute partie de la ville, laquelle avait un tracé moyennement irrégulière à cause de la topographie de la colline— et dans Mesa México —qui avait un tracé régulier; tandis que les maisons des ouvriers étaient près des mines localisées à quelques kilomètres deSanta Rosalía.
Malheureusement, la Compagnie française du Boleo a été victime de la compagnie mexicaine Minera Santa Rosalía, de la corruption, de la prédation entre compagnies et de la contamination de l’environment —terrestre et marin— récurrent entraîné par les gaz relâchés et l’emploi de produits contaminants. Cela est un événement qui se répète tout le temps dans le monde des grandes entreprises minières capitalistes, comme le cas de l’actuelle Compañía Minera y Metalúrgica El Boleo, laquelle vient d’être fermée par le Conseil Municipal, Profepa et Semarnat, malgré ses plusieurs années de service.
Avant la construction de la Compangie du Boleo en 1885, on ne sait pas s’il y avait une ville établie; toutefois, à six ans de son arrivée, tout a changé dans ses entourages. Avant un site désolé, Santa Rosalía a développé un environment urbain composé par quatre parties: dans la première étaient le port et la fonderie appelée Santa Rosalía, tandis que les principales mines appelées Providencia, Purgatorio et Soledad se trouvaient dans les autres trois divisions.
L’historian Alejandro Telechea a récupéré des données démographiques de l’archive historique qui peuvent illustrer cette transformation: en 1891, il y avait 3,577 citoyens à Santa Rosalía, desquels 1,085 vivaient à Providencia, 381 à Purgatorio, 1,541 à Santa Rosalía, et 570 à Soledad. Dix ans plus tard, en 1901 il y avait 8,047 personnes dans cette enclave minière, desquels 1,167 habitaient à Providence, 1,593 à Purgatorio, 3,879 à Santa Rosalía, et 1,480 à Soledad. En 1910, le recensement de la population a registré au total 9,068 habitants, desquels 1,653 habitaient à Providencia, 2,057 à Purgatorio, 3,807 à Santa Rosalía, et 1,551 à Soledad.
L’apogée de la Compagnie du Boleo a été entre 1885 et 1910 quand elle est devenue la principale productrice de cuivre des fonderies de Mexique; néanmoins, dix ans après la revolution mexicaine, la population s’est réduite, il y a eu de l’instabilité démographique et de la fonte du cuivre pendant les décennies suivantes. Le recensement de 1921 a registré seulement 5,750 citoyens, desquels 1,179 habitaient à Providencia, 2,057 à Purgatorio, 3,263 à Santa Rosalía et personne à Soledad. En 1930, le recensement a registré 9,051 citoyens, desquels 1,312 vivaient à Providencia, 1,543 à Purgatorio, 6,175 à Santa Rosalía et 21 habitants au nouveau établissement minier San Luciano. Le recensement de 1940 a registré 6,470 citoyens, desquels 5,451 habitaient à Santa Rosalía, et 1,019 à San Luciano; tandis qu’il n’y avait personne registrée aux les sites de Providencia, Purgatorio et Soledad. En 1950, la population de San Luciano se réduite a 358 habitants, et dix ans plus tard, il y reste seulement 4 habitants.
En 1985, la fermeture de l’industrie minière-sidérurgique a provoqué l’arrêt de l’extraction et de la fonte de cuivre à Santa Rosalía; ce qui reste de l’ancienne fonderie est un bâtiment en fer extraordinaire, cependant détérioré et en danger d’être démoli. Cette fonderie a été un symbol du pouvoir économique du capital français; maintenant, il est patrimoine culturel bâti. Cette bâtiment a été témoin de 100 ans d’histoire, depuis sa construction, du processus de production et fonte de cuivre; un travail qu’il a hébergé avec les noms de la Compagnie du Boleo et la Compagnie Nationale, jusqu’au moment quand ses cheminées et fours ont été éteints en 1985.
Comme je l’avais promis dans une chronique antérieure, mesdames et messieurs, José Rubén Corona Robles, chauffeur, ex-ouvrier de la Compagnie du Boleo, tourneur à la fonderie, qui à présent est le conservateur du Musée Industriel situé dans la Casa de Fuerza de l’ancienne Fonderie de la Compagnie du Boleo qui produisait de l’électricité pour les mines et le port entier. Cet homme nous a raconté de l’occasion quand il a été visité par un des agents de l’INAH, qu’il lui a dessiné un croquis de l’emplacement de chaque machine, chaque ouvrier, chaque chose dans la Fonderie, et je lui a conseillé, dit-il, de faire un diagramme d’operation… à fin d’expliquer au public le processus [de la fonte], lequel se trouve à ce jour dans le musée où il travaille.
Voici, un extrait de l’intéressant témoignage de M. Corona que j’ai enregistré quand nous avons eu un entretien à l’intérieur de la vieille Casa de Fuerza sur l’ouvrage de sa vie, concernant le chapitre de la Fonderie:
J’y ai travaillé pendant trente années, de 1955 à 1985, jusqu’au moment où nous avons été licenciés. Je travaillais aux ateliers de tours et d’électricité: le four générait de la chaleur par les brûleurs au fioul pour faire la fonte; la chaleur qui reste au four est utilisée dans des chaudières pour produire du vapeur, lequel s’utilisait pour produire de l’énergie électrique. Alors, le vapeur arrivait ici dans les tuyaux, à la Casa de Fuerza, afin de faire démarrer les générateurs d’énergie —deux machines de 2000 kilowatts—, lesquels approvisionnaient la Fonderie, les mines et la ville entier. Cette ville a été l’une des premières à avoir de l’électricité dans la péninsule de la Basse Californie; nous avaient de l’énergie électrique dans les maisons depuis 1900, ce qui n’était pas le cas à La Paz, seulement à Santa Rosalía, grâce aux générateurs des Français. Ces machines ont nourri la Fonderie: il y a le compresseur, la pompe et les générateurs.
Je suis né au Purgatorio en 1937 —plus tard appelé San Luciano—, à côté de Santa Marta; j’y ai fais mes études primaires —quand il y avait seulement deux écoles primaires. Dans ce village, il y a un bâtiment en fer appelé le Tiro William —où mon père a travaillé—, lequel fait 185 m de profondeur. En ce temps-là, il y avait des niveaux au mètre no. 135 sur lesquels des chariots tirées par des mules se déplaçaient —ces animaux jouaient le rôle de locomotives, chacune tirait une file de 8 ou 10 chariots, et elles étaient guidées par un muletier qui était le conducteur. C’étaient les trains de l’époque.
Ces locomotives arrivaient à la Fonderie pour déposer les chariots dessous les trémies qui étaient dans l’actuel site du bureau du DIF; les minéraux et les “fondants” —dans ce cas, le plâtre et le charbon. Ensuite, on broyait ces matériaux dans le moulin —moins de 2 pouces d’épaisseur, car ils devaient être adaptés pour la fonte. Après le broyage, le minéral était humide, donc on utilisait un sécheur pour le sécher et le laisser sur une bande transporteuse, laquelle transportait les fondants combinés aux fours. Les fours avaient trois brûleurs au fioul, ils atteignaient de 1100 à 1500 degrés afin de fondre les matériaux; quand la fonte avait déjà commencé, on faisait sortir les minéraux dans des récipients tirés par une corde. Ensuite, des grues passaient les récipients aux “convertisseurs” comme ceux-là —il a signalé les cylindres situés dans une coin de la chambre—, où on appliquait de la pression d’air nécessaire pour séparer des corps étrangers, comme des scories et du gaz, du cuivre “cru”; de plus, on ajoutait une substance purifiant qui faisait flotter les scories, afin d’avoir du cuivre “pure” au fond. Puis, on passait le cuivre aux moules, où le minéral se rafraîchissait avec de l’eau. Finalement, les lingots étaient échantillonnés, pesés à l’aide d’une balance, et stockés par une grue.
Il y avait une grande quantité de scorie qui sortait la bouche du four pour tomber dans des canals d’eau de mer, celle qui était pompée à une bassine et qui descendait grâce à la gravité. La scorie des métaux combinée avec le sel de la mer provoquait une réaction thermique qui produisait les grains noires célèbres dans cette chute d’eau chaude, lesquelles nous déposions dans la trémie ou “Chute”, celle-là laid en bois —il a signalé l’objet qui se trouve encore à côté de la autoroute— celle-là était la trémie de la scorie. On la ramassait dans des récipients qui pesaient entre 200 et 300 tonnes en moyenne, je ne rappelle plus, mais on jetait beaucoup dans la mer; et comme elle [la mer] fait avec tout corps étranger, cela était rejeté, faisant les plages noires de Santa Rosalía, la fin du processus… —Voilà, la fin de l'intéressant témoignage de M. Corona.
À l’aide de documents de l’archive historique de Santa Rosalía de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire (INAH), et des témoignages de personnes comme M. Corona et plusieurs d’autres techniciens, ouvriers de la fonderie, miniers et métallurgistes —d’eux-mêmes ou de leurs membres de famille—, nous pourrions mener une recherche sur le processus technique et social de la production de cuivre autrefois, dans la Fonderie. Les professeurs et les étudiants de dernier semestre d’Ingénierie Industrielle de l’Institut Technologique Supérieur de Mulegé pourraient participer à la démolition du bâtiment de la Fonderie et à l’élaboration d’un projet de reconstruction et de réhabilitation, lequel conserve la mémoire de Cachanía[1], les événements qui ont eu lieu à la Fonderie à la fin du XIXème et du XXème siècle. On veut organiser un programme des activités de service social ou des stages au Centre de Documentation de l’Histoire Urbaine (CEDOHU) afin de concevoir le Musée d’Histoire du Cuivre à Santa Rosalía où le processus de la recherche, l’extraction et la fonte du cuivre soit raconté; ainsi que l’histoire du rôle et de l’exploitation d’ouvriers, de miniers et de métallurgistes qui ont dévoué leurs vies de travail afin d’enrichir la vie des autres personnes.
[1] Cachanía: la ville de Santa Rosalía, Basse Californie du Sud.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le jeudi 17 septembre 2015.
Chroniques Urbaines
SANTA ROSALÍA: UN TÉMOIGNAGE SUR UNE FONDERIE DANS UN ENVIRONNEMENT URBAIN(*)
Titre: L’Ancienne Fonderie de la Compagnie du Boleo du port de Santa Rosalía. Date: le vendredi 19 juin 2015. Photographe: Gilberto Piñeda Bañuelos. Source: Photothèque du Centre de Documentation d’Histoire Urbaine.
Titre: Photo Panoramique du Tracé Urbain de Santa Rosalía, point de vue de Mesa México. Date: à la fin du XIXème siècle. Photographe: inconnu. Source: L’Archive Particulière du Rincón Boleriano (APRB) dans la Photothèque numérique du Centre de Documentation d’Histoire Urbaine.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#11
Chroniques Urbaines
LA RECONSTRUCTION DES CENTRES HISTORIQUES DE LA PAZ(*)
J’ai choisi le Centre Historique de La Paz et le Centre Historique du panthéon Los Sanjuanes comme les sujets de cette chronicle pour deux raisons: premièrement, il y a une tendance à la hausse progressive de modernisation de l’image urbaine de la plus ancienne partie de la ville, laquelle obéisse à une logique de marché au détriment de la tendance conservatrice de la reconstruction de l’image urbaine historique du site d’établissement de la ville au XIXème siècle —celle qui n’a pas été considérée comme une option viable par le marché. En seconde lieu, tous les hautes instances gouvernementales (les pouvoirs exécutifs et législatifs) et les différents niveaux (municipale, de l’État et fédéral) ont ignoré les critères historico-culturelles du tracé urbain pour la restauration de l’image urbaine historique de la ville; elles ont été élaborées entre 2007 et 2009 par les membres du Collectif d’Histoire Urbaine de l’Université Autonome de la Basse Californie du Sud de l’époque, et présentées aux institutions du Cabildo de La Paz, celle du Congrès de l’État, du pouvoir Exécutif de l’État, et de l’Institut Nationale d’Anthropologie et d’Histoire, comme des études historiques, architectoniques, et urbanistes.
À cause de l’influence à la hausse des chants de sirène du marché global dans le secteur local, la vieille image urbaine de l’architecture traditionnelle des centres historiques de la ville de La Paz et du panthéon sont en danger de disparaître complètement. Néanmoins, nous avons commencé la dernière tentative autonome de restauration des éléments architectoniques et urbanistes de La Paz de jadis: les bâtiments, les rues et les trottoirs qui existent déjà, et ceux qui vont être construits. On pourrait témoigner les premiers résultats au cours des prochains mois grâce au travail des membres du projet de la recherche Histoire Urbaine: Economie, Cité et Patrimoine Culturel —des doctorants, des prêteurs de Service Social et des volontaires de l’Université Autonome de la Basse Californie du Sud et de la licence d’Architecture de l’Institut Technologique de La Paz qui désignent la restauration de la vieille ville de La Paz et ses immeubles les plus célèbres.
Nous sommes sûrs qu’on pourra effectuer cette proposition, laquelle, si devient une réalité, pourra inspirer à toutes les générations nées ou établies à La Paz se joindre à cette lutte contre l’oubli, et pour la mémoire historique de la ville; autrement, il n’y aura pas beaucoup à faire.
Alors, parlons enfin de ce territoire urbain, une petite partie de la ville où elle est “née”, où elle a eu son “enfance” et sa “jeunesse” comme ville portuaire au cours du XIXème siècle:
Officiellement, la fondation de la ville de La Paz a été le 3 mai 1535; mais, cela est seulement une date symbolique, car le premier établissement organisé a apparu il y a un peu plus de 200 ans; son noyau se trouve dans la partie basse près du vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port), ce qui on appelle maintenant le Centre Historique: de la plage du Malecón jusqu’à l’ancienne rue Séptima (rue Altamirano) —c’était notre ville au milieu du XIXème siècle. Les autres quartiers ont apparu plus tard: El Esterito —qui commençait depuis la rue Morelos, et El Manglito —qui commençait depuis les rues Allende ou Márquez de León.
Par ailleurs, le panthéon de Los Sanjuanes a été fondé il y a plus de 120 ans. Son noyau se trouve à 100 mètres de l’entrée principale, encore entouré par un mur en pierre, où la plupart des personnes enterrés là sont descendants des vieilles familles fondatrices de La Paz. Par exemple, mes parents (Raul Piñeda Chacón et Rosario Bañuelos Isais) et mes grands-parents maternels (Ignacio Bañuelos Cabezud et Maria Antonia Isais Marcq) se trouvent près de l’entrée, au quatrième ligne de tombes; tandis que mes grands-parents paternels (Filemón C. Piñeda Contreras et Victoria Chacón Meza) sont dans la plus vieille partie du panthéon.
Une étude montre que dans les premières décennies du XIXème siècle, La Paz avait 400 habitants environ; et à la fin du siècle, il y avait déjà quelques tombes, desquelles, un certain nombre ont été détruites: par exemple, celles de la famille Vives en bois tourné, sont très détériorées maintenant. Cette étude a comptabilisé une décennie de chapelles et cent tombes anciennes environ. À notre époque, le Système Urbain Nationale a catégorisé la ville de La Paz comme un “Centre Urbain “, ayant plus de 244,000 habitants; et avec le panthéon de Los Sanjuanes presque occupé, on a construit un autre appelé Jardín de los Recuerdos, en face de l’Université Autonome de la Basse Californie du Sud.
On a déjà décrit l’architecture traditionnelle de La Paz dans une des chroniques que nous avons rédigé au début du 2015: c’était dans la partie centrale de la ville où on trouvait les constructions les plus grandes, une zone d’habitation pour les familles d’employés, commerçants et fonctionnaires de l’administration publique, qui en majorité provenaient des familles paceñas[1] du XIXème et XXème siècle. Ces constructions étaient d’une grande hauteur, avec des terrasses et des poutres en bois dans le toit, larges murs en briques ou en adobe (torchis), des ouvertures rectangulaires-verticales —la plupart était encadrée et renforcée ou couronnée, le reste avait des arcs en plein cintre plus grands à l’entrée des constructions, avec un parapet ou corniches; si ces étaient aux coins des rues, il y avait des colonnes mitoyennes arrondies; si elles avaient une toiture à deux pans, ces étaient construites avec tejamanil ou de bardeau. Dans le XXème siècle, on trouvait encore beaucoup de vergers et de moulins à vent en fer galvanisé dans toute la ville pour accéder aux nappes phréatiques et utiliser l’eau pour la consommation humaine et l’irrigation. Alors, dans les quartiers comme El Esterito, et bien qu’ils ne fussent pas, il y avaient aussi des constructions ayant de l’architecture traditionnelle paceña: hautes toitures plaines avec des poutres en bois et des gros murs qui comprenaient des grands domains, 50 m de long par 50 m de large, quelques uns avec des moulins à vent. Il faut rendre visite à l’ancien hôpital Salvatierra du fin du XIXème siècle (actuellement Casa de la cultura ou Maison de la Culture) pour trouver quelques exemples de cette type d’architecture; néanmoins, les maisons en brique et en bois, ayant des toitures inclinés de feuilles de palme ou de bardeaux, prédominaient dans ces quartiers. C’est important de mentioner aussi qu’il y a des domains et des constructions importants pour les Paceños de la première partie du XXème siécle dans le quartier El Manglito, comme le domain et bâtiment La Inalámbrica, et plusieurs autres maisons en brique et en bois.
Cette proposition repose sur l’adaptation de cette architecture dans la reconstruction du centre historique de La Paz et le centre historique du panthéon, afin de restaurer ce qui reste du patrimoine cultural bâti.
Mais, ¿Cela veut dire quoi? ¿Comment peut-on le justifier? ¿Comment peut-on convaincre aux résidents de La Paz, aux architectes, aux urbanistes, aux historiens professionnels de se joindre? Cela n’est pas une tâche facile. C’est assez difficile, presque impossible. Presque.
Après la Seconde Guerre Mondiale, toutes les rues pavements, le mobilier urbain traditionnel, et les constructions emblématiques européens (à Londres, à Paris, à Varsovie, à Cologne, à Berlin) ont été restaurées à cause des bombardements. Ce n’est qu’à l’ans 1964, que la Charte Internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites, dite Charte de Venise, a été publiée. Alors, peut-être la reconstruction n’a pas de valeur architectonique pour un architecte restaurateur —seulement les parties technologique et artistique employées dans le processus—, mais pour le peuple, spécialement pour ceux qui travaillent avec l’histoire, la reconstruction a une valeur historique transcendantal, parce qu’elle récupère la memoire du patrimoine cultural bâti.
Un exemple local: la guerre n’est pas arrivée à La Paz, Basse Californie du Sud, mais au milieu de 1960, il y a eu une destruction du patrimoine culturel bâti emblématique: l’ancien Palais du Gouvernement a été démoli —un immeuble qui comprenait tout le bloc—, les Kiosques de la place Jardín Velasco et du Malecón, les écoles primaires Miguel Hidalgo et 18 de mars. La ville s’est “modernisée”. Cela n’a pas été une situation isolée, car quelques ans d’avant, l’extraordinaire maison commerciale de la famille González, “La Torre Eiffel” a été démolie pendant l’administration de Francisco J. de Mújica —elle avait été acheté par le gouvernement pour la transformer et faire une bibliothèque.
Heureusement, au début de 1980, le gouverneur Ángel César Mendoza Arámburo a ordonné la reconstruction de l’ancien Palais du Gouvernement —partiellement, car il a manqué le parking—, des Kiosques de la place Jardín Velasco —reconstruit à la place originale—, et celui du Malécon —reconstruit au milieu de l’esplanade construite à l’époque de la “modernisation”. Je ne suis pas sûr si son fils, l’actuelle gouverneur Carlos Mendoza Davis, emploi la même logique que son père ou s’il planifie de continuer avec cette reconstruction dans la partie manquante du Palais de Gouvernement et le rendre à l’état original —celui avant d’être détruit par le général Salinas Leal. Je lui recommend de relire le dernier rapport de gouvernance de son père de 1981, sur la Reconstruction: “Il y a deux jours, nous avons remis la petite place Jardín Velasco, prenant en compte les souvenirs des balades traditionnelles, des sérénades, le kiosque là-bas et le groupe de musique —lequel commence aujourd’hui sa première présentation publique de l’État—, tout cela sont des éléments qui évoquent le passé positif et sain de notre ville adorée. Devant cette place, se trouve l’ancien Palais du Gouvernement réapparu avec l’histoire que l’entoure, une scène vigoureuse, témoin de vieilles batailles républicaines et révolutionnaires, l’ancien siège du pouvoir, celle que reste pour devenir l’héberge du livre, d’une plume qui écrit, des hommes intéresses aux affairs de la Basse Californie du Sud, afin de manifester la culture”. M. Mendoza finisse par dire: “nous remettons ces constructions d’autrefois retrouvées aux nouvelles générations, pour qu’elles soient soignées et préservées comme les souvenirs du passé… et que les événements de naguère ne soient pas répétés”.
Je travaille au Centre de Documentation de l’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS) il y a 30 ans; et maintenant, nous avons pris Ángel Cesar au mot dans la mesure du possible: nous avons effectué des recherches historiques et architectoniques afin de combattre l’oubli, de la diffusion culturelle et de l’extension universitaire en faveur de la mémoire historique. On va relancer la proposition de reconstruction en 2007, pas seulement celle du bloc du Palais du Gouvernement, mais aussi des autres immeubles historiques comme celui de “La Perla de la Paz” et l’ancienne maison de commerce “Torre Eiffel”. Notre but et la reconstruction de ces deux Centres Historiques dans sa totalité: de l’image urbaine historique du Centre Historique de La Paz et celle des tombes et des chapelles du Centre Historique du panthéon de Los Sanjuanes.
Je ne crois plus à la politique qui cherche du pouvoir public à travers des élections. Cependant, dans le rôle du paceño, né en 1949 dans le quartier El Esterito, et qui a habité dans autres quartiers historiques: le quartier El Choyal pendant le cyclone du 1959, au centre-ville entre les rues Rosales et Malecón de 1960 à 1980, et maintenant dans la colonie Pueblo Nuevo, à côté du quartier El Manglito; comme fils et petit-fils de natifs de La Paz, je pose ces questions au public:
¿Est-ce que Carlos Mendoza Davis, le fils d’Ángel César Mendoza Arámburo, arrive à faire siennes les paroles de son père? ¿Quelle position prendra-t-il devant le sujet de la reconstruction historique des bâtiments emblématiques de la vieille ville de La Paz et du panthéon? J’affirme: dans la Reconstruction Historique.
(*) Écrit pour le journal El Sudcaliforniano le 17 septembre 2015.
[1] paceñas / paceños: par rapport au gentilé des habitants ou aux aspects de la vie dans ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
LA SÉQUENCE D’UNE RECONSTRUCTION HISTORIQUE
Le plan de distribution du Palais du Gouvernement de la décennie de 1930, plus tard numérisé par Rocio Rochín Cota (2008) et Diana Cisneros García (2015), pris de la copie numérique fournie par l’ingénieur Genovevo Coto Haros.
Démolition de l’ancien Palais du Gouvernement pendant l’administration du général de division Bonifacio Salinas Leal (1954-1964). Source: Photothèque du AHPLM.
La modernisation des constructions de l’ancien Palais du gouvernement et de l’ancienne place Jardín Velasco pendant l’administration du général de division Bonifacio Salinas Leal (1954-1964). Source: Photothèque du AHPLM.
La reconstruction de la façade de l’ancien Palais du Gouvernement pendant l’administration d’Ángel César Mendoza Arámburo (1975-1981), Source: Photothèque du AHPLM.
Proposition d’avant-projet de la reconstruction du Palais du Gouvernement: transformer toute le bloc dans un Musée d’Histoire de La Paz et Centre des Arts, Cultures et Traditions Populaires. Maquette élaborée par l’étudiante de l’Atelier de Design Environnemental du CCH Morelos en 2009. Projet en cours d’élaboration dans le programme de Service Social commencé en 2015 par les étudiants Luis Felipe Ricardo Domínguez Gutiérrez et Diana Marisela Cisneros García.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#12
CHRONIQUES URBAINES
LE PAYSAGE URBAIN DE LA PAZ DU POINT DE VUE DE J.A.D.(*)
L’été dernier, j’ai revisé pendant plus d’un mois environ 3,400 photographies dans l’Archive Pablo L. Martínez —au total 34 boîtes—, desquelles j’ai sélectionné 494 qui montraient le paysage urbain de la ville de La Paz, pour faire une demande de donation au Centre de Documentation d’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS) dont je suis en charge. Néanmoins, je n’ai pas réussi à sortir avec elles ce moment-là; alors, j’ai pris des photos aux photographies avec mon appareil photo non professionnel pour profiter de l’opportunité. Même si les photos que j’ai pris avaient des reflets et des imperfections, elles ont été très utiles, tandis que j’obtenait la donation pour la recherche d’histoire graphique du paysage urbain de La Paz à l’aide des étudiants d’architecture de l’Institut Technologique qui faisaient son Service Social. Pour la plupart des photographies, on ne connaît pas leur photographe; toutefois, nous avons identifié les signatures de quelques uns: Olmedo, Enciso, Unzón, C. Rodríguez, M. Rodríguez, M. Macías, F. Arámburo, MF et J.A.D.
J’étais curieux de connaître qui était “J.A.D.”, car ses photographies ont attiré mon attention. Plus tard, grâce à une vidéo qui montrait des vieilles photographies de La Paz, j’ai découvert que “J.A.D.” étaient les sigles de José Anastacio Duarte Mejía. Cette vidéo a été élaborée par Luis Enrique Alpizar Duarte, son petit-fils, qui m’a mis en contacte avec sa tante, Alicia Duarte Cota, sœur de sa mère, les deux filles de M. Duarte.
Au début, j’ai pensé que M. Duarte était un photographe professionnel qui avait son propre studio et qui photographiait la ville et ses habitants. Pourtant, après l’entretien chez Alicia Cota, elle m’a dit que la photographie était un passe-temps pour lui, quelque chose d’intéressant à l’époque. Alicia Cota est la septième fille de 10 enfants (Alicia, José, Francisco, Dora, Raúl, Raquel, María Esther, María, Enrique et Carlos). Née en 1937, elle a 78 ans maintenant; depuis son jeune âge, elle a travaillé au salon de coiffure “Seframar” de Margarita Campos, qui était dans l’Hôtel Perla; aussi, elle a travaillé au salon de coiffure Teodora Flores de Mendía, trouvé dans la rue 16 de septembre. Ensuite, elle a étudié Culture de la Beauté à la ville de Mexique, avec l’aide de Consuelo Chelo Bátiz. Quand elle a terminé ses études en 1959, son père a transformé le salon de sa maison en un salon de coiffure qu’elle aurais appeler “Paolo” avec l’aide de ses amies. Tous les habitants de l’époque nous souvenions de ce chapitre dans l’histoire de la ville, dont on va parler dans une autre chronique.
Dans le rendez-vous avec Alicia, elle m’a parlé de son père, qui est né en 1895 à La Paz, il est allé à Sonora très jeune, mais il est retourné à La Paz; elle m’a dit qu’il s’est marié avec sa mère, Beatriz Cota Fernández, en 1922. Un peu après, il a acheté un terrain au coin de l’ancienne rue Puerto (rue Agustín Arriola) et la rue Mijares. Si on regarde un plan cadastral de 1932, José Duarte apparait déjà comme le propriétaire de ce terrain, lequel avait été une prison, et autrefois, la Maison Municipale —selon le plan de 1857. Alicia m’a dit qu’au moment de restaurer et d’agrandir le bâtiment, ils ont trouvé des vestiges des antérieurs constructions, comme des barreaux de métal et murs en bois avec de grosses planches. M. Duarte et sa famille y ont habité jusqu’au 1967 quand il est décédé. Les citoyens de La Paz doivent se souvenir de ce coin, où la brasserie La Mexicana a été situé pour 40 ans, travaillée par le propriétaire, M. Duarte, et ses deux fils les plus âgés, lesquels s’ont occupé des clients jusqu’au jour de leurs mariages. En outre, si vous vous promeniez à l’époque près de la ruelle Mijares, vous auriez trouvé un promotionnel de cette brasserie qui avait une peinture du Kiosque du Malecón.
Je donne maintenant la parole à sa fille, Alicia: “mon père était secrétaire du tribunal de primaire instance, il a travaillé pour Armando Aguilar Paniagua. Néanmoins, son salaire n’était pas suffisant pour entretenir à sa famille nombreuse; alors, il a commencé à travailler dans la boutique La Perla de La Paz les après-midis, en charge des denrées alimentaires. Cependant, il prenait des photos pendant son temps libre: il allait au quai, au Malécon, il se promenait sur les rues et prenait des photos; il aimait la photographie, tant qu’il a fabriqué son propre appareil photo. Comment a-t-il réussi à le faire? Je n’ai jamais su. Mais, il l’a construite. Je me souviens qu’il utilisait un long tissu noir jusqu’au sol pour couvrir l’appareil, aussi il y avait des petits carreaux en verre —de la taille d’une postale—où les photos sortaient, après elles étaient développées pour les voir. Il a fait cela pendant beaucoup de temps, mais il n’a jamais devenu professionnelle, et tous ces carreaux en verre, les négatifs, il les a gardé. Il était très adroit et il était très doué en menuiserie: il faisait des belles guitares, lesquelles il vendait toujours les samedis, et il restait les dimanches. Son établi de menuiserie et touts ses outils se trouvaient chez nous. Une fois, il a fait un grand meuble, une vitrine, laquelle avait des petits carreaux de la taille de postales: il avait utilisé le matériel qu’il avait gardé de son passe-temps à son œuvre…”
Même si la photographie n’était pas sa profession, les photographies prises par J.A.D. que nous avons maintenant sont extraordinaires; quelques unes se trouvaient dans l’AHPLM, mais je veux parler de trois qu’il a pris il y a 90 ans, en 1920, lesquels Alicia m’a donné l’après-midi de notre entretien.
Dans à la première photo, nous voyons l’ancien école No. 47, l’actuelle école primaire Torres Quintero, un monument qui s’érige au milieu de la colline déserte où il a été construit. Il y a une bifurcation de la rue, une des parties divisés passe devant le portique qui arrive peut-être à la Tannerie Suela Viosca —car nous pouvons apercevoir une cheminée en brique très haute; tandis que l’autre partie de la rue qui passe de l’autre côté, arrive à l’ancienne rue California, maintenant rue 5 de febrero, où il y était le banc de sable du ruisseau El Palo. Le bâtiment a un socle en pierre très haut qui touche la partie inférieure des fenêtres en bois, lesquelles sont verticales-rectangulaires, divisées en huit parties; il y en a 7 sur un des côtés et 4 sur la face avant. Il y a un escalier d’accès de 5 marches qui se situe au fil du portique et qui termine aux pieds de 4 colonnes doubles ornementées avec des stries de style néoclassique, un socle et chapiteau ornementé. Une corniche continue et un parapet renforcé couronnent le bâtiment. Ses traits architectoniques sont caractéristiques de l’image formelle des Temples Franc-maçonniques (une de mes sources affirme qu’au début, ce bâtiment avait été construit pour héberger une Loge Franc-Maçonnique, ce qui je n’ai pas encore confirmé).
Nous voyons dans la seconde photo le vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port): il y a au premier plan la plateforme transversal du quai, une goélette à deux mâts mise à quai, et une structure en bois en face de la goélette; laquelle peut être un chariot élévateur ou une pompe à eau de mer. Sur la plateforme à grosses planches en bois, il y a des rails en fer pour les wagons qui transportaient les marchandises des bateaux aux dépôts; au bord de la plage, il y a un bâtiment en bois construit sur une table en bois avec des rouleaux. Au dernier plan, il y a la Tour de Guet à base carré, et en arrière, il s’aperçoive le bâtiment de La Perla de La Paz.
La dernière photo est un panorama du Malécon qui était en construction, il y a un mur de soutènement en pierre dans la plage et des bancs en béton poli de style Art Decó qui ont été construits en la décennie de 1920. Il y a une grande demeure dans la trottoir en face du Malecón (le site où l’Hôtel Perla se trouve maintenant), laquelle a des volets dans les fenêtres, encadrés et renforcées par des arcs en plein centre; aussi, elles ont des corniches néoclassiques continues renforcées. Le domaine suivant a une clôture en bois qui est au coin de l’ancienne rue Puerto (rue Agustín Arriola); et le bâtiment devant a aussi des volets dans les fenêtres encadrées et renforcées. Anecdote: cette photo a été coloriée par M. Duarte après de l’avoir développée.
Enfin, je voudrais ajouter qu’Alicia m’a donné deux photographies où son père faisait de multiples apparitions: dans la première, il est assit à une table “deux fois”, une copie de lui voyant l’autre, il se retrouvait face à face avec lui-même; dans l’autre photo, son père apparaît montant un tronc de palmier, et dans le sol à gauche et à droite, se trouvent deux copies de lui. Ce phénomène suppose des prises de photo multiples, séparés, qui ont été superposées au moment du développement de la photo finale; c’est une technique que M. Duarte utilisait fréquemment.
Même s’il y a plusieurs autres choses à dire et décrire sur le paysage urbain de La Paz qui a été fixé par J.A.D., le premier objectif de cette chronique a été celui de rendre hommage à José Anastacio Duarte Mejía.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le mercredi 23 décembre 2015.
L’ancien école primaire No. 47, ca. Date: la décennie de 1920. Source: l’Archive Personnel d’Alicia Duarte Cota
Le vieux Muelle Fiscal, ca. Date: la décennie de 1920. Source: l’Archive Personnel d’Alicia Duarte Cota.
Le vieux Malecón entre les anciennes rues Puerto et Callejón La Paz, ca. Date: la décennie de 1920. Source: l’Archive Personnel d’Alicia Duarte Cota.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
L’extérieur de la Maison Présidentielle au El Caimancito. Photographie No. 6306 - AHPLM.
#13
CHRONIQUES URBAINES
LE PAYSAGE DE LA VILLE DE LA PAZ
DU POINT DE VUE DE MIGUEL MACÍAS MUÑOZ(*)
Tout à commencé à quelques jours du IXème Congrès National d’Histoire et d’Anthropologie Régionale. Le Centre de Documentation d’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS) avec l’aide des étudiants d’Architecture de l’Institut Technologic (co-auteurs qui faisaient ce moment-là leur Service Social au CEDOHU), allait présenter une conférence graphique avec des photographies vieilles et récentes de la ville de La Paz; et en raison de cet événement, je voulais addresser un hommage aux photographes, mentionner les auteurs des œuvres que l’Archive Historique Pablo L. Martínez nous avait données, celles qu’on avait réussi à identifier. Alors, j’ai essayé de trouver leurs familles.
Ma première destination a été un magasin qui se situait au bout de la descente de la rue Madero, l’ancien studio Foto Macías. Là, j’ai trouvé Alma Macías Castro, propriétaire de l’établissement et fille de Miguel Macías Muñoz, le photographe auteur de centaines de portraits de citoyens de La Paz, prises dans son studio entre 1944 et 1976. En effet, moi et ma sœur Ope, nous avons encore les photographies que M. Macías a pris de notre Première Communion il y a 55 ans: ma sœur avait une chapelet et un missel, et elle était mis à genoux en face d’une figurine de Jésus-Christ; moi, je recevais la première communion, Jésus-Christ avec moi (il y avait une grande peinture de J.C. en arrière). Ces photos ont été imprimées en noir et blanc car il n’existaient pas d’appareil photo couleur; mais, à la fin elles étaient coloriées par le photographe.
On connaît Miguel Macías Muñoz comme un photographe de Studio plus que de Paysages; cependant, même si nous avons seulement quelques photos du paysage urbain de la ville de La Paz qui ont été prises par lui, nous sommes surent qu’il en a beaucoup d’autres, lesquelles prouvent son talent divers.
Alma nous a donné plus de détailles sur la vie de son père:
“Miguel Macías Muñoz était né à Guadalajara, Jalisco le 1er octobre 1918. Ses parents ont été Juan Macías et Juana Muñoz, les deux originaires de Guadalajara. Il a été l’avant-dernier fils d’une famille de once enfants, 4 sœurs et 7 frères. À l’âge de 9 ans, mon grand-père à amené sa famille à Mexico. À l’âge de 14 ans, mon père est devenu photographe professionnel avec son beau-frère Epigmenio —le mari de sa sœur aînée Antonia Macías, qui travaillait aux Studios Churubusco. Il a maîtrisé toutes les techniques des photographies de Studios ainsi que celles de Paysages: il a appris à développer, imprimer, retoucher et colorier des photos; il y a rencontré plusieurs célébrités et hommes politiques, comme le général Agustín Olachea. Plus tard, à ses 24 ans, mon père a été embauché par Agustín Olachea: il est devenu le cadreur officiel du film de la fondation des villes El Valle de Santo Domingo et Ciudad Constitución, où les gens se sont établis rapidement dans des logements avec des abris à tuiles qu’ils ont construit.
Mon père est arrivé à La Paz en 1944; il a trouvé un logement dans l’ancienne Pension Talismán. Mais, il a fini par louer un local de cette pension pour monter son Studio, car il est tombé amoureux de la ville qui l’a captivé, l’a nourri avec des prunes du Mogote… alors, il n’a plus voulu retourner à Mexico. Grâce à son style unique et au fait qu’il n’y avait qu’un autre Studio de Photographie à La Paz, le sien a attiré beaucoup d’attention; c’est comme cela qu’il a commencé une entreprise, laquelle s’est conclue en 1976, quand il a fermé son Studio Fotos Macías.
En 1947, Il a rencontré María del Rosario Castro Castro, originaire de Santiago, Basse Californie du Sud —fille de Miguel Castro Cosío et Marina Castro Cosío, aussi nés à Santiago—. Ils se sont mariés en 1948 et ils ont acheté leur première maison qui se trouvait en face du Théâtre Juárez, dans la rue Belisario Domínguez. Ils ont eu 5 enfants: Eva Cristina (décédée en novembre 1997), Lourdes Olivia, Miguel Humberto, Julieta Erendira (décédée en 1959 à l’âge de 3 ans) et moi, Alma Jetzabel.
En 1953, mon père a gagné le premier prix de la loterie. Comme c’était un visionnaire et entrepreneur, il a décidé d’acheter un domaine propriété de la famille Andrade —l’emplacement actuel de l’Hôtel Yeneka—, où il a construit notre maison et son Studio. Il a fait un voyage au Mexico avec ma mère et trois de mes frères afin d’acheter tous ses appareils de Studio dans la magasin Kodak de México. Il a commencé l’Hôtel Yeneka avec 6 chambres, et après il en a construit 5 au second étage (à gauche), et en 1972 il en a construit 5 de plus pour arriver au total de 20 chambres.
Beaucoup de paceños[1] sont allés au Studio Fotos Macías pour se faire prendre en photo au format “Caritas[2]”, pour des occasions spéciales comme la rentrée —à l’école primaire, secondaire, au lycée ou à l’enseignement supérieur—, leurs photos de baptême, de premières communions, de la fête de 15 ans ou de marriage. Moi, ma mère et mes deux sœurs, nous avons eu cette occupation, maîtrisant la partie du labo: le développement, l’impression et la coloration à main de photographies.
M. Macías été témoin “oculaire” du développement de cette belle ville, les faits les plus notoires ont passé devant son objectif photographique: des ouragans, des désastres naturels, l’ouverture des nouveaux entreprises et des nouveaux institutions, la péninsule et le massif rocheux des points de vue aérienne, maritimes et terrestres. Il a aimé cette terre comme son propre lieu d’origine, comme lui-même l’a dit: il y est arrivé pour rester. Malheureusement, il a développé un cancer lymphatique, et après d’avoir voyagé deux fois à Mexico afin de recevoir un traitement, il est décédé le 26 mars 1983”.
Ses enfants se souviendront toujours de M. Macías comme le père bosseur et l’entrepreneur de grand cœur qu’il était, car il aidait à tout ce qu’il en avait besoin, en spécial à ses frères. Les gens lui appelait Le Photographe Macías, un père chaleureux qui aimait danser, chanter; un homme très amusant, gai et blagueur. Il sera toujours rappelé comme Le photographe Macías”.
J’ai voulu écrire cette chronique pour rendre hommage à Miguel Macías Muñoz et par consequent, décrire deux photographies du paysage urbain qu’il a pris, lesquelles se trouvent à L’AHPLM.
La première photographie montre un exemple de l’architecture vernaculaire de La Paz qui a prédominé dans les quartiers El Esterito et El Manglito au milieu du XXème siècle. On y observe des maisons qui avaient des murs de planches en bois placées verticalement ou horizontalement, leurs toits étaient en palme, en bardeaux ou en tuile. Les patios devant les maisons étaient entourés par une clôture de planches en bois verticales qui avait une petite porte aussi de planches en bois verticales. Il y avait des chemins en terre et quelques trottoirs en pierre devant les maisons. Étant donné qu’il y a une grand quantité de cocotiers autour des maisons, il est probable que cette photo a été pris entre les rues Topete et Rangel, près de l’ancien Hôtel Los Cocos.
La second photographie a été pris autour des années 1950, laquelle montre une construction monumental de 1948 qui se trouve devant le balnéaire El Coromuel, dans une colline en face de la mer. Cette construction hébergeait des distingués visiteurs, comme le président du Mexique, la raison pour laquelle on l’a appelé la Maison Présidentielle, plus couramment connue comme El Caimancito. Il est un bâtiment de plain-pied, avec des terraces et chambres spacieuses; sa façade a des arcs à plein cintre, lesquels s’appuient sur des contreforts. Le toit est couvert de tuiles, ses murs sont blanchies et ses fenêtres rectangulaires sont placées horizontalement. À droit du bâtiment, il y a un une clôture en pierre avec jalousie et murs en maçonnerie seyants. Au premier plan, il y a un monument qui semble à un puits d’eau, lequel a une petit croix sur un arc en plein cintre.
Ces sont des examples photographiques parfaits du paysage urbain de la ville de La Paz qui ont été “fixés” par M. Macías. Cela est notre tâche: retrouver l’histoire derrière ces photographies et les montrer au publique à fin de ne pas oublier des photographes importants comme Miguel Macías, et de diffuser l’importance que la photographie historique a pour l’interpretation du présent de La Paz, en prenant en compte la “mémoire du passé”.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le mercredi 30 décembre 2015.
[1] paceños: le gentilé des habitants de la ville de La PAz, Basse Californie du Sud
[2] Style de photographie où on photographie seulement la visage de la personne plusieurs fois, en différents positions ou en faisant des différents gestes.
Les maisons en bois dans une rue inconnue de la ville de La Paz. Photographie No. 8378 - AHPLM
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
#14
CHRONIQUES URBAINES
LES PAYSAGES NATURELS ET URBAINS DE LA VILLE DE LA PAZ DU POINT DE VUE DE FRANCISCO ARÁMBURO(*)
Francisco Arámburo Salas est né le 30 décembre 1930 à La Paz; il a été le fils de Francisco Arámburo Mendoza —né le 4 octobre 1904 à El Triunfo— et Graciela Salas Solersi —née le 14 avril 1907 à Culiacán—. Il a eu trois sœurs: Graciela, Beatriz et María Elena. Ses grands-parents paternels ont été Carlos Arámburo et Francisca Pachita Mendoza; tandis que ses grands-parents maternels ont été Pablo Salas et Dolores Solersi. Ses tantes et oncles paternels ont été María Luisa, Carlos, Carmen et Enrique Arámburo Mendoza; tandis que ses tantes et oncles maternels ont été Daniel, Luis, Aurora, Lolita y Rosalba Salas Solersi. Francisco Arámburo Salas s’est marié avec Judith González Isais, ils ont eu un fils appelé Aldo Arámburo González, et ils sont les grands-parents de Francisco et Joaquín.
Il provient d’une famille paceña[1] très célèbre du milieu du XXème siècle, laquelle a habité dans une vieille maison située au coin des rues 5 de mayo et Madero, au cœur du centre-ville. En 1940, Graciela Salas a transformé la chambre du coin dans une petite confiserie où elle vendait aussi des magazines; au fil du temps, les autres chambres de la maison deviendront un entrepôt pour sa magasin, et elle a devenue la célèbre Librairie Arámburo. La famille s’est déménagé à la vielle grande demeure à côté du magasin, dans la rue Madero, laquelle a été agrandie et rénovée à un style Art Decó par l’architecte Pompeyo Tello. Cette maison fait saillie par rapport au reste des vieilles constructions qui se trouvent dans la rue Madero.
À force de mes tentatives de reconstruire l’image urbaine de La Paz de jadis et de récupérer la mémoire du paysage naturel de ses alentours, j’étais dans l’Archive Historique Pablo L. Martínez en possession d’une centaine de photographies du paysage urbain de La Paz au milieu du XXème siècle, elles étaient en noire et blanc —seulement quelques-unes des archives personnels avaient été coloriées par les photographes. Mais, tout à coup, j’ai trouvé des photographies de La Paz en couleurs provenant des archives personnels ou d’Internet —lesquelles ont commencé à être prises au milieu des années 1950, pour devenir plus célèbres entre 1960 et 1970, peut-être jusqu’aux années 1980: c’étaient des cartes postales en couleur prises par le célèbre Paco, la plupart étaient éditées
et imprimées à San Diego, États-Unis, et un certain nombre au Mexique, lesquelles étaient distribuées par la Librairie Arámburo.
Motivé par la découverte des ces photographies, spécialement des cartes postales, j’ai écrit un mail à Paco pour lui poser quelques questions. Il m’a répondu le suivant: “Au début, j’ai fait sept cartes postales. C’était 1955, elles montraient principalement le Malecón, la Cathédrale et le Palais du Gouvernement; comme elles ont eu beaucoup de succès, j’ai commencé de plus en plus à produire d’autres destinations, comme Cabo San Lucas, Mulegé et Isla de Espíritu Santo. Les gens les achetaient pour les envoyer à ses connaissances dans des lieux lointains, ce qui a développé un type de relation à distance, et nous avons eu des visiteurs de l’étranger qui ont voulu y rester. Cependant, l’événement qui a tout changé a été l’article publié dans le magazine Reader’s Digest, en Juillet 1973, lequel a été traduit dans plusieurs langues: ‘La Basse Californie du Sud: où la mer et le désert s’unissent’. J’ai reçu beaucoup de lettres où les gens me posaient des questions à cet égard. À l’époque, je gagnais beaucoup avec les cartes postales, il y avait une forte demande pour les originales et les nouvelles éditions. Les lettres continuaient à arriver avec des questions de personnes qui voulaient savoir des détailles sur les lieux qui apparaissaient dans les cartes postales. Tout marchait bien jusqu’à l’arrivée des appareils photo numériques, lesquels ont mis fin à l’entreprise des cartes postales: les visiteurs qui venaient prenaient des photos avec leurs portables et les envoyaient à leurs amies autour du monde… c’est comme cela qu’une belle époque pour la ville de La Paz s’est finie au nom du “modernisme”.
À partir de ces mots, je voudrais vous présenter l’histoire des cartes postales, au photographe Paco et les œuvres qu’il produisait:
La photographie et la carte postale ont leurs origines au XIXème siècle; ce n’est qu’au début du XXème siècle que les cartes portales ont eu leur “âge d’or”, quand des photographes et sociétés éditrices ont apparue pour les reproduire dans une plus grand quantité autours du monde —lesquelles montraient des photos des personnes, des paysages urbains et naturels. Le marché mondial des cartes portales a élargi ses horizons.
Au Mexique, pendant l’âge d’or des cartes portales, quelques photographes étrangers qui avaient travaillé pour des sociétés éditrices comme Sonora New Company. Voici quelques exemples: les photographes Percy S. Cox et Winfield Scott, ou Detroit Postal Universal et le photographe William Henri Jackson. Il y a eu une société éditrice nationale en particulier qui est devenue célèbre: la Compañía México Fotográfico. Cela a été fondée en 1925 à Veracruz par la famille Sánchez Pedrero. Dans cette société, beaucoup de villes et des villages autour des diverses entités du Mexique —la ville de La Paz incluse— ont été photographiés afin de produire, éditer et commercialiser des cartes postales distinguées par son sigle MF, comme celles qui se trouvent aux archives historiques du pays.
Les cartes postales MF en noir et blanc se vendaient bien dans toutes les des librairies comme celle d’Arámburo; cependant, cela a changé au milieu des années 1950, quand les cartes postales en couleur sont arrivées, comme celles qui Paco produisait avec des photographies de La Paz. En 1962, l’ancien bâtiment de la Librairie Arámburo a été substitué par une construction plus moderne en face de l’ancienne Place Constitution —le bloc où se trouvait l’ancien Palais du Gouvernement—, lequel s’est appelé Librairie et
Distributrice Arámburo S.A.. C’était un bâtiment commercial à deux étages de grandes baies vitrées, conçu par l’architecte Hernández España, le même qui a conçu le nouveau bâtiment du Palais du Gouvernement dans la rue Isabel la Católica.
Paco a commencé à pratiquer la photographie quand il était très jeune: il prenait des photos de sa famille. C’était la raison pour laquelle sa tante Rosalba lui a offrit son premier appareil photo, une “Brownie Camera”, pour prendre des photos en noir et blanc, ce qui a multiplié sa passion pour la photographie. Un peu après, les appareils d’arrangement de filtres en verre colorés sont arrivés à La Paz avec les chambres techniques de grand format “Turist”, aussi de Kodak, lesquelles utilisaient des pellicules No. 620 pour huit expositions —nous pouvions les acheter à la Librairie Arámburo. On ne sait pas si Paco s’est rendu compte de ce fait après avoir lu les nouvelles ou pendant le période qu’il a étudié dans une université aux États-Unis, mais il s’est rendu compte aussi qu’à San Diego, California, la compagnie H.S. Crocker éditait et imprimait des cartes postales en couleur. Alors, il a acheté une “Turist” de la Librairie Arámburo et il a pris huit photos, desquelles il a sélectionné seulement sept pour les envoyer à San Diego. C’est comme cela qu’il s’est intéressé au paysage urbain et naturel de la ville de La Paz; les premiers choses qu’il a photographié ont été la Cathédrale de Notre-Dame de La Paz, le crépuscule vu depuis le Malecón, le Muelle Fiscal (le quai principal du port) et la petite place Cuauhtémoc. Les cartes postales suivantes ont été prises avec des appareils photos Canon et Nikon, lesquels utilisaient une pellicule 35 mm de 36 ou 20 expositions.
Paco a révélé dans une interview qu’il se considère comme un photographe “qui ne se complique pas, un simple observateur de la nature, je me consacre à ramasser les images qui flottent autour de moi, je fixe la beauté d’un moment qui deviendra peut-être un grain d’éternité”. Cela est la particularité de l’image photographique, elle nous permet de capturer un moment du présent pour s’imaginer les différents scénarios qui ont pu résulter au futur. À mon avis, Paco n’est pas simplement un photographe de paysages naturels, il est aussi un très bon photographe urbain.
La décennie de 1960 a été pratiquement l’âge d’or des cartes postales FA —le sigle de Francisco Arámburo, lequel était avant le numéro de la carte postale. Les premières 7 cartes postales ont été reprises plusieurs fois. Des milliers de cartes postales ont été distribuées: par chaque 10 nouvelles cartes postales, il y avait 2,500 reproductions. Elles étaient séparées par des “séries”: celles d’une image étaient la série No. 000, celles de trois images le No. 300, et celles de quatre images le No. 400. Nous avons maintenant 15 cartes postales prises par Paco, mais je vais vous décrire seulement 4 afin de vous donner des exemples “graphiques”.
C’est possible que la carte postale de la vue aérienne de la ville, de l’anse et du Mogote de La Paz ait été prise par Paco depuis un avion à la fin des années 1950 ou au début des années 1960, quand il voyageait avec les amis qui lui aidaient habituellement —desquels il nous avait raconté. Premièrement, la photo nous montre sur deux bateaux, un mis à quai et l’autre mouillé au milieu du canal, et plusieurs petites embarcations dans la partie basse du quai; au fond, nous avons les mangroves, les estuaires et les caractéristiques
dunes d’El Mogote. Il faut souligner que les vieilles constructions sont un facteur prédominant dans toute la ville, vue depuis cette panoramique aérienne; ce qu’on trouve de différent est une grande construction “moderne” appelée Hotel Perla. Au centre-ville, nous avons l’ancien Palais du Gouvernement qui comprenait un bloc complet, avec son jardin intérieur; aussi, il y a la place Jardín Velasco avec son Kiosque et la paroisse de Notre-Dame de La Paz avec son atrium entouré par une clôture. Nous observons dans la plupart de ces constructions des portes et portes-fenêtres rectangulaires orientées verticalement. Nous voyons une ville boisé, peut-être d’une manière excessive, ce qui fait supposer qu’elle était une ville ombragée naturellement contre le soleil.
La carte postale de la Paroisse de Notre-Dame de La Paz a été prise au milieu des années 1960; la légende écrite au verso dit qu’elle a été prise depuis la Place Constitution —l’endroit où se trouvait l’ancien Palais du Gouvernement avant de sa démolition et celle du Kiosque de la place Jardín Velasco. Nous trouvons dans la photo l’atrium de la cathédrale qui était boisé et entouré par une clôture en pierre; dans la partie haute, elle avait de la jalousie en béton, avec des orifices rectangulaires orientés verticalement et séparés par pilastres en pierre. Au centre, il y a un portique avec deux colonnes chapiteaux et deux grandes lanternes; au fond, on y trouve les deux tours tours et la façade de l’église en pierre. Au premier plan, il y a deux voitures un peu vieux, une desquelles est décapotable.
En raison des facteurs visuels comme les maillots de bain, les toitures en paille et la construction vue dans le premier plan de la carte postale de la Plage d’El Coromuel, il est probable que ces photos ont été prises à la fin des années 1960 ou le début des années 1970. Au dernier plan, nous avons la formation rocheuse où se trouvait l’emblématique terrace ouverte —de toiture en paille semi-circulaire inclinée— d’El Coromuel, laquelle n’est plus à nos jours à cause de la modernization. On voit dans le sable des bancs, des parasols de tissu qui étaient une nouveauté à La Paz, et les traditionnelles toitures en paille; à côté, il y a une grande pierre semi-cubique, et au flanc de la colline, nous avons la terrace de toit de palme.
Il est probable que les dernières cartes postales du Crepuscule depuis le Malecón et celle des Eaux Cristallines du Port Balandra aient été prises par Paco à la fin des années 1950 et le début des années 1970; ces sont quelques exemples des témoignages du paysage naturel qui ont été fixés par Paco. Il n’y a personne —natif ou visiteur— qui n’a pas contemplé la palette de couleurs rouge-orange-jaune du crepuscule vu depuis le Malecón. Nous observons sur la photo la silhouette des cocotiers qui ont été adaptés à la vegetation urbaine de La Paz il y a quelques années; aussi, il y a deux personnes dans une conversation (Paco m’a raconté que l’une d’entre elles était la directrice de l’Hôtel Perla à l’époque) et la silhouette d’une embarcation qui semble avoir été une canoë en bois, mouillé au bord de la mer. Par rapport à l’image de la plage de Balandra, on peut observer en détail la vie sous-marine; de plus, à la surface, il y a une embarcation en fibre de verre —le nouveau modèle qui commençait à remplacer celles fabriqués en bois—, laquelle avait moteur hors-bord et une canne à pêche. Au dernier plan, nous voyons la
division du ciel et de la mer. Paco est descendu de l’embarcation dans laquelle il voyageait afin de fixer cette extraordinaire image des eaux cristallines de Balandra.
Cette chronique est un hommage à Paco, un des plusieurs photographes natifs de La Paz —dans son cas, un photographe paysagiste par excellence, photographe du paysage urbain et naturel de la ville de La Paz, et de l’immense territoire péninsulaire du sud. Un professionnel qui a eu l’opportunité de témoigner les changements multiples dans le monde de la photographie: de la photo en noir et blanc à la photo en couleur, de l’usage de négatifs aux filtres en verre colorés, de la préférence de la photo familier à celle accessible au publique —comme le cas des cartes postales. Les images du paysage urbain dans ces cartes postales ont été prises pendant la transition de La Paz de jadis à celle qui continue à être modernisée, malgré la disparition de l’image urbaine historique de la ville, et par consequent, le patrimoine culturel bâti.
Les cartes postales ne sont plus indispensables pour le marché de nos jours, comme Paco a dit, et je cite: “Tout marchait bien jusqu’à l’arrivée des appareils photo numériques, lesquels ont mis fin à l’entreprise des cartes postales… c’est comme cela qu’une belle époque pour la ville de La Paz s’est finie au nom du “modernisation”.
(*) Publiée dans une article d’opinion du journal El Sudcaliforniano le vendredi 22 janvier 2016.
[1] paceña / paceño: par rapport au gentilé des habitants ou aux aspects liés avec les habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
[2] palapas: open-sided dwellings with thatched roofs made of dried palm leaves.
La vue aérienne de la ville, de l’anse et du Mogote de La Paz à la fin des années 1950. Source: l’Archive Personnel de Francisco Arámburo Salas.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
La plage du balnéaire El Coromuel au début des années 1970. Source: l’Archive Personnel de Francisco Arámburo Salas.
Le crepuscule depuis le Malecón de La Paz à la fin des années 1950 et Une embarcation dans des eaux cristallines du Port Balandra au début des années 1970. Source: l’Archive Personnel de Francisco Arámburo Salas.
La paroisse de Notre-Dame de La Paz au milieu des années 1950. Source: l’Archive Personnel de Francisco Arámburo Salas.
#15
CHRONIQUES URBAINES
LE PLAN DE LA VILLE DE LA PAZ 1932(*)
Grâce au professeur Leonardo Reyes Silva que j’ai eu l’opportunité de voir un extraordinaire plan cadastral de la ville de La Paz pendant les vacances. C’était la copie originale à l’échelle de 1:4000, dessinée à l’encre noire sur une feuille de papier-toile et signée par l’ingénieur Sebastián Díaz Encinas le 7 avril 1932, quand le général Ruperto García de Alba était le gouverneur du Territoire du Sud de la Basse Californie —prédécesseur du général Juan Domínguez Cota—, lequel a été précédé par son successeur, Agustín Olachea Avilés.
La structure urbaine du plan de 1932 est la même que celles des plans 1861, 1886 et 1907: dans la partie basse de la ville il y a un tracé urbain irrégulier avec des blocs et des rues divers, tandis que dans la partie haute on trouve un tracé orthogonal avec des blocs de 100 m x 100 m, et des rues qui mesurent 20 m de largeur en générale; il y a des exceptions comme 2 blocs qui mesurent 50 m x 50 m (la petite place et l’ancienne Palais du Gouvernement) et 22 blocs qui mesurent 50 m x 100 m, desquels 11 passent dans la partie haute ou tout au long de la côte vers le nord-ouest, et les autres 11 commencent du terrain de l’Église vers le sud-est.
Malgré l’illisibilité de quelques parties de l’information donné par le plan, nous pouvons reconnaître le domaine légal et la zone fédérale, les numéros des blocs, les noms des rues, les noms des propriétaires des terrains à bâtir de chaque bloc, les terrains cultivés, les terrains vagues, les reliefs, le système de représentation des principales constructions, même que les valeurs cadastrales; tous ces détails prouvent l’authenticité du plan cadastral (même si les valeurs cadastrales et la location du domaine de l’École Normale Urbaine ont été superposées aux années 1940).
Sur les instructions du gouvernement fédéral, le Conseil Municipal de La Paz —lequel administrait le contrôle cadastrale de la ville, à cessé d’exister en 1929, avec les autres municipalités du District du Sud. Le 7 février de 1931 ce district est devenu légalement le Territoire du Sud de la Basse Californie, et en novembre de la même année, désigné par le président de la république, le général Ruperto García de Alba a assumé la fonction de gouverneur, lequel a géré seulement pendant 10 mois, jusqu’au mois du septembre; selon l’opinion de Pablo L. Martínez “il a du gouverner pendant une époque très difficile à cause de la crise économique aiguë qui existait non pas seulement dans la péninsule, mais aussi dans le monde entier”. Alors, il est probable qu’on a ordonné l’élaboration d’un nouveau plan de la ville de La Paz pendant cette période, celui dont on parle dans cette chronique —car le responsable de l’administration du cadastre de la ville depuis cette période jusqu’à l’année 1972 a été le Gouverner du Territoire.
À l’époque, la ville de La Paz avait une très faible population: d’avoir eu 5,046 habitants en 1900 à 8,166 habitants en 1930 selon les donnés du recensement. Alors, La Paz était une très petite ville avec des terrains à bâtir très grandes; par conséquent, il y avait une faible densité démographique des territoires à bâtir dans chaque bloc. Le tracé urbain polygonale était constitué par la promenade General Álvaro Obregón, l’avenue México, les rues Isabel la Católica, Ejido (rue Francisco King) au limite du quartier El Esterito; les rues 5 de Mayo, Bravo et Sonora jusqu’à la Ligne de Côte au limite du quartier El Manglito, et tout au fil de la zone côtière jusqu’au coin de la rue General Márquez de León et la promenade Álvaro Obregón —la fin du célèbre Palmar de Abaroa à l’époque. Selon nos calculs, la superficie de la ville dessinée au plan de 1932 était de 3,866,160 mètres carrés (mois des 5% de la superficie actuelle de la ville), plus 75,200 mètres carrés du terrain du Panthéon de Los Sanjuanes, lequel se trouvait dans une colline; la clôture en pierre du Panthéon —de laquelle il y reste seulement des vestiges maintenant— entourait une superficie de 27,660 mètres carrés.
Il y a plusieurs choses à dire sur ce plan de 1932, mais nous allons vous mentionner quelques unes comme une première approche au plan; ensuite, nous allons l’étudier de manière plus détaillée à l’aide des photographies prises par l’étudiant le Communication Julián Bareño Gutiérrez. Par exemple, nous comptabilisons 440 blocs sur le plan, numérotés et distribués en deux parties: une partie au Nord-nord-est-Est, où les nombres sont pairs, et dans l’autre partie au Sud-ouest-Sud-Sud-est, les nombres sont impairs —la rue 16 de septembre est la référence, la ligne de démarcation pour la numération des blocs. C’est important de se souvenir de l’ordre démographique de la ville au XIXème siècle: par rapport a la partie près de la ligne de côte, il y avait deux parties de la ville appelées Loma Norte (Mesa del Volador) et Loma Sur (Mesa de la Iglesia).
Par exemple, nous avons le bloc No. 1 qui se trouve entre la promenade Álvaro Obregón, les rues 16 de septiembre, Comercio (rue Esquerro) et la ruelle La Paz; il y a 6 terrains à bâtir presque de la même taille, desquels 3 sont propriétés de la famille Ruffo, Arriola et Canseco. Le bloc No. 2 se trouve entre la promenade Álvaro Obregón, les rues Hidalgo, Belisario Domínguez et la ruelle Constitución. Il y a seulement 2 terrains: le plus petit est propriété de la famille Cornejo, et le plus grand est propriété de la famille Alisson; les célèbres Cuartos de Cocol se trouvent dans la partie haute de ce bloc —d’où la famille Bourquez a été explusée récemment, et la famille du célèbre Killiki est en risque d’expulsion aussi, laquelle y a vécu pendant des décennies. Le bloc No. 2 a été fractionné en 5 blocs différents (2/1, 2/2, 2/3, 2/4 et 2/5) au long du Malecón, entre les rues Morelos et República. Le dessin du Malecón —le bord en pierre dans lequel il a été construit— du plan mesure seulement depuis la rue Hidalgo, aux quartiers El Manglito et El Esterito, jusqu’à la bifurcation de la petite place Cuauhtémoc où l’Hôtel Los Arcos a été construit plus tard. Les habitants de l’époque avaient divisé le Malécon en deux: par la Plage du Sud et la Plage du Nord.
Nous avons le bloc No. 440 à l’est, entre les rues Antonio de Mendoza (rue General Félix Ortega), Victoria, l’avenue Isabel La Católica et la rue Morelos; il n’y a pas subdivision des terrains à bâtir et pas de nom du propriétaire —c’était au milieu d’une colline. Près de cette zone, parmis les tracés du blocs, il y a une diagonale pointillé qui commence depuis le tracé du bloc No. 176 sur la rue Valentín Gómez Farías, entre les rues República e Iturbide (Torre Iglesias); cela est un chemin direct au panthéon de Los Sanjuanes, lequel traversait la colline et passait devant les fourneaux de briques de la ville —sur le plan, le chemin traversait aussi les blocs No. 176, 216, 220, 222, 266, 420 et 428.
Il y a quelques autres détails intéressants sur le plan: un tracé de quatre blocs (339, 341, 367 y 369) où l’ancienne École Normale Urbaine a été construite, entre les rues Licenciado Verdad, Juárez, Antonio de Mendoza et Márquez de León —son propriétaire a été José María Pino (le bruit court dit que le propriétaire était un membre de famille du vice-présidente de Mexique pendant l’époque du président Madero). À l’est de la rue Isabel La Católica, entre les rues Bravo et Legaspi, au nord-sud et en diagonale au tracé orthogonal de la ville, se trouvait la Piste d’Atterrissage de l’ancien aéroport de La Paz (pour l’arrivée des petits avions; et depuis 1950, des avions biréacteurs), où le Palais du Gouvernement et l’arrondissement Perla se trouvent maintenant.
Sur la rue Isabel la Católica, nous arrivons à la route au nord sur la rue Las Garzas —laquelle arrive au Zacatal. Alors, nous devons trouver le point de correspondance entre la rue California (rue 5 de febrero) et la route au Sud en diagonale du tracé orthogonale de la ville —mais la dernière n’apparaît pas dessiné sur le plan. À sa place, il y a une légende qui donne du context historique de la ville, pourtant elle est illisible.
Au bord supérieur du plan, nous trouvons une annotation qui a été ajouté après d’avoir dessiné le plan, laquelle indique l’existence des 7 zones cadastrales dans la ville, avec leurs valeurs cadastrales. La valeur cadastrale de la première zone est equivalent à 20 pesos par mètre carré (peut-être la partie basse de la ville et les collines contiguës du centre-ville), tandis que les mètres carrés de la seconde zone (avec les rues pavées près de la première zone) sont equivalents à 8 pesos; dans la troisième zone ils sont equivalents à 6 pesos, 3 pesos dans la quatrième, 2 pesos dans la cinquième, 1 peso dans la sixième et 50 centimes dans la septième zone cadastrale —la delimitation des zones cadastrales n’est pas lisible, mais on peut déduire que sa valeur diminue en relation avec la distance du centre-ville.
Finalement, nous avons sur le plan des petits dessins qui représentent les espaces publiques de la ville: la Plage Nord et la Plage Sud (sans le Malecón), la Tour de Guet à base carrée du Muelle Fiscal (le quai principal du port), la place Jardín Velasco dans le bloc No. 48, le bloc No. 202 qui a un dessin d’un jardin et qui se trouve entre les rues 5 de mayo, Josefa Ortíz de Domínguez, Independencia et Héroes de Independencia —en face de l’étable de la famille Cornejo. Il y a aussi quelques constructions comme l’École No. 1, l’École Industrielle, le Caserne, l’Hôpital Salvatierra, la paroisse de Notre-Dame de La Paz, la Tannerie, l’ancienne Maison Municipale, le Palais du Gouvernement, et la Loge Franc-Maçonnique. Si on compare le plan de 1932 avec les plans de 1886 et 1907, nous pouvons observer que le tracé urbain de la ville de La Paz n’a pas eu beaucoup de changements depuis le XIXème siècle. Néanmoins, si nous parcourons le centre-ville et ses alentours jusqu’à la bordure de la ville maintenant, nous nous rendrons compte qu’elle ne ressemble plus à La Paz de jadis, ni sa taille, ni sa forme —tous ses éléments ont changé.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, el dimanche 6 mars 2016.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
Le plan de la ville de La Paz de 1932. Source: l’Archive Personnel de Leonardo Reyes Silva. Photographie prise par Julián Bareño Domínguez le dimanche 13 de décembre 2015 au CEDOHU UABCS.
Le tracé polygonal de la ville de La Paz de 1932 dans une image actualisée de Google Earth 2016. Réalisée par Gilberto Piñeda Bañuelos le 26 janvier 2016 au CEDOHU UABCS.
Les terrains à bâtir au noyau de la zone de fondation de la ville de La Paz du plan de 1932. Source: l’Archive Personnel de Leonardo Reyes Silva. Photographie prise par Julián Bareño Domínguez le dimanche 13 de décembre 2015 au CEDOHU UABCS.
Le chemin au Panthéon de Los Sanjuanes qui apparaît sur le plan de la ville de La Paz de 1932. Source: l’Archive Personnel de Leonardo Reyes Silva. Photographie prise par Julián Bareño Domínguez le dimanche 13 de décembre 2015, au CEDOHU UABCS.
La Piste d’Atterrissage qui apparaît sur le plan de la ville de La Paz de 1932. Source: l’Archive Personnel de Leonardo Reyes Silva. Photographie prise par Julián Bareño Domínguez le dimanche 13 de décembre 2015, au CEDOHU UABCS.
#16
CHRONIQUES URBAINES
LE TOUR VISUEL AUTOUR DE LA VILLE HISTORIQUE DE LA PAZ(*)
Carlos Eduardo Cruz Ay et Eli Whitney Espinoza sont deux étudiants dans leur dernière année d’Architecture à l’Institut Technologique de La PAZ (ITLP) qui ont fait leur Service Sociale au Centre de Documentation d’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS) —où je suis le responsable. Alors, ils nous ont donné une leçon technique et creative sur l’usage de l’ordinateur il y a quelques mois, nous avons appris comment faire un tour au Centre Historique de La Paz, dans le confort de notre maison ou du bureau. Il s’agit d’une authentique et professionnelle chronique graphique qui combine le paysage urbain de La Paz d’autrefois avec celui du présent, en employant plus de 80 photographies de l’Archive, lesquelles possèdent un très grand valeur historique qui facilite la récupération de la mémoire de la ville de jadis depuis le point de vue actuel (nous avons sélectionné seulement 13 photographies historiques pour illustrer cette chronique).
La tâche de le faire “depuis le point de vue actuel” s’agit de prendre une photo au même endroit où une vieille photo a été prise il y a 50, 75 ou 100 ans —ce que quelques de nos photographs du paysage urbain ont fait: Enciso, Olmedo, Unzón, Clotilde Rodríguez, Miguel Rodríguez, José Anastacio Duarte, Miguel Macías, Francisco Arámburo. Nos étudiants ont fait un dessin de photocomposition avec la vieille photo et l’actuelle qu’ils ont pris, afin de les ordonner comme un “tour visuel” avec un plan de la ville de La Paz de 1892, commençant par le vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port) pour terminer au Malecón. Les résultats de ce projet ont été présentés au début du semestre au vestibule du bâtiment de Sciences de la Terre de l’ITLP, aussi connu comme “El Bastón”.
Même si nous avons déjà réalisé ce tour in situ une centaine de fois —les samedis à 7h, avec une duration de trois heures—, il ne faut pas perdre la magnifique opportunité d’avoir un tour visuel qu’on peut voir chez nous, avec des amis, où dans la salle de classe —tout grâce à Carlos Eduardo et à Eli.
La photographie historique, bien réalisée, est un bon moyen pour raconter d’une manière visuelle l’histoire urbaine. Étant donné que la photographie est née au XIXème siècle, nous avons très peu de photographies de cette époque à l’Archive Historique; il y en a quelques unes de la fin du XIXème siècle, mais la plupart ont été prises depuis la première partie du XXème siècle.
C’est pour cette raison qu’il est important de s’imaginer comment était la ville au moment de la fondation du port, avant d’avoir eu des photographes et des visiteurs pour registrer ce chapitre dans l’histoire. Je vous invite à vous imaginer la ville au milieu du XVIIIème siècle, quand l’anse de La Paz était employée comme le principal site de débarquement de pêcheurs de perles qui arrivaient dans des navires des côtes voisins; alors que, des navires qui déchargeaient des marchandises destinées à Santa Ana, une village minière qui est devenue le District Minier de San Antonio, où on a découvert une abondante veine d’argent. C’est à dire, il y avait des arrivées constantes à la baie de La Paz de la part des navires perliers et miniers qui chargeaient-déchargeaient des merchandises d’avant en arrière du port de La Paz au chemin à Real de Santa Ana —plus tard, à San Antonio.
L’anse de La Paz était une baie entourée par des mangroves et estuaires; à l’ouest, il y avait un lopin de terre appelé El Mogote, tandis qu’à l’est, il y avait deux grandes collines de côtes raides qui terminaient dans une grande plaine de côtes courtes —divisée par un grand ruisseau entre deux collines qui s’appelaient Colline Nord et Colline Sud. La baie était entourée par une région montagneuse au Nord, et à l’est, elle était limitée par des collines qui seraient appelées La Calavera, Los Sanjuanes, El Piojillo et Atravesado. Pour des milliers d’années, ce site a été parcouru par des groupes autochtones de chasseurs, de cueilleurs et de pêcheurs; desquels, un grand nombre a profité aussi du territoire des îles de la baie de La Paz, lesquelles on appelle maintenant Espíritu Santo, Cerralvo et San José.
Au début du XIXème siècle, la baie de La Paz est devenue un embarcadère officiel. Plus tard, entre 1828 et 1837, il est devenu le Muelle Fiscal, le quai principal du port, car il acceptait des navires de cabotage et d’haute mer; c’est à dire, on y commerçait avec des ports nationals et étrangers, comme celui de San Francisco des États-Unis. Cependant, entre 1837 et 1854, le commerce d’haute mer a été arrêté dans le port sous les ordres du gouvernement central —ce qui a changé un peu après, et le port a commencé à faire du commerce de nouveau avec des ports étrangers. C’est comme cela que La Paz est devenue une ville portuaire commerciale, dans une époque quand on n’avait pas encore pris des photos de la ville; néanmoins, nous avons des lithographies du panorama vue depuis El Mogote.
Pour commencer avec le tour visuel proposé par Carlos Eduardo et Elí, nous avons l’une des premières images registrées du paysage urbain: la première photographie du tour a été prise au début du XIXème siècle, depuis la partie au nord de la rue Playa (rue Álvaro Obregón), où on peut observer beaucoup de mouvement commercial, orchestré par des chariots à traction animale qui passent devant le quai; en arrière, nous avons la Tour de Guet et un lieu d’hébergement appelé Hotel Palacio. La deuxième photographie a été prise au Muelle Fiscal, le même jour de l’arrivée du cyclone de 1918: on y peut observer la Tour de Guet à base carré et les traverses en bois des rails des wagons qui se trouvaient sur le quai, lesquels avaient été affectés par le phénomène naturel.
La troisième photographie montre le bâtiment monumental appelé La Perla de La Paz, d’architecture éclectique avec deux grandes portes et cinq portes-fenêtres au rez-de-chaussée, lesquelles avaient des arcs surbaissés; au dernier étage, sur les côtés des portes, il y avait deux arcs en plein cintre; et au centre, il y avait cinq portes-fenêtres des arcs en plein cintre, avec des balcons. Propriété de la famille Ruffo située dans l’ancienne rue Smith-Vives (plus tard rue comercio; à nos jours elle est appelée rue Manuel M. Esquerro ou Mutualismo), ce bâtiment a été construit aux années 1860 près du quai, sous la protection maritime et douanier. Cette image ne pouvait pas manquer, avec un vieux chariot de chargement de la concessionnaire automobile Ford qui déchargeait des merchandises, et des clôtures en bois pour les arbres qui venaient d’être plantés. La quatrième photographie montre une autre construction monumentale, le rival de La Perla de La Paz dans le jeu de concurrence commerciale: La Torre Eiffel, propriété de Miguel González, a été construite au XIXème siècle —quelques années après de la construction de La Perla de La Paz—, située au coin des rues Puerto et Obispado (rues Augstín Arriola et Zaragoza). Elle a été abandonnée pendant une longue période jusqu’au XXème siècle, quand elle a été achetée et démolie par le gouvernement pendant l’administration du gouverneur Francisco J. Mujica, afin de construire une bibliothèque.
La cinquième photographie montre l’ancien bâtiment de la poste de La Paz, à l’époque où le service postal du courrier entrant-sortant par voie maritime et terrestre prédominait, quand sa distribution était fait par les traditionnels facteurs —à pied, portant un sac à dos en cuire à l’épaule. Ce bâtiment se trouve entre les anciennes rues Central et Segunda (rues 16 de septiembre et Madero), à côté de la ruelle Artesanos; il a trois portes-fenêtres des arcs en plein cintre, une façade qui a été modifié aux années 1960.
La sixième photographie montre la paroisse de Notre-Dame del Pilar de La Paz qui a été construite aux années 1860, avec des pierres des collines de ses alentours; elle n’a pas de tour du clocher, mais il y a une coupole en bois et un toit en bardeaux; aussi, à l’intérieur il y avait un atrium clôturé boisé, et à l’extérieur des trottoirs en pierre. Elle est située sur l’ancienne rue Parroquia (après appelé rue Tercera, et maintenant rue Revolución), entre les rues Independencia et l’ancienne Ayuntamiento (rue 5 de mayo). Étant donné que cela était le seule temple catholique à La Paz, elle est devenue un espace publique très fréquenté par les familles paceñas[1]. Près de la paroisse, il y a un Temple de la Loge Maçonnique des Fidèles Ouvriers de la Basse Californie du Sud, laquelle nous pouvons trouver dans la septième photographie: c’est un bâtiment d’architecture néoclassique qui a un fronton triangulaire, des colonnes adossées, une porte en bois d’entrée avec un arc en plein cintre, et à ses côtés, deux portes en bois avec des arcs brisés; il est situé au coin de la rue Independencia et l’ancienne rue Cuarta (rue Aquiles Serdán). Le Temple a été construit en 1873, un peu après de la fondation de la Loge, sur un terrain qui avait été donné par Santiago Viosca —l’un des promoteurs de la Loge.
La huitième photographie est une vue panoramique de la place Jardín Velasco, prise depuis la tour du clocher de la paroisse de Notre-Dame del Pilar de La Paz. Nous observons que la place était boisée, avec son ancien Kiosque au centre, où la plupart des fêtes et des événements civiques de la ville étaient réalisés; en arrière, nous voyons le Palais du Gouvernement qui a été construit aux années 1880 —un bâtiment monumental de style néoclassique, avec un fronton triangulaire et des grandes fenêtres rectangulaires. C’était le lieu où le Chef Politique et commandant de la zone militaire avait son bureau. En premier plan, nous avons des bancs en fer et en bois, et sur la rue, des chariots tirées par de chevaux.
La neuvième photographie est la descente du Théâtre Juárez, sur l’ancienne rue Primera Norte (rue Belisario Domínguez). Cette photo a été prise au début des célébrations du premier centenaire de l’Independence de 1910. Même si le théâtre n’était pas encore terminé, il semblait monumentale avec son style néoclassique de ses trois arcs en pleine cintre qui reposent sur des colonnes à base circulaire, qui encadrent à son tour l’entrée du vestibule ouvert; à l’extérieur, il y a une trottoir en pierre et un chariot à traction animale; et au dernier plan, il s’aperçoive la tour du Palais du gouvernement construite récemment. En face du théâtre, nous avons le vieux Marché Madero et notre dixième photographie: il a été construit quelques années après le Théâtre Juárez; il y avait deux accès, le premier dans l’ancienne rue Segunda (rue Madero) et le seconde dans l’ancienne rue Primera. Le marché est une construction de style nationaliste, avec un bâtiment principal de toit de plaques inclinées à deux pans, et deux bâtiments à ses côtés; il est un autre espace publique où les gens allaient tous les jours pour faire les courses.
À la fin de l’ancienne rue Central (rue 16 de septiembre), se trouve la construction monumentale de l’ancienne Maison Municipale —laquelle apparaît sur l’onzième photographie. Ce bâtiment en pierre volcanique gris foncé mélangée avec de la pierre de carrière, a une tour très haute qui semblait d’être de Guet ou seulement décorative et un fronton semi-circulaire dans la partie supérieure de l’entrée. Il a été dessiné par Edmond Vives, le frère du Chef Politique pendant l’administration du présidente Porfirio Diaz —Gastón Vives, l’hôte des célébrations du premier centenaire de l’Independence de 1910, le même jour de l’inauguration du bâtiment. La Maison Municipale a été utilisée comme le bureau du Partido Nacional Revolucionario (PNR), et plus tard, comme le Quartier Général de la Zone Militaire.
Pour finir le tour visuel, nous trouvons dans la douzième photographie le Kiosque du Malécon, lequel a été construit au milieu des années 1920; il est situé dans l’ancienne rue Playa (rue Álvaro Obregón), à la fin de l’ancienne rue Central (rue 16 de septiembre), sur une semi-rond-point, et il y avait des bancs en béton au long du Malécon —le Kiosque divisait la Plage Nord de la Plage Sud. Il faut souligner que le Malecón était étroit et boisé; aussi, qu’il y avait des lampadaires en béton poli au long d’un terre-plein central.
On a peut continuer avec ce projet du tour visuel grâce aux autres trois étudiants d’Architecture de l’ITLP —Paulina Alejandra Contreras Mayer, Ileana Patricia Ochoa Cadena et Michelle Xiomara Murillo Iza— qui font leur Service Social maintenant au CEDOHU. Elles travaillent avec 120 photographies historiques de l’image urbain de La Paz: dehors la zone du Centre Historique, avec des lieux comme le balnéaire El Coromuel, la Plage Nord, El Palmar de Abaroa et la Plage Sud —pour les ajouter aux 80 photographies qui font partie du Tour Visuel. En outre, il y a quelque chose que je n’avais pas imaginé: j’ai commencé un tour photographique avec mon petit-fils, Verne —frère d’Amet, fils de Tito et Lulú—qui est dans sa deuxième année à l’école primaire Rosendo Robles. Au début, il a pris de photos pour un projet de l’école (Verne dit que le but de ce projet est de trouver les différences et les ressemblances des photos prises autrefois et prises récemment), avec lequel je lui ai aidé toutes le matins avant d’aller à l’école; nous l’avons déjà nommé “La Paz de jadis et La Paz de nos jours: la ville où j’habite”, faisant référence à son manuel scolaire d’histoire et géographie qu’il utilisera dans son troisième année, nommé par la SEP comme “Baja California Sur: l’entité fédérale où j’habite”. Verne a déjà pris les premières 6 de 70 photographies qu’il va prendre avec ses copains de l’école.
Si vous voulez faire le Tour Historique Culturel qu’on fait tous les dimanches à 7h, pendant trois heures, pour visiter 20 lieux autour du Centre Historique de la ville de La Paz in situ, à pied, depuis le vieux Muelle Fiscal jusqu’à l’Hôtel Perla, devant Malecón, il suffit de nous envoyer un mail à cedohu@uabcs.mx.
(*) Publiée dans un article d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le samedi 26 mars 2016.
[1] paceñas / paceños: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
LE TOUR VISUEL AUTOUR DU NOYAU DE LA ZONE URBAINE DE FONDATION DE LA VILLE DE LA PAZ (AUTREFOIS)
5. L’ancien bureau de la poste AHPLM, ca. aux années 1940
1. La rue Playa Norte devant le Muelle Fiscal AHPLM, ca. aux années 1890
9. Le Théâtre Juárez
AHPLM, ca. 1910
L’EMPLACEMENT DES IMMEUBLES HISTORIQUES EMBLEMATIQUES SÉLECTIONNÉS POUR LE TOUR VISUEL POUR SA LOCALISATION DANS LE NOYAU DE LA ZONE DE FONDATION DE LA VILLE DE LA PAZ
AHPLM, 1892
10. Le Marché Madero AHPLM, ca. 1940
6. La paroisse de Notre-Dame del Pilar de La Paz AHPLM, ca. 1900
2. La Tour de Guet dans l’accès au Muelle Fiscal après le cyclone AHPLM, 1918
3. Le bâtiment La Perla de La Paz AHPLM, ca. aux années 1930
7. Le Temple de la Loge Franc-maçonnique
INAH, ca. 1986
11. L’ancienne Maison Municipale AHPLM, 1910
4. La Torre Eiffel
AHPLM, ca. aux années 1900.
8. La place Jardin Velasco et l’ancien Palais du Gouvernement
AHPLM, ca. 1900
12. Le Kiosque du Malecón AHPLM, ca. 1940
#17
CHRONIQUES URBAINES
VERNE, YEYÉ, LE QUAI ET LE MALECÓN DE LA VILLE OÙ NOUS HABITONS(*)
La mère de Verne, Lulu, provient de Peñasco mais elle habite à La Paz depuis plusieurs années avant la naissance de Verne; tandis que la petite sœur (Amet Aída), le père (Tito), la tante (Vernna), la grande-mère (Mirna) et Moi, son grand-père (Gilberto), le grand-père de Verne, nous sommes tous nés à La Paz. De manière que Verne a des paceños[1] et de sonorenses[2] dans son ascendance.
Verne a habité à la Maison de Chayito et Raúl depuis sa naissance, laquelle se trouve à environ 50 m du Malecón et à 5 blocs et demi du vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port). Raúl et Chayito étaient ses grands-pères, et ils sont nés à La Paz; les parents de Raúl, Filemón C. Piñeda Contreras et Victoria Chacón Meza, étaient aussi paceños. Alors, tandis que la mère de Chayito, María Antonia Isais Marcq, est née à La Paz, son père José Ignacio Bañuelos Cabezud a été originaire de Jalisco.
La Maison de Chayito et Raúl est située sur la rue Rosales —autrefois, c’était l’embouchure d’un des ruisseaux de la ville; même s’il y continue à emboucher de l’eau, est un petit ruisseau en comparaison, qui apparaît sur un pavage en béton pendant la saison des pluies—, à côté de l’Hôtel Los Arcos, lequel se trouve encore fermé dû à une grève pourtant déjà gagnée par les employés, le procès n’ayant pu être conclu.
Quand Verne a commencé à dire ses premiers mots il y a 5 ans, il a commencé à m’appeler Yeyé (pris d’une des dessins animés qu’il voyait à la télé quand il était encore bebe). Alors, au début j’ai pensé au terme utilisé pour faire référence à quelqu’un qui est né aux années 1960s (les jeunes Yeyé[3]); mais, en réalité, c’était “grand-père” en chinois pour dire “grand-père”. Par conséquent, je ne suis plus Gilberto ou Tito… je suis maintenant Yeyé.
Verne a commencé l’année dernière sa deuxième année à l’école primaire Capitaine Rosendo Robles, et sa professeure lui a laissé une devoir sur la ville de La Paz de jadis; alors, comme il savait déjà que je travaillait à l’Université avec des vieilles photos, je lui a emprunté quelques photographies pour faire son projet.
Quelques mois après, Antonieta, ma professeure à l’école primaire et mon amie, m’a demandé de faire un tour autour du Centre historique de la ville, spéciale pour ses étudiants de première ou de deuxième année d’école primaire —car elle savait déjà que je faisait des tours culturels-historiques tous les dimanches par le Centre de Documentation d’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS), afin de promouvoir l’histoire de la ville de La Paz. Ces tours commencent à 7h du matin depuis le vieux Muelle Fiscal (le quai principal du port), nous parcourons le Centre Historique à pied, et leur duration est d’environ 3h. Je lui ai dit que ses tours sont pensés pour un publique plus âgé —des jeunes et des adultes—, et faire une adaptation pour les plus petits prendrais beaucoup de temps, pour plusieurs raisons: avant tout, le langage requis pour les enfants est substantiellement différent de celle des adultes; la durée du tour devrait être adaptée; et finalement, les critères du dessin du tour doivent correspondre à l’âge des enfants.
Ce moment-là je ne me sentais pas capable de dessiner un tour pour les enfants à court terme: je n’avais pas de la pratique pédagogique avec eux, alors je lui ai répondu que je ne pouvais pas. Néanmoins, je m’ai souvenu du devoir de Verne, et qu’il utiliserait le libre appelé “Baja California Sur: l’entité fédérative où j’habite” au troisième année de l’école primaire —je savais cela grâce à quelques ateliers que j’avais donné à la Licence d’Histoire à l’École Normale Supérieure et à quelques séminaires que j’avais donné à l’École Normale Urbaine il y a trois ou quatre ans. Alors, j’ai discuté ce libre avec Verne, et c’est comme cela que toutes les matins avant d’aller à l’école, nous avons construit ce projet scolaire de peu à peu. Premièrement, nous avons commencé la première séance photo avec 6 photographies; la seconde séance photo est arrivée un peu après avec 10 photographies —dans laquelle nous a accompagné aussi Tito Livio, son petit cousin germain; aussi, la directrice et la sous-directrice de l’école primaire qui nous avaient accompagné dans les deux séances.
Alors, le projet scolaire actuel est de faire un tour visuel autour la ville afin de raconter l’histoire et les changements dans la ville au fil du temps, mais cette fois avec la participation directe des enfants qui sont dans le projet scolaire de Verne.
Mais, quels sont les buts de ce projet scolaire de Verne ?
Tout d’abord, celui de reinforcer l’objectif générale du libre “Baja California Sur: l’entité fédérative où j’habite”, lequel mention au début “…[ce libre] a été élaboré pour que vous connaissez votre entité fédérative de façon divertissante par lisant des textes scientifiques et historiques, par observant des images de lieux et d’époques différentes” et “par localisant divers éléments sur des cartes…”. Nous allons explorer l’entité fédérative de laquelle on parle dans le libre pour comprendre les changements qu’elle a eu depuis sa fondation; afin d’atteindre cela, nous allons le faire par l’emploi des vieilles photographies —ce qui est appelé AUTREFOIS dans le projet scolaire— et des photographies récemment prises —ce qui est appelé MAINTENANT—. Pendant nos conversations, Verne a proposé de faire le jeu traditionnel appelé “Trouvez les différences”, afin de “trouver les différences entre deux photos d’AUTREFOIS et MAINTENANT”.
Si tout va bien, nous allons arriver aux objectifs du projet scolaire, ce qui devient plus pertinent grâce au Thème 4. Les paysages et la vie quotidienne qui nous parlent due notre passé dans le Dossier 1 du libre concerné, où il y a deux questions au début qui doivent être répondues à la fin du projet: Connaissez-vous un membre de famille qui peut vous racontez la routine de vos grands-parents ou arrière-grands-parents ? et C’était comment votre ville ou village où vous habitez ?
En outre, un événement extraordinaire est arrivé à Verne et Yeyé: la directrice de l’école primaire Capitán Rosendo Robles les a invités à présenter ce projet scolaire dans la Réunion Technique du corps d’enseignants le vendredi 29 mai. Pour la première partie de la présentation, Verne a montré 16 photographies qu’il avait prises le 16 avril et le 19 mars dernier (lesquelles il avait mises sur un fresque); tandis que la seconde partie de la présentation a été expliquée par Yeyé, même si Verne a continué à faire des commentaires. Cela a été une présentation qui a été composée par beaucoup de belles anecdotes inoubliables.
Notre travail avant la présentation à été compris par différents étapes: Verne prisait des photographies de l’état actuel de la ville depuis les locations où des vieilles photographies ont été prises, celles qui Yeyé a déjà sélectionné —Verne souhait que ses copains de l’école s’intègrent au projet dans un futur, car il voudrait prendre 60 photographies en plus, presque 10 séances à faire dans les mois suivants. Comme il s’agit de fixer les scènes d’autrefois à nos jours, la présentation du tour visuel a commencé dans le Malecón jusqu’au Muelle Fiscal, depuis le point de départ qui est la Maison de Chayito et Raúl —où nous commençons le circuit des séances photo. C’est comme cela que Verne a présenté 16 vieilles photographies de l’Archive Historique Pablo L. Martínez et celles qu’il a pris avec une petite appareil photo Sony devant les professeurs de l’école primaire Capitán Rosendo Robles.
Le Tour Visuel autour du Malecón qui a été le résultat de la séance photo du 19 mars, est le suivant: nous avons une photo de l’Ancien Hôtel los Arcos qui a été prise par R.A.M il y a 76 ans depuis le Malecón, où nous voyons la terrace de l’hôtel avec ses 4 grands arcs semi-circulaires célèbres; à côté, il y une vieille maison. La photo suivante a été prise au milieu de la rue il y a environ 66 ans: nous y voyons un groupe de cocotiers dans les deux trottoirs, tandis qu’au premier plan à droite, il y a le vieux petit parc Cuauhtémoc, avec sa tour tubulaire en fer (c’était le lieu d’où le arrière-grand-père de Verne s’est tombé quand il était jeune), avec une autre tour qui apparement avait un montre au passé; et derrière elle, se trouve l’embarcadère du quai.
Dans le sable, nous avons deux photos similaires de la plage: la première a été prise il y a 76 ans, et la seconde il y a 116 ans, et dans les deux nous observons l’anse de La Paz et en arrière plan, il y a beaucoup d’embarcations mises à quai. La principale différence est la quantité d’embarcations comme celles de voile; tandis que sur la plus récente photo, il y a une rangée de cocotiers à droite au long du Malecón, laquelle n’existait pas sur la plus ancienne photo. Nous continuons notre tour: après la rue Bravo, il y a une photo prise il y a environ 56 ans, depuis le Malecón rempli de cocotiers, où nous trouvons le bâtiment de l’ancienne concessionnaire automobile Ford deux Ficus benjamina de moyenne hauteur devant. Dans l’autre côté de la rue, près du quai, nous avons une photo prise il y a environ 86 ans, où on voit seulement deux véhicules Ford T qui circulaient sur la rue, une personne qui se promenait sur le Malecón qui avait déjà des bancs en béton, deux canoës en bois mouillés au bord de la mer, et à l’horizon nous avons le quai, mais il n’y a aucune embarcation mouillée.
Nous revenons au trottoir opposé, et nous trouvons une autre photo prise au milieu de la rue il y a 66 an: nous y observons un crépuscule et la silhouette d’un petit palmier sur le Malecón; à l’horizon, les rayons de soleil tombent sur l’anse et la silhouette du quai avec plusieurs embarcations mouillées. Finalement, nous allons une dernière fois à la plage pour trouver une photos panorama de l’anse et du Malecón sur cette Plage Sud de la ville; au premier plan, nous voyons des canots et des canoës en bois, à gauche le Malecón avec ses bancs en béton et une longue rangée de cocotiers; à la fin du Malecón, s’aperçoit le petit quai en bois de la rue Bravo, après les arcs de l’Hôtel Los Arcos et depuis un grands bâtiment blanc après la rue Legaspi.
Le Tour Visuel du QUAI et ses alentours a été le résultat de la séance photo suivante prise le 16 avril: nous avons commencé avec la plus ancienne photo que nous avons trouvée, laquelle a été prise il y a 126 ans depuis la Plage Nord qui faisait partie de la rue, car il n’y avait pas un Malecón signalé; nous y observons beaucoup de personnes, plusieurs chariots à traction animale, et au fond l’entrée au quai où il y avait une Tour de Guet à base carrée; au coin du trottoir opposé, le lieu d'hébergement appelé Hôtel Palacio, et au fond il y a deux constructions à un étage qui étaient la tannerie Rocholl et Ruffo.
Nous avons une autre photo prise il y a environ 86 ans dans le trottoir opposé, près de l’endroit où la dernière a été prise; néanmoins, dans le cas de cette photo, il y a une rangée des Ficus benjamina et un chariot tiré par une mule. Dans le trottoir opposé, nous voyons le Malecón avec ses bancs en béton et ses palmiers, la Tour de Guet au début du quai, et il y avait beaucoup de lampadaires doubles en béton poli au long d’un terre-plein central; en arrière-plan, il y a une voiture Ford T ou A. Près du quai, nous avons une photo qui a été prise il y a environ 98 ans, dans l’entrée exacte du quai, où il y était la Tour de Guet qui avait été affectée par le un cyclone qui avait passé —on y observe les rails des wagons qu’il y avait sur le quai à l’époque.
À l’entrée du quai, dans l’embarcadère de planches en bois sans balustrade, nous avons une photo qui a été prise il y a 76 ans et qui montre une vue de la ville: nous observons des travailleurs et les rails des wagons qui étaient sur tout le quai; après la Tour de Guet à base carrée, il y a une construction sur la rue Muelle qui semble d’être un entrepôt, et plus en arrière, nous trouvons le bâtiment de La Perla de La Paz; et plus loin, il s’aperçoit les tours de la paroisse de Notre-Dame del Pilar de La Paz; à l’horizon, nous avons les collines. Nous avons une autre photo qui a été prise plus récemment, il y a environ 56 ans, dans laquelle, on observe que la Tour de Guet n’est plus à base carrée mais à base circulaire; au premier plan, nous avons des embarcations en bois auxquelles nous pouvions avoir de l’accès par des escaliers dans le quai; en arrière-plan, il y a un grand nombre de Ficus benjamina.
Nous montons la Tour de Guet, et depuis les hauteurs, nous prenons trois photos. La première similaire a celle prise il y a 106 ans: une vue panoramique de la Plage Sud, laquelle est intéressante car on y voyait seulement un mur en pierre qui séparait la plage de la rue, il n’y avait pas de Malecón; sur la rue, il y avait une rangée de cocotiers au long du mur, et dans le trottoir opposé il y a beaucoup de Ficus benjamina. On observe le premier étage du bâtiment de la tannerie Rocholl et Ruffo; à son côté, il y a deux vieilles maisons. L’anse arrivait jusqu’aux gros murs de terre qui jouxtaient l’ancienne rue Comercio (rue Mutualismo); alors, le bloc triangulaire de la petite place Cuauhtémoc n’existait pas, c’était encore une plage.
Il y a deux autres photographies similaires: la première a été prise il y a environ 96 ans, tandis que la deuxième a été prise il y a 50 ans. Nous observons sur la première photo un débarquement massif de personnes, lesquelles se combinent avec celles qui les reçoivent; c’était un très grand navire à vapeur et au fond nous voyons les mangroves d’El Mogote. Ce qui est différent sur la dernière photographie est la taille de l’embarcation où des balles de coton sont embarquées, provenantes du vallée de Santo Domingo, lesquelles sont transportées dans le quai par une grue; à la tête du quai, il y a une frégate de la Marine et un petit bateau marchand.
Alors, on y finisse le Tour de Verne. À la fin, je lui ai emmené à manger des glaces et aux jeux à côté du quai avec Tito Livio. Après, nous sommes rentrés chez nous, à la Maison de Chayito et Raúl, pour organiser sur l’ordinateur les photographies que Verne avait prises ce jour-là… et pour jouir d’un temps magnifique en mangeant des popcorns et en regardant des dessins animés à la télé.
(*) Article de divulgation publié dans la rubrique d’opinion du journal El Sudcaliforniano, le dimanche 8 mai 2016.
[1] paceños: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Baja California Sur.
[2] sonorenses: le gentilé des habitants de l’État de Sonora, Mexique.
[3] Yeyé: un courant musical qui a émergé au début des années 1960; le terme est utilisé pour faire référence à la génération qui est née à cette époque.
LE TOUR VISUEL AUTOUR DU MALECÓN ET LE QUAI PRINCIPAL
LA VUE DU VIEUX HÔTEL
LOS ARCOS DEPUIS LE MALECÓN
Aux années 1940
AUTREFOIS
LA VUE DE LA VIELLE PLACE CUAUHTÉMOC ET DU MUELLE FISCAL DEPUIS LE MALECÓN
Aux années 1950
AUTREFOIS
L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1940
MAINTENANT (76 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 19 mars 2016.
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1950
MAINTENANT (66 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 16 mars 2016.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
LA VUE DU MUELLE FISCAL DEPUIS LA PLAGE SUD
Aux années 1900
AUTREFOIS
LA VUE DU QUAI ET DU MALECÓN DEPUIS LA PLAGE EN FACE DE LA PLACE CUAUHTÉMOC
Aux années 1940
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1900
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1940
MAINTENANT (76 ans plus tard)
MAINTENANT (116 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 19 mars 2016.
LE BÂTIMENT DE L’ANCIENNE CONCESSIONNAIRE AUTOMOBILE FORD DU MALECÓN
Aux années 1960
AUTREFOIS
LA VUE DU VIEUX QUAI
ET L’ANCIENNE RUE PLAYA
(RUE ÁLVARO OBREGÓN),
AVEC DEUX VÉHICULES FORD T QUI CIRCULENT SUR LA RUE
Aux années 1930
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1960
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1960
MAINTENANT (86 ans plus tard)
MAINTENANT (56 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 19 mars 2016.
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 19 mars 2016.
LE COUCHER DE SOLEIL VU DEPUIS LE MUELLE FISCAL
Aux années 1940
AUTREFOIS
LA VUE DE LA PARTIE DU SUD
DU MALECÓN ET LE PETIT QUAI DEPUIS LA PLAGE À CÔTÉ DU MUELLE FISCAL
Aux années 1950
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1940
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1950
MAINTENANT (76 ans plus tard)
MAINTENANT (66 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi matin du 19 mars 2016.
LA VUE DE L’ANCIENNE RUE PLAYA ET LA TOUR DE GUET DU MUELLE FISCAL
Aux années 1890
AUTREFOIS
L’ANCIENNE RUE PLAYA ET
LA TOUR DE GUET DU
MUELLE FISCAL
Aux années 1930
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1890
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1930
MAINTENANT (126 ans plus tard)
MAINTENANT (86 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
LA VUE DE LA TOUR DE GUET
DU MUELLE FISCAL APRÈS LE PASSAGE D’UN CYCLON
1918
AUTREFOIS
LA VUE DU MUELLE FISCAL DEPUIS L’EMBARCADERE
À LA TOUR DE GUET
Aux années 1940
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, 1918
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1940
MAINTENANT (76 ans plus tard)
MAINTENANT (98 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
LA VUE DU MUELLE FISCAL DEPUIS L’EMBARCADERE
À LA TOUR DE GUET
Aux années 1960
AUTREFOIS
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
VUE AÉRIENNE DU BÂTIMENT DE LA TANNERIE ET LA PLAGE SUD DEPUIS LA TOUR DE GUET
(IL N’Y AVAIT PAS UN MALÉCON)
Aux années 1910
AUTREFOIS
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1960
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1910
MAINTENANT (56 ans plus tard)
MAINTENANT (106 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
UNE VUE AÉRIENNE D’UN NAVIRE À VAPOUR QUI DÉBARQUE DES PERSONNES DANS LE MUELLE FISCAL, VU DEPUIS LA TOUR
DE GUET
Aux années 1910
AUTREFOIS
UNE VUE AÉRIENNE D’UN NAVIRE À VAPOUR QUI DÉBARQUE DES BALLES DE COTON DANS LE MUELLE FISCAL, VU DEPUIS
LA TOUR DE GUET
Aux années 1960
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1920
Source: L’Archive Historique Pablo L. Martínez, ca. 1960
MAINTENANT (56 ans plus tard)
MAINTENANT (96 ans plus tard)
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
Prise par: Verne Piñeda Castro, le samedi après-midi du 16 mars 2016.
CHRONIQUES URBAINES
L’ÉCOLE PRIMAIRE 18 DE MARZO, CELLE QUI NOUS REFUSONS DE LAISSER DISPARAÎTRE(*)
#18
L’annonce de la fermeture de l’école primaire 18 de marzo après le cycle scolaire 2016-2017 par la Secretaría de Educación Pública a provoqué de la tristesse, de la nostalgie, de la colère et de la haine parmi les citoyens de La Paz, puisqu’elle a été un symbole de l’éducation des milliers des étudiants de la ville.
On peut comprendre ces sentiments, des enfants, des chefs de famille et des anciens étudiants qui ont de la colère et de la haine après d’avoir compris que l’école primaire n’aurait jamais ouvrir ses portes l’année suivante. La disparition de cette école a provoqué une crise de l’identité culturelle et familiale: pas seulement parmi les chefs de famille qui voulaient réinscrire à leurs enfants, mais aussi parmi les adolescents, les adults et les personnes âgées qui ont eu des cours dans cette vieille école —plus de 60 de générations avant des années 1960, et presque 50 générations après les années 1960; en outre, plus de 3 générations de l’UABCS ont commencé leurs études dans ce bâtiment.
On n’est pas sûr si le bâtiment sera démoli partialement à cause de l’étage qui est exposé au risque d’un effondrement de sa structure, ou totalement; auquel cas, on n’est pas sûr si le domain va continuer à faire partie de la propriété publique ou il va être privatisé. Les citoyens ne savent pas ce qui va arriver à son école, mais il y a une vidéo sur les réseaux sociaux où on trouve l’admirable opinion d’une fille de 5ème année sur le thème: elle parle fermement contre les autorités éducatives, elle appelle à la société et aux chefs de famille à défendre l’école primaire 18 de marzo; elle explique d’une manière claire la relation entre l’école et les étudiants et anciens étudiants, et elle s’oppose fortement à sa disparition; aussi, elle affirme de considérer le domain où l’école a été construite comme partie du patrimoine culturel des paceños[1].
Si le bâtiment est démoli partiellement et l’étage exposé au risque d’un effondrement de sa structure est renforcé, il est important qu’il continu avec ses activités scolaires régulières; autrement, s’il y a des preuves techniques suffisantes pour procéder à sa démolition définitive, il est nécessaire que le domain soit conservé propriété publique, et que le bâtiment soit reconstruit pour rétablir son fonctionnement comme école primaire —dans ce cas, une des options est la récupération du langage architectonique de l’ancienne École No. 3 et qu’un nouveau projet soit élaboré et dessiné sous le même nom d”École primaire 18 de marzo”.
Afin de reinforcer le sauvetage de l’école primaire 18 de marzo, nous allons réviser quelques références historiques dans cette chronique:
Le parvulito[2] Cristóbal Colón, les écoles primaires No. 1, No. 2 et No. 3 (18 de marzo), l’école secondaire et lycée Morelos ont été les principales écoles pour beaucoup d’enfants et d’adolescents de La Paz; il y a d’autres écoles historiques comme l’école 20 de noviembre, la No. 8, l’école Nocturne, Colegio de La Paz, l’Académie Commerciale Salvatierra, l’école Madero, l’école Carranza, l’école Simón Bolivar, l’école Torres Quintero, l’école Robles, et plusieurs autres plus anciennes come l’École Industrielle au début du XXème siècle —dans laquelle mon arrière-grand-père, Isidro Isais Cedano, a été son directeur aux années 1920, avec Carlos M. Cornejo comme le Secrétaire Comptable.
La vieille grand maison du XIXème siècle située au coin de la ruelle Delicias, a été acquise par le gouvernement afin d’y établir une École de Premières Lettres, laquelle a été appelée École Primaire No. 3 —plus tard 18 de marzo—, d’où beaucoup de citoyens de La Paz, comme moi, ont été diplômés. Beaucoup d’étudiants qui sont allés à l’école 18 de marzo aux années 1940 et 1950 vivent encore: nous nous souvenons de cette vieille maison élargie avec beaucoup de salles de classe, de sa cour, de son couloir et de son théâtre en plein air. En 1962, elle a été démolie sur les instructions du gouverneur de l’époque, le général Bonifacio Salinas Leal —avec la démolition de l’ancien Palais du Gouvernement et les Kiosques de la place Jardín Velasco et du Malecón. À ce moment-là, la ruelle 18 de marzo a été fermée pour y construire l’École Primaire 18 de marzo, avec l’architecture moderne que nous connaissons, laquelle représente une partie du patrimoine culturel pour les nouvelles générations.
Grâce à l’actuelle recherche que je fais sur l’histoire urbaine de La Paz, j’ai trouvé un dossier avec beaucoup de documents intéressants de l’ans 1871 dans l’Archive Historique Pablo L. Martínez (AHPLM): il y est documenté que l’ancienne Maison de Epistema C. de Mancilla —originalement propriété de Manuel Mansilla— située dans le bloc O (maintenant bloc No. 52), dans la rue Medellín (après de 1886, rue Central et plus tard, 16 de septiembre) et la ruelle Delicias (avant, ruelle 18 de marzo, laquelle a été fermée afin de construire l’école 18 de marzo), avait été mise en vente par Bibiano Dávalos, le chef politique du Territoire du Sud de la Basse Californie; le même qui a instruit le 17 avril 1871 “procéder avec l’achat de la Maison d’Epistema C. de Mansilla” afin d’y installer une école pour filles; il a commissionné à l’expert Vicente Petiño pour l’estimer, à Manuel Ortiz comme le maître d’œuvre et à Julián G. Galindo comme le maître menuisier. Le 19 avril, le chef politique a reçu le plan et l’estimation de la commission; alors, il instruit le payment de 4,000 pesos par la Caisse. Néanmoins, le 6 juin de 1871, le chef politique informe au Ministère de Finances que l’argent serait effectué au “Félix Gibert, car il avait acheté le terrain à Epístema C. de Mansilla”.
Quand le plan a été élaboré, la commission mentionne qu’ils avaient commencé “a mesurer quand ils ont trouvé 17 m sur la rue Medellín, 29 m sur la ruelle Delicias, 25 m sur la ligne opposée à la rue Medellín et 29 m sur la ligne opposé à la ruelle Medellín…”; de plus, ils mentionnent qu’il y avait des murs d’adobe et de cloison en céramique de 42 cm d’épaisseur et 5.80 m d’hauteur; les toits étaient d’un entrelacs de bâton brun et de planches en bois. Le couloir intérieur mesurait 12 m de long et 2.50 de large, tandis que dans l’arrière-cour, il y avait une écurie, une salle de bain et un puits —le total de l’estimation a été 4,700 pesos.
Le 24 juin 1871, la Jefatura Superior de Hacienda de Baja California (Direction Supérieure du ministre de Finances de la Basse Californie) a résolu d’acheter la maison en 4,000 pesos —comme il a été communiqué par le chef politique. Le 30 juin, le juge de première instance Eduardo Rivas passe un acte par-devant notaire favorable au “Gouvernement Suprême”, et finalement le 31 octobre 1871 a été “l’établissement du contrat de vente octroyé par Félix Gibert de la maison que le gouvernement lui a acheté pour y construire une école pour filles”. Tout semble indique que notre école primaire qui a été une École pour Filles, l’École No. 3 et l’École 18 de marzo, a déjà 145 ans —c’est à dire, il y existe une très longue histoire qu’il faut raconter.
Il y a une photographie de l’ancienne École No. 3, prise environ il y a 80 ans —la structure originale de l’ancienne maison du XIXème siècle, laquelle a été au début propriété de Manuel Mansilla, après d’Epistema C. de Mansilla et plus tard de Félix Gibert. Elle a été rénovée, élargie et restaurée au début du XXème, pour être finalement fixé par la lentille de notre photographe historique, Mme. Clotilde, qui signait ses photos comme C. Rodríguez; elle a photographié cette école quand elle avait les générations de l’École No. 3 et plus tard de l’École 18 de marzo avant les années 1960: on y observe l’entrée de l’école au coin de la ruelle 18 de marzo et 16 de septiembre, laquelle avait un grand arc qui semblait d’être en plein cintre, avec un socle haut continu dans la base du bâtiment; les baies de chaque salle sont carrées et encadrées avec des fenêtres rabattables et entrelacs en bois. Dans la partie haute du bâtiment, il y a une corniche néoclassique continue renforcée.
J’ai fait mon école primaire entre 1954 et 1960 dans ce vieux bâtiment situé au coin de la rue 16 de septiembre et la ruelle 18 de marzo; Mirna, mon épouse, y a passé un ans, et nos enfants, Vernna Alheida et Tito Fernando, y ont étudié aussi les 6 années de l’école primaire. Alors, quand j’ai entendu la nouvelle de la fermeture de l’école primaire 18 de marzo, la première chose qui a venu à l’esprit ont été mes copains de l’école, aussi ceux qui ont contribué à notre apprentissage: à lire, à compter, à dessiner, à mesurer, à déclamer, à chanter, à observer la nature qui nous entoure, à découvrir les sciences essentielles, à produire des tâches manuelles, à pratiquer de la calligraphie afin d’améliorer notre écriture; les professeurs et professeures qui nous ont encouragés pour continuer à étudier: la professeure Rosa Sánchez, la directrice de l’école, ma professeure de première anné —de laquelle je ne rappelle pas son nom complet, mais peut-être son nom était Núñez—, la professeure Yolanda, la professeure Chencha, la professeure María, la professeure Tacha, la professeure Luisita y les professeurs Chacho Unzón et Guadalupe Collins; certainement, mes copains de l’époque se souviennent d’eux affectueusement comme je le fait. À l’époque, nous avions deux horaires: dans la matinée, nous avions les matières basiques, tandis qu’à l’après-midi nous avions des cours de calligraphie, d’arts, d’artisanat et de sports; à la récré, nous jouions à la cour de récréation aux billes, avec une toupie, à cache-cache, et à un jeu comme le stop —le même qu’on organisait sur la ruelle à l‘ouest de l’école, avec des autres jeux comme la course de rapidité et le baseball, car on ne pratiquait pas de football et le basketball dans certains occasions.
Je suis né au quartier Esterito, j’habitais à l’arrière de l’ancien Hôpital Salvatierra sur la rue Revolución; alors, tous les matins et les après-midis, les enfants du quartier qui étudiaient à l’école 18 de marzo —moi, ma sœur Ope, Tití, Carlos de la famille Sánchez Duarte, avec Beco, Amor de la famille Morales Albañez, Rafa Carrillo et Chuchín Taylor— nous allions à l’école à pied, en pochita (une voiture Ford modèle T) ou la caguamita (une voiture Ford 52), les voitures que mon père Raúl a eu quand il travaillait comme dessinateur de plans de l’office responsable pour les travaux publics dans le Palais du Gouvernement. Nous prenions la rue Revolución ou la rue Madero, nous traversions la place Jardín Velasco et le Palais du Gouvernement pour descendre par la rue Independencia jusqu’à la ruelle 18 de marzo; chacun entrait dans son salle de classe, et à la récré nous nous retrouvions pour courir et jouer, acheter des melcochas, alfeñiques ou pirulines[3]. L’après-midi, on faisait le même voyage pour rentrer chez nous, évidement, nous prenions notre temps pour nous détendre au Malecón boisé.
Il faut ne pas oublier que cet endroit de la ville, espace social, domain —que l’on choisisse— et les trois bâtiments qui y ont été construis, a été destiné à être une “école primaire” il y a 145 ans par le gouvernement; desquels, 90 ans a conservé la structure ancienne et les derniers 55 ans a continué avec une construction moderne —pendant 75 ans, il a été l’école primaire 18 de marzo. C’est pour cette raison que chacune génération a eu une expérience unique, chacune à étudié et joué dans des espaces différentes; pourtant, ce qu’ils ont tous en commun est l’identité culturelle et educative qu’ils ont construite dans la même institution, laquelle ils ont appelée “l’École Primaire No. 3” ou “l’École Primaire 18 de marzo”.
Il est un lieu historique pour les enfants, les adolescentes, les adultes et les personnes âgées qui ont étudié dans cette institution; c’est la raison pour laquelle nous avons l’engagement moral d’arrêter la privatisation de ce domain —comme cela a été le cas de l’ancien Palais du Gouvernement en 2008—, faire tout ce qu’on peut pour qu’il redevient l’École Primaire 18 de marzo de nous jours.
En raison d’un engagement avec mes petits-enfants, je vais écrire une histoire scolaire courte des écoles Robles et Torres Quintero au cours des prochaines années —Verne étudie maintenant dans une d’elles, et Tito Livio dans l’autre dans quelques années. Mais, à cause des événements récents, personnel et socialement je voudrais commencer à écrire aussi une histoire courte de l’École 18 de marzo, pour laquelle nous avons besoin de photographies des groupes d’étudiants, des festivités et des clôtures de l’année scolaire de la plupart des générations; de données personnelles des étudiants, professeurs et les dirigeants qui ont été dans cette école, afin de rappeler son ancienne construction et d’obtenir des témoignages de personnes qui ont étudié dans ses salles de classe —tout afin de contribuer avec la préservation de notre école dans le même endroit sur la rue 16 de septiembre, où elle a été située depuis 145 ans
Si vous voulez partager l’exposé ci-dessus, vous pouvez nous envoyer un mail à gjpbanuelos@hotmail.com ou gilbertojpb@uabcs.mx.
(*) Publiée dans le journal El Sudcaliforniano, le dimanche 24 juillet 2016.
[1] paceños / paceñas: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
[2] Párvulo: le nom qu’on donnait aux écoles primaires.
[3] Des sucreries mexicaines traditionnelles, célèbres parmi les étudiants de l’époque, lesquelles on vendait dehors l’école.
La construction originale de la maison de Manuel Mansilla en 1871, au coin de la ruelle Delicias et la rue Medellín, laquelle a été une École de Premières Lettres pour filles, reconstruite au début du XXème siècle pour y faire l’École Primaire No. 3 —appelée 18 de marzo en 1940.
Source: AHPLM, 1871.
Location de l’actuelle École Primaire 18 de marzo sur la rue 16 de septiembre, devant la rue Esquerro.
Source: élaboration propre, basée sur une carte de Google Earth, 2016.
L’ancienne École No. 3 au milieu des annèes 1930, plus tard appelée 18 de marzo, au coin de laquelle 18 de marzo et de la rue 16 de septiembre.
Source: AHPLM.
La location de l’École de Premières Lettres au XIXème siècle, plus tard l’École No. 3 au XXème siècle, au coin de l’ancienne rue Medellín (plus tard rue Central et maintenant, rue 16 de septiembre) et de l'ancienne ruelle Delicias (plus tard ruelle 18 de marzo, maintenant disparue).
Source: élaboration propre, basée sur le plan d’AHPLM, 1871, 1886.
La clôture de l’année scolaire de 1959 dans l’ancien bâtiment de l’École 18 de marzo: en arrière-plan, le professeur de 5ème année Santiago Unzón, devant-il, Joel Alfaro Valle, le fils du Directeur de l’Éducation de l’époque; et en premier plan, l’enfant Gilberto Piñeda Bañuelos qui parle dans le microphone.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
(Dans le nouveau bâtiment de l’École 18 de marzo) La professeure Rosa Sánchez qui parle dans le microphone pendant une clôture de l’année scolaire au début des années 1970.
Source: l’Archive Personnel Rosa Sánchez.
Salutation au drapeau à la cour de récréation de l’École 18 de marzo pendant la remise de diplômes en 1987.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
Le groupe d’étudiants de 6ème année de l’École 18 de marzo pendant leur remise de diplômes en 1987.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
Les étudiants de 6ème année dans le nouveau bâtiment de l’École Primaire 18 de marzo à la fin des années 1960, avec leur professeur Carlos Castro Beltrán et la Directrice Rosa Sánchez.
Source: l’Archive Personnel Rosa Sánchez.
L’enfant Tito Fernando Piñeda Verdugo avec ses parents le jour de sa remise de diplômes du 6éme année à l’École 18 de marzo en 1991.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
Les étudiants de 3ème année de l’École 18 de marzo qui dansent dans la cour de récréation pendant la remise de diplômes en 1987.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
Des étudiants de l’École 18 de marzo pendant la clôture de l’année scolaire de 1987: Bárbara Sáncez Abaroa, Vernna Alheida Piñeda Verdugo et Carlos Sanchez Ballardo —de 6ème année—, avec Beatriz Sánchez, Tito Fernando Piñeda Verdugo et Iberia Sánchez Ballardo —de 3ème année.
Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
Le groupe d’étudiants de 6ème année de l’École 18 de marzo pendant leur remise de diplômes en 1991. Source: l’Archive de la famille Piñeda Bañuelos.
DESSINANT À GUANAJUATO(*)
Le 7 août 1971, un groupe de 45 étudiants d’Architecture de l’Université de Guanajuato ont obtenu leur diplôme — 41 hommes et 4 femmes; ils ont assisté à la messe du temple de Compañía de Jesús à côté de son Université et après ils ont eu une fête. Cet événement à passé il y a 45 ans —le 7 août du 2016, est le premier dimanche du mois—, et depuis ce jour-là, ils ont fait face à la vie de différentes manières. Maintenant, 7 d’eux ont décédé.
La vieille de mon voyage pour commémorer le 45ème anniversaire d’avoir obtenu notre diplôme, j’ai trouvé un document nommé “Chronique d’un dimanche à Guanajuato” entre les fichiers de mon ordinateur, lequel j’ai écrit le 18 novembre 2013 à Guanajuato pour l’envoyer à ma famille et amis proches. À l’époque, j’y me trouvais pendant un année sabbatique pour une visite de recherche à l’École d’Architecture —d’où j’avais un diplôme. Alors, j’ai commencé à pratiquer les week-ends une activité que je ne faisais plus: le dessin à main levée du patrimoine culturel bâti; et l’État de Guanajuato était le lieu parfait pour cela.
Voici, je partage cette chronique urbaine pour tous ceux qui veulent la lire et la partager. Elle commence par:
“Comme tous les dimanches depuis mon arrivée, je consacre quelques heures à dessiner à main levée —comme nous l’a enseigné M. Gallardo, notre professeur de Dibujo al natural (Dessin Naturel) et Dibujo al Desnudo (Dessin à nu) quand j’étudiais Architecture; une activité que je n’avais pas peu développer à La Paz par manque de temps —je ne laissais pas de temps libre pour cela et je ne le pratiquais pas fréquemment. Je cherche toujours un prétexte pour commencer un nouveau projet, pour travailler dans quelque chose important pour moi. Alors, avant de voyager pour mon année sabbatique, je me suis proposé de pratiquer le dessin à Guanajuato, sans distractions. À ce jour, j’ai déjà dessiné 7 dessins.
Hier, dimanche, je me suis levé tard puisque vendredi nuit, après le Forum de Diplômés pour le 45ème Anniversaire de notre génération, 7 copains de génération (Sylvia, Alicia, Firmo, Roberto, Knapp, Ayax, Ruteaga) et moi, nous sommes allés manger dans un resto appelé La Clave Azul à la Botana, situé dans une ruelle cachée près de la place San Fernando; nous y sommes restés environs 3 heures en bavardant. Alors, j’ai bu une Michelada[1], des frites à l’ail et beaucoup d’huile, aussi des petits tacos et de la viande, tout bien pimenté. J’ai retourné à l’École d’Architecture, mais quelques heures après, j’ai commencé à avoir mal au ventre et je suis allé à la pharmacie pour acheter une émulsion; quand je suis rentré chez moi, j’ai cherché le “trousse à pharmacie homéopathique” qui m’a donné le Dr. Benitez pour ces cas. C’est comme cela que j’ai commencé mon auto-traitement: je n’ai pas bien reposé, du fait que je me suis réveillé plusieurs fois la nuit. Heureusement, samedi, je me suis levé mieux, et j’ai continué à prendre le médicament homéopathique tout le jour; l’après-midi, je suis allé manger chez Sylvia et Roberto —mes copains de génération—, et je suis rentré chez moi à 5h30, quand j’ai téléphoné à Verne, Tito et Lulú; alors, ce jour-là a été occupé.
Comme je vous ai dit, dimanche, je me suis levé tard. À 11h, j’ai pris le petit déjeuner au resto du centre-ville, près du Théâtre Juárez, en face de l’ancienne Casa de monade (Maison de la Monnaie) —je ne sais pas si le bâtiment a été construit au XVIIIème siècle, mais il a existé entre 1827 et 1900. À ma table, quand je prenais mon petit déjeuner, j¡ai commencé à dessiner une fenêtre de l’ancienne Maison de la Monnaie que je regardais par la porte ouverte du resto. Après d’avoir mangé, j’ai continu mon dessin, en prisant un autre café… je suis resté là environ une heure.
Quand j’ai sorti du resto, je me suis promené sur la rue Sopeña, et j’ai trouvé un banc pour m’asseoir; c’était devant le Jardín Unión en face du Théâtre Juárez… lesquels ne sont pas visibles depuis le banc où j’étais, mais j’étais dans une petite place où il y avait un arbre feuillu et des marchands ambulants. Derrière moi, il y avait le Temple de San Francisco qui a été construit au XVIIIème siècle. J’y ai resté pour 6 heures afin de dessiner la vieille grande demeure —peut-être du XVIIIème siècle— de l’architecte Víctor Manuel Villegas Monroy, le fondateur de l’École d’Architecture en 1959 et le directeur de l’École quand j’y étudiais. Aussi, Il a été mon professeur d’Histoire de l’Art et de l’Architecture. J’ai dessiné sa maison sans personnes —même si la rue Sopeña était bondé de personnes près du pont, ce qui est piétonne maintenant—, mais j’ai inclus les câbles téléphoniques suspendues —une décision que j’ai regretté.
En outre, je n’avais jamais reçu une expérience comme celle que je vais vous raconter, laquelle a été inoubliable. Le dimanche précédent, j’ai dessiné le dôme du Temple de Pardo, lequel est en direction à Tepetapa, au Jardín El Cantador, il y avait une petit fille assise à côté de moi dans le même banc que moi. Elle venait d’un village voisin et elle avait l’air sérieux; toutefois, elle m’a observé tout le temps —presque 2h— que j’ai dessiné. Quand j’ai terminé, je lui ai montré le résultat en lui demandant: ‘aimez-vous dessiner?’, et elle m’a répondu ‘Oui, beaucoup…’. Je lui ai demandé si mon dessin lui plaisait, et elle m’a répondu ‘Oui, il est très bien… je ne dessine pas comme cela’. Alors, comme c’était un endroit très célèbre parmi les touristes, il y avait beaucoup de personnes, et un groupe innombrable de gens s’est approchait —des enfants, des adolescents et des adultes, des familles complètes provenants de plusieurs lieux comme la ville de Guanajuato, de Puebla, de Mexico et de Jalisco; mais il y avait aussi des étrangers. J’ai reçu des réactions variées, logiques mais de toute façon motivantes, desquelles je vais vous raconter seulement quatre:
Une famille complète —avec un enfant d’environ 10 ans et très enthousiasmé par mon travail— a passé près de moi quand j’avais commencé le dessin et ils ont observé le process quelques minutes —l’enfant m’a dit toute de suite que c’était un très beau dessin qui ressemblait l’objet original. Deux ou trois heures plus tard, la famille est retournée pour y rester et observer quelques minutes; j’avais progressé beaucoup et l’enfant n’a pas voulu partir cette dernière fois.
La deuxième réaction a été celle d’un groupe de jeunes qui se sont approchés pour m’observer dessiner; un desquels m’a demandé ‘ça coût combien?’, je lui ai dit qu’il n’était pas à la vente, que c’était mon passe-temps. Il m’a dit qu’il étudiait à l’École Supérieur d’Architecture à Guadalajara et que le dessin que je faisais lui a plait beaucoup.
Il y a eu un autre groupe de jeunes qui est resté beaucoup de temps pour m’observer aussi mon dessin. Quand une fille d’eux, celle qui était photographe, a voulu prendre une photo de moi pendant que je travaillais, son ami lui a dit ‘mais, attendez… il faut demander l’autorisation au monsieur…’, mais j’ai répondu sans tourner la tête ‘c’est bien, pas de problème, vous l’avez'. Alors, elle a pris beaucoup de photographies, quelques unes de l’arrière de mon banc où j’étais assis, probablement afin d’avoir mon dessin et la grande demeure dans la même photographie…
Finalement, il y a eu une famille complète d’origine Mexico-Américain: trois entants, deux adultes et une personne âgée —lequel avait l’air d’être américain, et celui qui s’est approché et qui a appelé au reste des membres. Ils ont observé mon travail, les enfants ont dit qu’ils aimaient dessiner aussi comme un passe-temps —les pères l’ont confirmé—, et qu’ils étaient très enthousiasmés avec ce qu’ils voyaient; ils regardaient le dessin, la grande demeure et ils retournaient au dessin pour trouver la ressemblance…
Pendant les 6 heures que j’ai dessiné, beaucoup de personnes se sont arrêtées pour voir mon travail; c’est la raison pour laquelle j’ai pris le déjeuner jusqu’à 19h. Ce qui est d’intéressant a été que je ne me sentais pas fatigué du tout —comme il est habituel quand on travail beaucoup d’heures suivies—. J’ai aimé bien ces expériences et avoir dessiné m’a plait beaucoup. Je vous envoie mes dessins pour qu’ils soient partagés.
Il y a eu un événement que j’ai oublié vous raconter: à l’arrière de moi, il y avait un monsieur très moqueur, qui chantait seulement des chansons des années 1960 et 1970 (des chanteurs comme Bob Dylan, les Beatles et les Rolling Stones) et qui vendait des CDs de cette époque. Alors, comme d’habitude, quelques inspecteurs sont arrivés et ils lui ont demandé de débarrasser son marchand, sinon ils auraient confisquer son merchandise; c’est pour cette raison que j’ai arrêté mon travail pour aller à l’aide du monsieur. Les deux, nous avons contesté les actions de l’inspecteur; cependant, le vendeur ambulant s’est rendu, et il m’a dit devant l’inspecteur: ‘bon, il serait mieux de le faire, mais ils seront toujours des imbéciles corrompus. Ce qu’ils devraient aller récupérer est tout ceux que le président municipal s’est volé…'. Et comme cela, il a ramassé ses CDs et il est parti.
Environ une heure après, au derniers tracés de mon dessin, le marchand est retourné, il s’est arrêté à côté de mon banc et il m’a dit “il ressemble beaucoup au bâtiment ! Vous l’avez même ajouté les pierres ceux-là…”. Ce dimanche à Guanajuato, avec tous ces commentaires, l’opportunité de dessiner, n’ont pas été seulement motivant, mais aussi cette expérience m’a donné confiance en moi, en ma capacité de dessiner, laquelle j’avais arrêtée deplorer il y a beaucoup d’années… peut-être depuis le Lycée Morelos”.
Voici, la fin de la chronique que j’ai écrite un dimanche de novembre 2013 à Guanajuato.
(*) Publiée dans le journal El Sudcaliforniano, le dimanche 7 août 2016.
[1] C’est une boisson mexicaine qui est préparée avec de la bière, du jus de citron vert ou lime, du sel et une sauce pour assaisonner (type Maggi, sauce anglaise, ou une sauce piquante à base de piments comme la sauce Tabasco).
#19
Dessin à crayon sur une feuille bond d’une ancienne grande demeure du XVIIIème siècle, située dans la rue Sopeña, à Guanajuato.
Dessin à crayon sur une feuille bond du dôme principal du Temple de Pardo du XVIIIème siècle, à Guanajuato.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
Dessin à crayon sur une feuille bond d’une fenêtres à barreaux de l’ancienne Maison de la Monnaie, située dans la rue Sopeña, à Guanajuato.
Dessin à crayon blanc sur un papier bristol noir de la fenêtre de l’Alhóndiga de Granaditas du XVIIème, située dans la rue Mendizabal, à Guanajuato.
Dessin à crayon sur une feuille bond de la cour intérieure du convent et du dôme principal du Temple de Valenciana du XVIIIème siècle, à Guanajuato.
Dessin à crayon sur une feuille bond des dômes principals du Temple de Belén du XVIIIème siècle, à Guanajuato.
Dessin à crayon sur une feuille bond d’un balcon dans la Place de San Fernando, à Guanajuato.
Dessin à crayon sur une feuille bond du dôme dans la Place et du Temple de San Roque du XVIIIème siècle, à Guanajuato.
#20
CHRONIQUES URBAINES
LES MOTS D’ANGEL CÉSAR MENDOZA ARÁMBURO PAR RAPPORT À LA VILLE DE LA PAZ ET L’ANCIEN PALAIS DU GOUVERNEMENT(*)
Ángel César Mendoza Arámburo (R.I.P.) est décédé il y a 2 ans et 5 mois. Il a été le gouverneur de Basse Californie du Sud entre 1975 et 1981. Pendant l’actualisation de nos études historico-culturels du centre-ville de La Paz il y a quelques semaines, nous nous sommes souvenus des travaux publics qu’il a réalisé, spécialement celui de la reconstruction partielle de l’ancien Palais du Gouvernement —duquel il parle dans un entretien enregistré par vidéo le 4 août 2008. En raison de ce qui M. Mendoza a dit lors de cet entretien —lequel a été très explicite— et de nos études historiques et architectoniques qui nous réalisons au Collectif d’Histoire urbaine, nous voudrions qu’un jour, un étudiant produise un documentaire vidéo de diffusion culturelle pour son Service Social.
Ce jour-là, quand M. Mendoza nous a concédé l’entretien il y a 8 ans, il nous a accueilli chez lui —dans sa bibliothèque— très aimablement; cela continu à être un événement d’une valeur morale et historique pour tous les citoyens de la ville de La Paz, spécialement pour l’initiative prise par le Centre de Documentation d’Histoire Urbaine (CEDOHU UABCS). À CEDOHU, nous avons pris la tâche d’élaborer le dessin de l’image urbaine historique et le projet architectonique de reconstruction du bloc de l’ancien Palais du Gouvernement afin d’installer un espace culturel qui représente l’identité du Centre Historique —le Musée d’Histoire de La Paz, intégré par le Centre d’Art, de Culture et de Traditions Populaires. Ces projets ont été élaborés par des étudiants d’Architecture de l’Institut Technologique de La Paz; nous souhaitons avoir le soutien des habitants de La Paz —natifs ou qui sont arrivés d’autres lieux— et des institutions éducatives et culturelles.
Personnellement, l’entretien avec Ángel César l’été 2008 m’a surprit beaucoup, étant donné que je suis un militant de gauche de la Basse Californie du Sud: quand Ángel César a été le Secrétaire Général et après le Gouverneur, j’étais un opposant radical du gouvernement qu’il représentait à l’époque; pourtant, après avoir terminé son mandat et lors de l’entretien, il a été toujours très respectueux, ce qui je voudrais lui remercier post mortem. Nous avons parlé de ce sujet à un certain moment, et c’est comme cela que nous nous avons souvenu des différents moments de controverse de l’époque. Par exemple, quand il était encore le Secrétaire Général et j’ai aidé aux familles des pêcheurs des quartiers El Esterito et El Manglito pour protester et prendre d’assaut son bureau à cause d’un problème de décompression que les plongeurs de l’entreprise Almeja Voladora ont eu à l’Île Ángel de la Guarda dans la Baie de Los Ángeles —le lieu où centaines de citoyens de La Paz sont allés pour trouver un bon travail. Les familles y sont restées beaucoup d’heures jusqu’au moment quand il a appelé au Secrétaire de la Marine pour envoyer des frégates pour aller chercher les pêcheurs de l’Île à La Paz; cela a été la fin du conflit et les familles ont abandonné le bureau… on a bien rigolé avec ces souvenirs.
L’entretien avait été accordé pour parler du sujet de la reconstruction de l’ancien Palais du Gouvernement et pour explorer les souvenirs d’Ángel par rapport à la ville de La Paz “d’autrefois” —laquelle a durée plus de 50 minutes: tout a commencé par le souvient des mots qu’il a dit dans son dernier rapport de gouvernance, devant le président José López Portillo —duquel nous allons parler dans une autre chronique; après, nous avons parlé de sa vie à La Paz, de son travail politique et administrative à Mexico, et finalement de son retour à la ville de La Paz pendant le gouvernement de Cervantes del Rio, jusqu’à la fin de son gouvernement en 1981.
Voici la partie de l’entretien où Ángel César nous a parlé de sa vie à La Paz:
“Mon histoire estudiantine est la suivante: mon école maternelle s’appelait Cristóbal Colón, je suis allé à l’école primaire Venustiano Carranza, à côté de la paroisse, et comme le reste des paceños[1] de l’époque, je suis allé à l’école secondaire Morelos; en outre, je suis parti à Mexico en janvier 1951 pour faire mon Lycée et pour étudier à la faculté de droit de l’Université. En 1981, vous voyiez la ville de La Paz similaire à celle “de jadis”, mais il y avait déjà des vieux bâtiments démolis —dans le site qu’on appelle maintenant le Centre Historique—, et des nouveaux bâtiments qui ne partageaient pas l’architecture traditionnelle de la ville de mon enfance; La Paz commençait déjà son procès de modernisation, ce qui ne respectait pas l’aspect extérieur original.
La ville de La Paz était célèbre grâce à ses vieilles maisons [au centre-ville] qui étaient très belles; la plupart avait un cour central où toutes les familles se réunissaient pendant l’été pour converser. La nuit autour de la ville, vous trouvait des familles qui allaient à la plage Coromuel pour prendre l’air frais pour bavarder des inquiétudes familiales; aussi, c’était normale de trouver des familles complètes dans leurs trottoirs, une tradition qui s’est perdu au fil du temps. [Je me souviens que] dans la plupart des maisons, il y avait des moulins à vent —car nous n’avions pas de système d'eau potable; alors, nous extrayions de l’eau des puits dans la cour, et la plupart avait des moulins à vent; chez moi, il y avait un qui n’était pas en bois, mais en métal.
En 1945, je me souviens que les quartiers principaux El Esterito, El Manglito et El Choyal —lequel est situé près du stade de baseball Arturo C. Nahl— étaient déjà bien définis, lesquels constituaient tout La Paz; Les constructions s’arrêtaient au stade, même s’il y avait quelques maisons près du Sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe. L’aéroport était où se trouve maintenant le Palais du Gouvernement; quand j’ai retourné —encore un étudiant— à La Paz, je suis arrivé dans un avion de la compagnie Aeronaves de México, lesquels y atterrissaient. Un des limits de La Paz état le quartier El Esterito, jusqu’au pont en bois près de la colline Colina del Sol —c’était les dimensions de la ville en 1950. Par rapport à ce quartier, il y avait le pont en bois improvisé, lequel a été remplacé par le petit pont qui se trouve vers le Coromuel. Le parc Jesús García —celui d’El Esterito où nous jouions à l’enfance— se trouvait où nous avons maintenant les bureaux de l’Assurance Sociale. Par exemple, les autres quartiers avaient le parc Cuauhtémoc —qui avait une piste de patinage où les enfants patinaient à l’époque—, le parc qui était près du Centre de Santé dans la rue 5 de mayo, le parc Revolución, la célèbre petite place et un autre parc duquel je ne me souviens plus. Le panthéon los Sanjuanes se trouvait très loin de la ville, totalement dehors le noyau urbain; près du panthéon, il y avait des vieux établissements de briquetiers, lesquels ont travaillé beaucoup d’années, mais dans une destination complètement différente à celui qu’on a maintenant.
Quand j’étais petit, pendant l’école secondaire, nous avions deux mois de vacances, lesquels nous passions au Mogote et à la plage El Coromuel. Comme il y avait un grand nombre de palourde et de crabe aux estuaires, nous n’apportions pas de nourriture, seulement du sel et du citron —nous pouvions pêcher au canal ou manger de la palourde après d’arriver au Mogote. En été, nous allions au Mogote et à la colline Atravesado avec des corbeilles et des paniers pour cueillir des prunes très délicieuses; le sable du Mogote était toujours très chaud, c’est pour cette raison qu’on allait rarement de la plage aux arbres de prunes: si on le faisait, le sable nous brûlait les pieds. Je me souviens très bien de cela”, commente Ángel César.
Il y avait deux bâtiments monumentales commerciales dans la partie basse du centre-ville de La Paz: La Perla de La Paz qui était propriété de la famille Ruffo, et La Torre Eiffel, qui était propriété de la famille González. Ángel César raconte sur le dernier bâtiment: “…il était un symbole de La Paz. Comme mon père avait un petit magasin situé dans les rues Degollado et Revolución, en face du caserne Pineda, j’allais tous les jours à La Torre Eiffel pour acheter des ustensiles que mon père aurait revendre dans son magasin; alors, je passait tous les jours devant cette belle zone où la boutique de Ruffo se trouvait, à côté d’une arène de box. À l’époque, si quelqu’un vous demander où alliez vous, vous répondez ‘Je vais en bas’; c’est-à-dire, chez Ruffo, une maison qui se trouvait dans la partie basse de la ville. Je ne me souviens plus quand La Torre Eiffel a été démoli, mais c’était un magasin très belle —je ne sais pas pourquoi il a été détruit, j’ai eu l’opportunité de le voir fonctionner parfaitement. Je me souviens aussi de la veille de la Fête des Mères, quand je suis allé à La Torre Eiffel —laquelle rivalisait avec la belle façade du bâtiment de La Perla de La Paz— afin d’acheter des cadeaux très modestes pour les offrir à ma mère”.
Pendant l’entretien, nous avons commenté à M. Mendoza des études que nous faisons au CEDOHU, du projet envisagé de la reconstruction des ces bâtiments emblématiques, et sa réponse a été très directe: “votre mouvement… il me semble qu’il est très bénéfique pour la ville, je souhait que vous obteniez le soutien des autorités compétents afin de profiter, une dernière fois, de la paix qu’on souhait d’avoir autour de la ville de La Paz”. Ce moment-là, nous avons commencé à parler du deuxième sujet de l’entretien: le sauvetage du patrimoine culturel bâti du Centre Historique de La Paz —particulièrement de l’ancien Palais du Gouvernement.
Voici l’opinion d’Ángel César:
“Je sais que cette visite a pour but la découverte de la raison de la rénovation qui avait été faite au centre-ville… moi, je n’ai jamais été partisan de la destruction des vieilles œuvres afin de construire les propres; c’est-à-dire, ‘Éloignez-vous, Je suis arrivé’. Mais, non, cela n’est pas digne. Nous respectons les belles œuvres qui ont été faites par nos prédécesseurs; néanmoins, il y avait un certain ‘clameur’ de la partie du peuple: ils demandaient la raison de la rénovation du centre-ville de la petit place, la fermeture des rues Madero et Independencia afin de construire un bâtiment pour un cinéma —on devait faire un détour très grand et gênant; la place Jardín Velasco n’était plus le beau espace ouvert que nous connaissions, il y avait une ouvrage incomplète avec un amphithéâtre, quelques cocotiers et tamariniers avaient été abattus. Les gens demandait la raison pour laquelle l’ancien Palais du Gouvernement avait été démoli —c’était un clameur. Par diverses situations qui ne sont pas importantes de mentionner, on n’a rien fait. Cependant, je assumé la fonction de gouverneur, et depuis le début j’ai dit: ‘Je doit transformer ces œuvres qui sont très chères aux citoyens de La Paz’. C’est comme cela que nous avons ouvert la rue Madero, entre les rues 5 de mayo et Independencia; selon les photographies de l’ancien Palais du Gouvernement de ‘jadis’, il n’y avait d’autre à faire que démolir ce ‘coquille’ qu'il était; aussi, nous avons restauré la place Jardín Velasco presqu’à son état original. Alors, je me souviens que j’ai dit une fois: ‘nous allons restaurer l’ancien Palais du Gouvernement, lequel avait été construit en 1881, même s’il n’est plus le bureau officiel du gouvernement’; maintenant, c’est une construction de 100 ans.
Malheureusement, nous n’avons pas eu le temps suffisant pour terminer cette dernière œuvre: si vous vous souvenez, nous avons inauguré ce circuit quelques jours avant la fin de mon gouvernement. Alors, j’ai donné la tâche de terminer ce qui j’ai commencé aux gouverneurs prédécesseurs; toutefois, il faut encore terminer la partie du parc du stationnement. Si j’avais eu plus de temps et des ressources, j’aurais terminé l’œuvre de l’ancien Palais du Gouvernement; mais il n’y a plus eu, et personne l’a peut terminer…”.
Les gouverneurs prédécesseurs d’Ángel César ont été Alberto Alvarado Arámburo, Víctor Manuel Liceaga Ruibal, Guillermo Mercado Romero, Leonel Cota Montaño, Narciso Agúndez Montaño et Marcos Covarrubias Villaseñor; et cet ouvrage de restauration est encore inachevé, et nous sommes au début du gouvernement de Carlos Mendoza Davis. Alors, nous sommes dans les temps pour sauvegarder et reconstruire le bloc entier de l’ancien Palais du Gouvernement, où se trouverais le Musée d’Histoire de La Paz.
Êtes-vous d’accord avec ce projet ? Envoyez-nous un mail avec vos commentaires à (cedohu@uabcs.mx)
(*) Publiée dans le journal El Sudcaliforniano, le dimanche 28 août 2016.
[1] paceños: le gentilé des habitants de la ville de La Paz, Basse Californie du Sud.
Écrite par Traduite par
Gilberto Piñeda Bañuelos Jennifer Michelle Peña Martínez
LE TOUR VISUEL DE L’HISTOIRE DE L’ANCIEN PALAIS DU GOUVERNEMENT
Vue panoramique du Centre Historique de La Paz au milieu des années 1950, prise par Francisco Arámburo Salas; on y observe le Palais du Gouvernement et son jardin intérieur.
Événement civique en face de l’ancien Palais du Gouvernement le 20 novembre 1918, pendant le gouvernement du Général Manuel Metza. Source: AHPLM.
Le Général Bonifacio Salinas Leal, gouverneur du Territoire du Sud de la Basse California et le Chef de la Zone Militaire, 1959-1965, AGE.
La démolition du Palais du Gouvernement pendant le gouvernement du Général Bonifacio Salinas Leal entre 1961 et 1962. Source: AHPLM.
La démolition du cinéma et la reconstruction de l’ancien Palais du Gouvernement pendant le gouvernement d’Ángel César Mendoza Arámburo, entre 1980 et 1981. Source: AHPLM.
Les constructions du cinéma et des bureaux modernes du bloc de l’ancien Palais du Gouvernement, pendant le gouvernement du Général Bonifacio Salinas Leal. 1962, AGE.
The façade of the former statehouse restored during the administration of Ángel César Mendoza Arámburo in 1981. Source: AHPLM.
Ángel César Mendoza Arámburo, le gouverneur de l’État de Basse Californie du Sud entre 1975 et 1981. Source: BCSNOTICIAS, 2014.
Ángel César Mendoza Arámburo avec José López Portillo et Alberto Alvarado Arámburo, le jour de l’inauguration de la reconstruction de l’ancien Palais du Gouvernement en 1981. Source: AHPLM.
La vue panoramique de l’état actuelle du domaine de l’ancien Palais du Gouvernement reconstruit partiellement en 1981, où se trouve le Centre d’Art, de Traditions et de Cultures Populaires de Basse Californie du Sud, CEDOHU, 2016.
Le projet de l’image urbaine de la reconstruction du bloc entier de l’ancien Palais du Gouvernement, afin d’installer le Musée d’Histoire de La Paz et le Centre d’Art, de Traditions et de Cultures Populaires. Elaboré par Luis Felipe Ricardo Domínguez Gutiérrez et Diana Marisela Cisneros García, des étudiants d’Architecture de l’ITLP, qui font du Service Social et leur stage au CEDOHU UABCS.